Land of Plenty (terre d'abondance)

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Land of Plenty (terre d'abondance)
Land of Plenty
États-Unis, 2004
De Wim Wenders
Scénario : Scott Derrickson, Michael Meredith, Wim Wenders
Avec : John Diehl, Richard Edson, Wendell Pierce, Shaun Toub, Michelle Williams, Burt Young
Photo : Franz Lustig
Musique : Leonard Cohen
Durée : 1h58
Sortie : 22/09/2004
Note FilmDeCulte : **----
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Patriote, vétéran du Vietnam, profondément choqué par les événements du 11 septembre, Paul est atteint de paranoïa aiguë. Au volant de sa camionnette blockhaus, il passe au crible la ville de Los Angeles à la recherche du moindre visage suspect. L'arrivée de sa nièce Lana, altruiste et bénévole dans un centre pour sans-abris va remettre en cause ses certitudes.

DISETTE ET DEPRESSION

Lendemains moroses pour Wim Wenders, qui revient avec un essai confus, un billet amer tendu à sa terre d'accueil aussi insipide qu'expéditif. Rien que du convenu et du frelaté dans une exploration chic et polie des Etats-Unis de l'après-11 septembre. A travers deux figures du dévouement (la pieuse Lana et Paul l'ange exterminateur trop zélé), Wenders tente de cerner les tensions et les remous qui agitent une ville comateuse, d'attiser le trouble et la désillusion enfouis à chaque dédale de rues. Tourné en seize jours à partir d'un scénario griffonné à la hâte, Land of Plenty (terre d'abondance) ressemble à un joli galimatias, psalmodié sur un rythme monocorde. Défaut d'amour, repères nébuleux, solitude exacerbée, petit peuple méprisé: la misère est de tous les instants, la méfiance et les névroses en ressortent décuplées. Obnubilé par un équipage fantôme, Paul sillonne Los Angeles sans succès, s'invente des récits rocambolesques à grands renforts d'équipement high tech... Et Wenders de compatir négligemment. Land of Plenty est tout entier comprimé par la paranoïa naïve et usante de son protagoniste, de ses epilepsies caricaturales et de ses connexions simplettes. Lana a beau tempérer le remue-ménage, s'enquérir de ses amis irakiens à distance respectueuse, le cinéaste convainc moins sur la lettre (la mission philanthrope) que sur l'enveloppe. L'image est impeccable, Los Angeles et New York vus par le bout de la lorgnette n'ont pas perdu de leur photogénie. Dernier accroc de taille: Wenders s'est fait devancer par Spike Lee et son éloquente 25ème Heure, dont l'accélération finale suffit à brûler tous les coteaux de sa terre d'abondance.

par Danielle Chou

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