Agora

Agora
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Agora
Espagne, 2009
De Alejandro Amenabar
Scénario : Alejandro Amenabar
Avec : Oscar Isaac, Max Minghella, Rachel Weisz
Photo : Xavi Jimenez
Musique : Dario Marianelli
Durée : 2h06
Sortie : 06/01/2010
Note FilmDeCulte : **----
  • Agora
  • Agora

IVème siècle après Jésus-Christ. L'Egypte est sous domination romaine. A Alexandrie, la révolte des Chrétiens gronde. Réfugiée dans la grande Bibliothèque, désormais menacée par la colère des insurgés, la brillante astronome Hypatie tente de préserver les connaissances accumulées depuis des siècles, avec l'aide de ses disciples. Parmi eux, deux hommes se disputent l'amour d'Hypatie : Oreste et le jeune esclave Davus, déchiré entre ses sentiments et la perspective d'être affranchi s'il accepte de rejoindre les Chrétiens, de plus en plus puissants...

QUO VADIS?

Trop d'idées nuisent toujours au principe. C'est malheureusement ce qui arrive avec Agora, qui malgré sa triple ambition, n'aboutit qu'à un résultat frustrant et terriblement inégal. Extirper une figure comme Hypathie des vieilles malles poussiéreuses de l'Histoire et la replacer dans son contexte où se confrontent la haine et le progressisme d'un monde en pleine mutation est sûrement plus que louable, s'il n'y avait eu qu'un gouvernail à manœuvrer. Mais Agora pèche par ses excès, par sa narration incohérente et sa volonté intrinsèque d'être un grand film. On est d'abord charmé par la grandeur qui se dégage des plans majestueux -c'est incontestablement une réussite visuelle - par la magnificence des décors et la beauté des costumes, mais cet écrin Cartier ne recèle au mieux que du Tati Or. La trame historique, le postulat scientifique et enfin la tentative de passion amoureuse ne parviennent jamais à se compléter harmonieusement, et font accoucher l'ensemble d'un patchwork informe et artificiel. A cela s'ajoute une vision souvent plus que grossière des événements du passé où chacun apparaît comme une caricature de personnage assez désolante. Les (longues) minutes s'égrènent, l'emphase rance des péplums de papa se boursoufle, et le spectateur, abdiquant, ne regarde plus que les belles images sans âme.

par Grégory Bringand-Dedrumel

Commentaires

Partenaires