L'Oeil du mal

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Oeil du mal (L')
Eagle Eye
États-Unis, 2008
De D.J. Caruso
Scénario : John Glenn, Dan McDermott, Hilary Seitz, Travis Wright
Avec : Michael Chiklis, Rosario Dawson, Shia LaBeouf, Michelle Monaghan, William Sadler, Billy Bob Thornton
Photo : Dariusz Wolski
Musique : Brian Tyler
Durée : 1h58
Sortie : 24/12/2008
Note FilmDeCulte : ****--
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Un jeune homme découvre que son frère jumeau est mort de façon mystérieuse. En rentrant à la maison, il comprend qu'on les prend, lui et sa mère, pour des terroristes. Tous deux sont alors obligés d'intégrer une cellule spéciale qui est en train de mettre sur pied un assassinat politique.

EYE : THE LAST PARANO

Après un début de carrière prometteur, D.J. Caruso avait vite sombré dans les méandres des productions de seconde zone avant de ressusciter sous l'égide de Steven Spielberg et aux côtés d'un Shia LaBeouf sur le point d'être propulsé star. A l'instar de Paranoïak, L'œil du mal s'avère un thriller classique mais efficace. En effet, les deux ouvrages consécutifs de l'équipe Caruso/Spielberg/LaBeouf présentent les mêmes qualités qui le sortent un peu du tout venant. Comme pour le précédent, le cinéaste prend son temps pour installer l'univers, l'intrigue et surtout les personnages. Les deux protagonistes principaux existent, surtout celui de LaBeouf, et non juste par leur rapide exposition conventionnelle mais aussi au cours du film, par le biais de quelques furtives scènes de dialogues qui, sans être transcendantales, permettent au spectateur d'être davantage impliqué. Une fois de plus, le film se résume à un pitch percutant, (d'après une très bonne idée de Steven Spielberg) exploité à 100%. En partant du principe qu'absolument tout ce qui est électronique ou commandé à distance peut se retourner contre vous, le traitement assez jusqu'au-boutiste demande au spectateur d'avaler quelques grosses couleuvres mais offre du coup des scènes d'action conceptuelles impressionnantes (la décharge, l'aéroport) et un potentiel visuel fort (caméras, écrans, toute sorte de signalisation, sont exploités par le scénario) dans un délire paranoïaque cauchemardesque. Aurait-ce été exploré par un cinéaste plus visionnaire, le film aurait pris une dimension autre (Spielberg était intéressé mais on risquait la redite avec Minority Report qui partage certaines thématiques). Au demeurant, Caruso assure ce qu'il faut pour qu'on ait droit à un blockbuster carré, qui s'octroie même un léger propos politique. Le film s'inscrit clairement dans une ère post-11 septembre de paranoïa et après un petit ventre mou, le dernier acte aux limites de la science-fiction vient réveiller le tout par le biais d'un climax qui, en passant, critique le gouvernement américain, sa réaction face au terrorisme, et même les textes sur lesquels il base son système judiciaire, de manière assez caustique (cf. le rôle que jouent les textes officiels de l'Amérique). Le metteur en scène est fin prêt pour son adaptation du comic book Y : The Last Man avec…Shia LaBeouf.

par Robert Hospyan

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