Birth

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Dix ans après la mort de son mari, Anna a accepté de se remarier et de vivre comme avant. Un petit garçon prénommé Sean comme son défunt époux prétend être la réincarnation de celui-ci.

BOUDDHA BAR

Un homme effectue son jogging matinal sur un mince tapis de neige. Soudain il s'effondre, atteint d'une crise cardiaque. Dans le même temps, le même souffle, une femme accouche d'un petit garçon. Ainsi va le petit cycle de la vie. Ainsi commence Birth, le second long métrage de Jonathan Glazer, un clippeur et publiciste surdoué dont le premier film, Sexy Beast avec Ben Kingsley, avait déçu la critique. Conspué lors de son passage au Festival de Venise, Birth se veut une grande oeuvre définitive sur l'amour éternel. Un petit garçon, Sean, vient troubler l'ordre établi d'une famille bourgeoise en affirmant qu'il est la réincarnation de l'époux décédé d'Anna. Pour conter cette histoire vaguement surréaliste, Jonathan Glazer adopte une mise en scène sur-signifiante avec de longs plans lourds de sens. La musique est envahissante, le casting, Nicole Kidman en tête, très affecté par le sérieux de l'entreprise. Pas de doute, le réalisateur anglais espère reproduire le trouble provoqué par les films de Stanley Kubrick (Eyes Wide Shut) et Luis Bunuel dont il a engagé le scénariste, le Français Jean-Claude Carrière. Hélas, par manque de crédibilité (comment expliquer la réaction de l'amant d'Anna?), Birth ne parvient jamais à susciter le mystère espéré. Malgré la magnifique photographie de Harris Savides (Gerry) et un réel sens de l'image, Jonathan Glazer signe un film beaucoup trop lisible et écrit, comme le démontre la très décevante pirouette finale.

par Yannick Vély

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