Festival de Gerardmer : I See you

Festival de Gerardmer : I See you
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I See you
États-Unis, 2019
De Adam Randall
Scénario : Devon Graye
Avec : Libe Barer, Helen Hunt, Judah Lewis, Owen Teague, Jon Tenney
Photo : Philipp Blaubach
Musique : William Arcane
Durée : 1h38
Note FilmDeCulte : **----
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L’officier Greg Harper vit un moment compliqué. Sa femme l’a trompé, son fils lui fait la tête, et la disparition d’un jeune garçon rappelle une affaire similaire, censément avoir été résolue il y a 15 ans. Et comme si cela ne suffisait pas, des événements inexpliqués surviennent peu à peu dans sa luxueuse propriété...

FONDS DE TIROIRS

Allez hop, encore un film de petit malin qui se croit au-dessus des autres ! Comme si on en bouffait pas suffisamment tout au long de l’année. Mais non, une nouvelle fois, un réalisateur au pedigree encore un peu balbutiant (ce n’est pas parce qu’on est le premier réalisateur britannique à avoir obtenu le feu vert de Netflix qu’il faut se croire arrivé à destination) s’en vient jouer les cadors en nous envoyant à la face un film que certains oseront qualifier de ‶mindfuck″ alors qu’il n’est seulement que vaguement énigmatique. Car même s’il peut faire illusion dans sa première moitié (pourtant, à la vue des évènements que subit la famille, on a vite fait de se désintéresser de leurs problèmes) le château de cartes construit par Adam Randall et son sbire le scénariste Devon Graye, s’effondre dans sa seconde partie, tant l’exercice qu’ils se sont imposé repose sur des fondations très/trop fragiles (sans vouloir spoiler, ailleurs, ce genre de schéma aurait été traité en simples flash-backs plutôt qu’en une partie entière). Thriller domestique faussement tordu et rempli de faux-semblants qui tente de nous faire croire qu’il fricote avec le fantastique et le surnaturel pour mieux brouiller les pistes, I See you use donc de sa mécanique singulière tout droit sortie d’un roman de gare jetable pour mieux nous faire tomber dans le piège scénaristique qu’il tente de tisser. Mais rien n’y fait, l’enchevêtrement d’indices artificiels et autres sous-intrigues (sincèrement on se demande encore à quoi peut bien servir le background sur l’adultère d’Helen Hunt) n’en finissent pas de nous polluer l’esprit rendant ainsi l’entreprise caduque et finalement assez vaine.

par Christophe Chenallet

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