15 films inédits qui méritent de sortir au cinéma, volume 3

15 films inédits qui méritent de sortir au cinéma, volume 3

Ces deux dernières années, nous sommes revenus sur 15 films présentés en festivals, restés inédits dans les salles françaises et qui pourtant méritaient largement d'y sortir. Nous refaisons cette année quinze paris sur quinze coups de cœurs repérés en festivals (nous avons volontairement mis de côté les films montrés à Cannes), qui n'ont pas de date de sortie française, mais qui mériteraient bien plus que d'autres films d'être montrés sur nos écrans. Voici quinze noms à retenir...

  • 15 films inédits qui méritent de sortir au cinéma, volume 3
  • 15 films inédits qui méritent de sortir au cinéma, volume 3

10 Minutes, Lee Yong-Seung (Corée du Sud)
Suite à des difficultés financières, un jeune homme qui souhaite devenir producteur accepte un boulot alimentaire dans un bureau. Il faut être sacrément doué pour réaliser un film aussi prenant à partir d'un pitch aussi peu sexy. Lee Yong-Seung l'est assurément.
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At Home, Athanasios Karanikolas (Grèce)
Une femme de ménage est sur le point de perdre son travail dans la famille qui l'emploie. Karanikolas évite le film-sujet sur la crise grecque avec une œuvre mystérieuse et surprenante, portée par un vrai sens de la mise en scène.
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Blind Massage, Lou Ye (Chine)
Adapté du roman de Bi Feiyu, Blind Massage raconte le quotidien de quelques masseurs aveugles de Nankin. Splendide come-back pour Lou Ye qui, primé à la Berlinale et récemment sacré aux Golden Horse Awards, signe son meilleur film depuis des lustres et l'un des sommets de mise en scène de l'année.
Notre critique

Coherence, James Ward Byrkit (États-Unis)
Un soir, lors d'un dîner entre amis, une comète passe au-dessus du voisinage. Après une panne de courant, les événements mystérieux et inquiétants s'enchainent. Ce Rubik's Cube malin et singulier est une pépite de science-fiction comme échappée d'une saison perdue de La Quatrième dimension.
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The Fake, Yeun Sang-Ho (Corée du Sud)
Un faux prophète sème le chaos dans une petite ville. Révélé par The King of Pigs qui va enfin sortir en France au printemps prochain, le Coréen Yeun Sang-Ho fait encore plus fort avec ce nouveau drame ravageur sur la folie. A l'image de la citation de Rohmer ("la fiction transcende toujours le réel"), c'est ici l'animation qui transcende la réalité.
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Forma, Ayumi Sakamoto (Japon)
Deux jeunes amies se retrouvent après s'être éloignées pendant des années. L'une embauche l'autre, qui cherche du travail. Ayumi Sakamoto signe l'un des paris les plus gonflés de l'année avec ce film-fleuve sur les relations passives-agressives. Le film est visible ce mois-ci en France au Festival Kinotayo.
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The Galapagos Affair, Satan Came to Eden, Daniel Geller, Dayna Goldfine (Etats-Unis)
Un médecin et sa maîtresse fuient l'Allemagne des années 30 pour une île inhabitée des Galapagos. L'un des films les plus plus romanesques et mystérieux de ces dernières années est un... documentaire. Daniel Geller et Dayna Goldfine n'ont même pas besoin de piocher dans la fiction pour ouvrir la porte d'un imaginaire extraordinaire.
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Miss Zombie, Sabu (Japon)
Une zombie est employée comme domestique dans une famille japonaise. Va t-elle se révolter ? Grand Prix au dernier Festival de Gérardmer, Miss Zombie est une fable féministe d'une beauté formelle à couper le souffle. Pas de chance, sauf exceptions, ce sont souvent les pires films d'horreur qui atterrissent actuellement dans nos salles...
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Quick Change, Eduardo Roy Jr (Philippines)
Dorina, transsexuelle, s'occupe illégalement des transformations physiques de ses clientes qui rêvent de devenir Miss Amazing Beauty. Révélé par le déjà très bon Baby Factory, Eduardo Roy Jr confirme son statut de grand espoir philippin avec ce film qui slalome habilement entre comédie queer et thriller social.
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R100, Hitoshi Matsumoto (Japon)
Un homme découvre un mystérieux club qui ouvre les portes d'un nouveau monde. Pas de limites: c'est le motto du clown Hitoshi Matsumoto dont la folie dévastatrice étincelle dans cette comédie dada et jouissive qui fourmille d'idées.
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The Reunion, Anna Odell (Suède)
Anna Odell, documentariste, apprend qu'une réunion de ses anciens camarades de classe a lieu. Elle n'est pas invitée, mais elle s'y rend quand même. On voit régulièrement en festivals des ovnis, des films qui ne ressemblent à aucun autre. Mais cette année, la palme revient certainement à The Reunion, vraie-fausse fiction et vrai-faux doc où la fiction est encore plus réelle que le réel. Odell envoie valser les règles et c'est absolument passionnant.
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The Sacrament, Ti West (Etats-Unis)
Un homme accompagné de journalistes part à la recherche de sa sœur qui vit dans une communauté religieuse secrète. Ti West, l'un des plus solides espoirs du cinéma d'horreur, s'amuse avec ce documenteur haletant sur le fanatisme religieux, porté par une tension à couper au couteau.
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The Tale of Iya, Tetsuichiro Tsuta (Japon)
Une petite ville japonaise est menacée par un projet de tunnel dans la montagne. Quoi de neuf au Japon ? Beaucoup de choses, et peu d'entre elles parviennent jusqu'à nous. Exemple avec cette perle poétique, où le fantastique s'invite sans prévenir dans le réalisme. Là encore un film-fleuve (3 heures) par un jeune cinéaste ambitieux qui n'a peur de rien, ni des ruptures de ton ni des jeux de temporalité.
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What We Do in the Shadows, Jemaine Clement, Taika Waititi (Nouvelle-Zélande)
Une équipe de télévision suit le quotidien d'un groupe de vampires qui vivent sous le même toit en Nouvelle-Zélande. L’horrible comédie de Taika Waititi et Jemaine Clement conjugue un mauvais esprit comique et amour du cinéma de genre. Une sorte d'épisode de Confessions intimes mais dont les participants auraient parfois 800 ans et boufferaient leurs victimes devant nos yeux. On ne peut pas vraiment dire non à ça.
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Why Don't You Play in Hell ?, Sono Sion (Japon)
L'avant, l'après et le pendant d'un tournage infernal de cinéma. La phrase Why Don't You Play in Hell ? est-elle également adressée aux distributeurs en réponse à la façon dont les films de Sono Sion sont traités en France ? Ce film flamboyant laisse en tout cas KO debout et passera directement par la case dvd/vod chez Luminor...
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Dossier réalisé le 4 décembre 2014

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par Nicolas Bardot

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