Dias de gracia

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Dias de gracia
Mexique, 2011
De Everardo Gout
Scénario : Everardo Gout
Avec : Tenoch Huerta
Photo : Luis Sansans
Durée : 2h13
Sortie : 13/06/2012
Note FilmDeCulte : **----
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Mexico. 2002, 2006, 2010. Un flic. Un otage. Une femme. Corruption, violence, vengeance. Trois destinées, durant trente jours, pendant trois Coupes du Monde de football. Trois façons de se battre pour survivre.

VIE DE GRÂCE

La sélection officielle 2011 du Festival de Cannes accueillait deux films mexicains : Miss Bala de Gerardo Naranjo à Un Certain regard, et ce Dias De Gracia, premier film d’Everardo Valerio Gout en séance de minuit. Hasard du calendrier, ces deux films sortent à peu près au même moment chez nous, un an après leur présentation sur la Croisette. Ce timing, et leur nationalité commune, n’est pas la seule chose qui donne envie de mettre ces deux films en parallèle. En effet, ils traitent avant tout d’un thème commun : la propagation de la violence dans la société mexicaine contemporaine. Mais à partir de là, leurs traitements ne pourraient pas être plus différents. Là où Miss Bala mise sur de longs plans-séquences immergeant son héroïne hébétée dans un chaos qui la dépasse, Dias de Gracia mise au contraire sur un découpage ultra rapide. Aucun plan de ces deux heures ne dure plus de quelques secondes, aucun plan qu’un étalonnage enthousiaste ne vient pas transformer en stroboscope bariolé. Une succession d’uppercuts plutôt que la tête plongée sous l’eau. Ça crie, ça court, ça flingue… un petit peu dans le vide, est-on tenté d’ajouter. Soient trois histoires, trois époques mettant en scène enlèvements, kidnapping, tortures et dealers, mélangées dans un kaléidoscope rempli à ras bord d’effets de style (ralentis, filtres) qui n’est pas sans évoquer La Cité de Dieu de Fernando Meirelles. Une démonstration d’énergie à double tranchant. A force de vouloir en mettre plein la figure sans jamais se poser (ne clignez pas des yeux où vous risqueriez de rater l’un des nombreux nœuds reliant les intrigues entre elles), le film finit par se tirer une balle dans le pied, par s’essouffler plutôt que de couper le souffle, par s’alourdir plutôt que de rester sec et nerveux.

par Gregory Coutaut

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