Festival de Gérardmer: Les Affamés

Festival de Gérardmer: Les Affamés
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Affamés (Les)
Canada, 2017
De Robin Aubert
Durée : 1h40
Note FilmDeCulte : ***---
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Dans un village, les choses ont changé. Certains habitants ne sont plus ce qu’ils étaient. Ils se mettent à attaquer leurs familles, leurs amis, leurs voisins… Une poignée de survivants s’enfoncent dans la forêt pour leur échapper.

LE DÉBUT DE LA FAIM

Méconnu de ce côté-ci de l'Atlantique, le Canadien Robin Aubert signe avec Les Affamés son quatrième long métrage. Ces affamés sont en fait un nom poli pour des zombies qui ont envahi la Belle Province dans des conditions mystérieuses. Très habile, Aubert parvient à marier traque sérieuse à l'urgence toute horrifique avec des respirations comiques – même si certaines plus lourdes donnent le sentiment de voir un film qui fait le malin.

L'une des belles réussites des Affamés est son atmosphère : les zombies rugissent, bavent et sautent aux cous de leurs malheureuses victimes dans une nature luxuriante, élégante et paradoxalement très paisible. Le film, par sa galerie de personnages, parvient un peu à se distinguer. Hormis son héros taiseux qui reste dans les canons du genre (interprété par Marc-André Grondin), on y croise un couple seniors lesbiennes et les femmes ne sont pas là que pour défiler en bikini.

Ce sont des touches de personnalité, mais le gros du problème est ailleurs : ce canevas-là de film de zombies reste trop standardisé pour ne pas laisser un goût de frustration. Ce début, ce développement et cette fin semblent sortis tout droit d'un générateur automatique et les touches étranges (tels ces zombies qui confectionnent des sculptures à la Ai WeiWei) sont trop discrètes pour sortir le film de ses très prévisibles rails. Le spectacle reste assez appréciable mais le récit manque d'inspiration.

par Nicolas Bardot

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