Le Majordome

Le Majordome
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Majordome (Le)
The Butler
États-Unis, 2013
De Lee Daniels
Avec : Mariah Carey, John Cusack, Jane Fonda, Forest Whitaker
Durée : 2h10
Sortie : 11/09/2013
Note FilmDeCulte : ***---
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Le jeune Cecil Gaines, en quête d'un avenir meilleur, fuit, en 1926, le Sud des États-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste. Tout en devenant un homme, il acquiert les compétences inestimables qui lui permettent d’atteindre une fonction très convoitée : majordome de la Maison-Blanche. C'est là que Cecil devient, durant sept présidences, un témoin privilégié de son temps et des tractations qui ont lieu au sein du Bureau Ovale. À la maison, sa femme, Gloria, élève leurs deux fils, et la famille jouit d'une existence confortable grâce au poste de Cecil. Pourtant, son engagement suscite des tensions dans son couple : Gloria s'éloigne de lui et les disputes avec l'un de ses fils, particulièrement anticonformiste, sont incessantes.

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Voici donc le premier prétendant solide pour les prochains Oscars: un sujet fort, un défilé de guests que l'académie adore - mention spéciale à Oprah Winfrey dont chaque scène hurle "statuette", "statuette" -, un succès impressionnant au box-office avec 100 millions de dollars amassés en même pas un mois d'exploitation, et bien sûr les frères Weinstein à la manoeuvre pour obtenir la larme de Barack Obama lors de la présentation du film à la Maison-Blanche... Leçon d'histoire filmée chronologiquement, Le Majordome s'avance à visage découvert vers les récompenses, c'est peut-être sa plus grande qualité. Lee Daniels (Precious, Paperboy) a au moins deux qualités: c'est un excellent directeur d'acteur à performance - Forest Whitaker peut déjà se choisir un smoking -, et il affronte toujours ses sujets à bras le corps - ici la question des droits civiques, sa vie, son oeuvre, sa lente gestation.

Cette générosité déborde parfois en des scènes embarrassantes quand il limite le rôle des présidents des Etats-Unis à des gimmicks comiques ou qu'il met grossièrement en parallèle le combat du fils avec l'abnégation du père, mais elle a aussi une vertu, faire naître une véritable empathie envers Cecil Gaines et sa famille. Le Majordome est au plus fort, au plus vrai, quand il oublie la grande Histoire pour se concentrer sur ce qu'a traversé une famille black américaine des années 50 à nos jours. Dommage que Lee Daniels se sente obliger de toujours en rajouter dans les violons - la fin est un véritable clip de campagne pour Barack Obama - et qu'il n'a pas jugé bon de tordre un peu sa narration, ce qui donne parfois l'impression d'assister à un cours magistral.

par Yannick Vély

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