A Bittersweet Life

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A Bittersweet Life
Dal kom han in-saeng
Corée du Sud, 2005
De Kim Jee-woon
Scénario : Kim Jee-woon
Avec : Lee Byung-hun, Shin Minatsu, Kim Young-cheol
Durée : 2h00
Sortie : 10/05/2006
Note FilmDeCulte : *****-
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Sunwoo, manager d’un hôtel chic, sert également depuis 7 ans de bras droit à Kang, grande figure de la pègre locale. Kang ordonne à Sunwoo de surveiller sa jeune épouse, qu’il croit infidèle. Sunwoo est chargé d’agir en conséquence si Kang a vu juste. Mais rien ne se passe comme prévu.

KILL KANG

Après l’horreur oestrogène de 2 soeurs (belle-mère salope, fillettes en panique, règles douloureuses), place au polar testostérone (mafieux la classe, pieds dans la gueule, flingues fétichisés). Kim Jee-woon change totalement de registre mais sait sur quel orteil danser, son petit jeu sanglant étant d’une redoutable efficacité. A la façon de 2 sœurs qui, dans un jardin d’été ou au bord de l’eau paisible, laissait lentement son venin s’écouler avant de se transformer en montagnes russes de la terreur, avec ses fantômes bruyants et ses commodes pleines de tiroirs, A Bittersweet Life se glisse sur l’épaule de Sunwoo, mauvais garçon racé, qui, simple spectateur, observe derrière une vitre, de voiture ou de studio d’enregistrement. Puis se réveille comme un mort sortirait de terre ou d’un sable mouvant lors d’une pluie trop forte, la vie douce-amère laissant place à la survie furieuse et revancharde, à l’image d’un long métrage qui passe du polar éthéré au film de vengeance survitaminé.

COOL FRENESIE

Adepte d’une maniaquerie formelle qui éclabousse chacun de ses plans, comme une giclée de sang sur les vitres dépolies d’un bar lounge, Kim Jee-woon magnifie son héros comme il glaçait hier son horreur, au cœur certes retourné, mais toujours looké. Soin du cadre et des couleurs, le film est un plaisir de la pupille, également parce que sa mise en scène est toujours parfaitement lisible. Les deux morceaux de bravoure (la scène dans l’usine avec sa course poursuite à coups de massues enflammées, et le gunfight final et lumineux au sommet du monde) sont deux preuves d’une maîtrise formelle sans ombre, confirmant les aptitudes d’un garçon découvert en France avec son court métrage du programme 3, Histoires de l’au-delà. Bien aidé par son acteur principal (Lee Byung-hun, classieux), le réalisateur coréen teinte son récit de quelques joyeux interludes comiques (l’improbable parenthèse chez le trafiquant d’armes) ou d’un romantisme discret, naïf, cette histoire de cœur penché comme les branches poussées par le vent, de larmes qui coulent parce que les rêves ne se réaliseront jamais. Et s’il manque toujours chez Kim Jee-woon ce supplément d’âme ou de personnalité, A Bittersweet Life reste une réussite.

par Nicolas Bardot

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