Pacific Rim Uprising

Pacific Rim Uprising
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Pacific Rim Uprising
États-Unis, 2018
Avec : John Boyega, Charlie Day, Scott Eastwood, Rinko Kikuchi
Photo : Daniel Mindel
Musique : Lorne Balfe
Durée : 2h00
Sortie : 21/03/2018
Note FilmDeCulte : *-----
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Le conflit planétaire qui oppose les Kaiju, créatures extraterrestres, aux Jaegers, robots géants pilotés par des humains, n’était que la première vague d’une attaque massive contre l’Humanité. Jake Pentecost, un jeune pilote de Jaeger prometteur dont le célèbre père a sacrifié sa vie pour sauver l’Humanité des monstrueux Kaiju a depuis abandonné son entraînement et s’est retrouvé pris dans l’engrenage du milieu criminel. Mais lorsqu’une menace, encore plus irrésistible que la précédente, se répand dans les villes et met le monde à feu et à sang, Jake obtient une dernière chance de perpétuer la légende de son père aux côtés de sa sœur, Mako Mori – qui guide une courageuse génération de pilotes ayant grandi dans l’ombre de la guerre. Alors qu’ils sont en quête de justice pour leurs camarades tombés au combat, leur unique espoir est de s’allier dans un soulèvement général contre la menace des Kaiju. Jake est rejoint par son rival, le talentueux pilote Lambert et par Amara, une hackeuse de Jaeger âgée de 15 ans, les héros du Corps de Défense du Pan Pacific devenant la seule famille qui lui reste. S’alliant pour devenir la plus grande force de défense que la Terre n’ait jamais connue, ils vont paver un chemin vers une extraordinaire nouvelle aventure.

PACIFIC RIME AVEC CATASTROPHIQUE

Nous vivons une époque où un film ayant déçu au box-office américain peut bénéficier d'une suite inespérée grâce au succès du film à l'étranger et, depuis quelques années, le public chinois s'est spécialisé dans le plébiscite du moindre blockbuster américain, souvent les plus mauvais. Par ailleurs, les maisons de production et investisseurs chinois participent de plus en plus au financement des grosses machines hollywoodiennes mais au lieu de donner lieu à une diversité bienvenue, ne serait-ce que dans le casting, cela fait souvent office de parasitage. Cependant, c'est loin d'être le principal souci de ce deuxième épisode pour lequel on aurait pu se réjouir si l'équipe créative n'avait pas déserté le projet. Le premier film n'est pas exempt de défauts, notamment en ce qui concerne les personnages et l'intrigue générale mais les protagonistes étaient au moins attachants et/ou charismatiques, l'action badass, l'univers foisonnant et l'auteur racontait quelque chose, sur le trauma et la guérison. Cette fois, Guillermo del Toro n'écrit et ne réalise plus, remplacé par Steven DeKnight dont il s'agit du premier long métrage en tant que réalisateur après une carrière de scénariste à la télévision. Choix incompréhensible qui se traduit à l'écran par une mise en scène anonyme au service d'un scénario qui passe son temps à surexpliquer chaque point de l'intrigue comme si elle était alambiquée alors qu'elle se fait particulièrement bête et vulgaire.

Qu'il s'agisse d'exposition ou d'humour, chaque réplique semble sortie de la première version du scénario...ou alors de l'ersatz produit par Asylum (évidemment baptisé Atlantic Rim). À vrai dire, la seule chose qui distingue ce film de ces pâles copies, c'est son budget. Et s'il donne lieu à quelques plans sympathiques lors des combats entre mastodontes, se déroulant tous en plein jour, seul atout de cette suite vis-à-vis de son prédécesseur, c'est tout ce que l'on trouve à sauver de cette expérience embarrassante à plus d'un titre. John Boyega tire relativement son épingle du jeu au sein d'un casting fade (le fils Eastwood, c'est plus possible) et infantile qui achève de rendre ce Pacific Rim Uprising plus proche de Power Rangers que de l'original. Lors du climax, l'un des Jaegers fait deux doigts d'honneur en direction de la caméra. Le message au spectateur est clair.

par Robert Hospyan

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