La Forêt de Quinconces

La Forêt de Quinconces
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Forêt de Quinconces (La)
France, 2016
De Grégoire Leprince-Ringuet
Avec : Grégoire Leprince-Ringuet
Durée : 1h49
Sortie : 22/06/2016
Note FilmDeCulte : **----
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Ondine et Paul se sont aimés. Quand elle le quitte, il jure qu'il n'aimera plus. Pour se le prouver, il poursuit la belle Camille, qu'il compte séduire et délaisser. Mais Camille envoûte Paul qu'elle désire pour elle seule. Et tandis qu'il succombe au charme de Camille, Paul affronte le souvenir de son amour passé.

MYTHE URBAIN

La Foret de Quinconces est un film pour le moins inattendu. Pas seulement parce qu’il s’agit de la première réalisation du jeune acteur Grégoire Leprince-Ringuet (vu chez Honoré et Guédiguian), mais aussi parce que sous des dehors plus français que français (des jeunes gens cultivés y analysent leur sentiments dans les rues de Paris), le film possède son lot de surprises. La Foret de Quinconces cherche t-il à être unique ou au connaitre très référencé ? Probablement les deux, dans un équilibre périlleux qui ne semble pas faire peur à son auteur.

Malgré les apparences, c’est moins du côté de la Nouvelle Vague que de la tragédie grecque que Grégoire Leprince-Ringuet puise son inspiration. Son film y emprunte les dialogues, tirades et rimes, mais surtout la mythologie. Clochard aux énigmes de sphinx, amoureuse vénéneuse capable de jeter un sort, tous alternant dialogues contemporains et déclamations prophétiques... le mélange a l’audace de son originalité. Les dialogues paraissent impossibles, ils ne surprendraient pourtant pas s’ils étaient dits sur une scène de théâtre, et les comédiens y croient suffisamment pour que nous aussi. La Foret de Quinconces n’a pas peur d’être différent, et c’est déjà une qualité.

Ce que l’on pourrait lui reprocher davantage, c’est de craindre de perdre son sérieux. Cette histoire surnaturelle de malédiction ne parle que de magie mais le film peine à mettre cette dernière en scène. C’est lorsque le film se tait, le temps d’une scène de danse (sur une scène, tiens, tiens) qu’il surprend le plus et décolle enfin. Le reste du temps, l’écrin classique est sans doute trop rigide pour que l’histoire d’amour procure un plaisir moins littéraire et plus cinématographique.

par Gregory Coutaut

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