Dead Sushi

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Dead Sushi
Japon, 2012
De Noboru Iguchi
Scénario : Noboru Iguchi
Avec : Rina Takeda
Durée : 1h31
Note FilmDeCulte : ****--
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Fille d’un grand chef sushi renommé, Keiko, 21 ans, s’enfuit de sa maison pour ne plus avoir à subir des entrainements de kung-fu devenus trop stricts. Elle se réfugie dans une auberge où un staff excentrique et un groupe de pharmaciens en séminaire la ridiculisent. Mais un ancien pharmacien avide de vengeance répand un sérum capable de transformer les sushi en créatures affamées...

UN POISSON VIOLENT

Le label Sushi Typhoon, créé en 2010 au sein de la Nikkatsu, a imposé sa marque de fabrique: des productions à budget léger (voire très léger), des scripts désinvoltes (voire plus), un goût du grotesque, du grand-guignol, du no limit, des seins et du sang (et on sait que du sang sur des seins est le signe distinctif des grands films, de Body Double de Brian de Palma au Couvent de Mike Mendez). Si certaines productions plus ambitieuses, telles que le Cold Fish de Sono Sion, suivent une ligne un peu nuancée, Dead Sushi correspond parfaitement à l'esprit décomplexé, outrancier et potache du label. Réalisé par Noboru Iguchi (dont le réjouissant et débiloïde Tomie Unlimited était présenté l'an passé à l’Étrange Festival), Dead Sushi est un poème dès son titre. Et son pitch: un sérum transforme des sushi en créatures affamées. Autant de promesses faramineuses.

Sushi Typhoon, c'est aussi une façon de communiquer. Un pitch-concept simple et efficace, une bande annonce alléchante avec son lot de money-shots improbables. On doit au même Iguchi Zombie Ass, un film où des zombies sortent des chiottes pour attraper les malheureux qui s'y soulagent. Autant vous dire qu'on ne se refuse rien. Et en l'occurrence, Noboru Iguchi ne lésine pas sur Dead Sushi. Les sushi dévorent, mais pas seulement. Ils volent, ils parlent, ils chantent, et un sushi gentil (car c'est un sushi à l’œuf) nous rappelle même au bon souvenir de Gizmo. C'est par sa gratuité impétueuse que le film touche au but : violence en roue libre (décapitations, déchirages de visages, arrachages de langue – à quand l’introduction de sushi tueurs dans Secret Story ?), nudité-prétexte (parfois en combo avec la violence), gags venus de la lune (l’impayable hôtesse en chef et sa danse de robot). Dead Sushi n’est jamais meilleur que lors de ses éjaculations incontrôlables et incontrôlées. Il est moins bon question tempo (le film est joyeux mais aussi un peu épuisant) et emballage (le manque de moyens se ressent ici ou là). Et si les maquillages de Yoshihiro Nishimura font une nouvelle fois merveille, on n’en dira pas autant d’effets numériques hideux.

Quelques détails qui n'entachent pas le plaisir coupable procuré par ce Dead Sushi, dont on attend évidemment la déclinaison en ramen.

par Nicolas Bardot

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