Mortal Engines

Mortal Engines
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Mortal Engines
États-Unis, 2018
De Christian Rivers
Scénario : Philippa Boyens, Peter Jackson, Fran Walsh
Avec : Stephen Lang, Hugo Weaving
Photo : Simon Raby
Musique : Junkie XL
Durée : 2h08
Sortie : 12/12/2018
Note FilmDeCulte : *-----
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Des centaines d’années après qu’un évènement apocalyptique a détruit la Terre, l’humanité s’est adaptée pour survivre en trouvant un nouveau mode de vie. Ainsi, de gigantesques villes mobiles errent sur Terre prenant sans pitié le pouvoir sur d’autres villes mobiles plus petites. Tom Natsworthy - originaire du niveau inférieur de la grande ville mobile de Londres – se bat pour sa propre survie après sa mauvaise rencontre avec la dangereuse fugitive Hester Shaw. Deux personnages que tout oppose, qui n’étaient pas destinés à se croiser, vont alors former une alliance hors du commun, destinée à bouleverser le futur.

MORTEL ENNUI

Malgré la présence à la production, et même au scénario, de Peter Jackson (accompagné de son épouse Fran Walsh et de Philippa Boyens, toutes deux déjà co-scénaristes des adaptations de l'univers de Tolkien), venu lancer la carrière de réalisateur de son spécialiste des effets spéciaux, il est difficile de distinguer Mortal Engines du tout-venant des adaptations de séries littéraires young adult. Chacune a son postulat un tant soit peu original - ici, un monde post-apocalyptique où les mégalopoles sont mobiles...et parfois prédatrices! - mais que ce soit dans le propos ou les personnages, les mêmes codes reviennent sans cesse, ressemblant de plus en plus à des clichés éculés et ennuyants. Face à l'introduction dantesque qui promet, en plus du spectacle, un sous-texte politique et social, on se prend à y croire, d'autant plus que la direction artistique des villes a de quoi séduire, malgré la débauche d'images de synthèse vaguement indigeste. Malheureusement, trop occupé à exposer son passé, entre world building et backstories, le récit en oublie de soigner le présent et la dramaturgie, peuplant son film de héros passifs et de seconds rôles archétypaux inexistants que l'anti-charisme des acteurs ne peut sauver d'une intrigue anorexique et même délaissée au point que les morceaux de bravoure ne se regardent plus que d'un oeil torve. Quand la trame la plus intéressante du film, qui parvient même à se faire vaguement touchante et incarnée au travers du personnage de Shrike, pourtant en performance capture mais dont le design ne sort pas d'un cosplay Naboo ou Enter the Matrix, apparaît comme un hors sujet qui pourrait être coupée intégralement du montage sans que cela n'ait la moindre incidence sur le cours de l'histoire, il y a un souci. D'ailleurs, et c'est devenue monnaie courante visiblement, des plans de la bande-annonce sont absents du film et certaines répliques ont clairement été changées en post-production et post-synchronisée. Néanmoins, toutes les tentatives de rattraper le coup tombent à l'eau et Mortal Engines sera sûrement un premier chapitre sans suite de plus dans la longue lignée des adaptations ratées.

par Robert Hospyan

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