15 films inédits qui méritent de sortir au cinéma, volume 2

15 films inédits qui méritent de sortir au cinéma, volume 2

L'an passé, nous étions revenus sur 15 films présentés en festivals, restés inédits dans les salles françaises et qui pourtant méritaient largement d'y sortir. Depuis, un seul de ces longs métrages (Les Hauts de Hurlevent d'Andrea Arnold) a eu droit à une exploitation française. Nous refaisons cette année quinze paris sur quinze coups de cœurs repérés à Rotterdam, à la Berlinale ou encore à Busan (nous avons volontairement mis de côté les films montrés à Cannes), qui n'ont pas de date de sortie française, mais qui mériteraient bien plus que d'autres films d'être montrés sur nos écrans. Voici quinze noms à retenir...

  • 15 films inédits qui méritent de sortir au cinéma, volume 2
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36, Nawapol Thamrongrattanarit (Thaïlande)
Une jeune femme fait des repérages pour un tournage. Et en 36 plans fixes, le Thaïlandais Nawapol Thamrongrattanarit parvient à brasser un imaginaire plus riche que la plupart des films sortis en salles cette année. Le Hongrois Bela Tarr et la Japonaise Naomi Kawase ne s’y sont pas trompés et lui ont accordé le Grand Prix au dernier Festival de Busan.
Notre critique
Notre interview

Avalon, Axel Petersen (Suède)
Janne, la soixantaine, prépare l’inauguration d’un nouveau night-club, « Avalon ». Mais n’est-il pas trop vieux pour ces conneries ? Axel Petersen réalise un premier film déroutant, elliptique, à la narration intuitive, et signe l’une des plus belles fins de l’année. Le jeune réalisateur s’installe parmi les récentes révélations à suivre du cinéma suédois.
Notre critique
Notre interview

The Complex, Hideo Nakata (Japon)
Une jeune femme est intriguée par des phénomènes étranges qui ont lieu dans l’appartement d’à côté. Oubliez l’histoire plus ou moins bateau, The Complex est l’œuvre d’un flamboyant formaliste, où les débordements psychologiques des personnages s’expriment en un usage psychédélique des couleurs. Il y a un fantôme de Hausu dans le chaos coloré du dernier Nakata.
Notre critique
Notre interview

Excision, Richard Bates Jr (Etats-Unis)
Vivre avec ses parents, supporter ses camarades de classe, perdre sa virginité : tout ressemble à un film d’horreur pour Pauline. Avec Excision, l’Américain Richard Bates Jr s’inscrit dans une veine d’horreur féministe où les violences faites aux femmes trouvent ici une réponse grotesque et sanglante. Film hallucinant et halluciné, Excision met en scène l’une des héroïnes les plus incroyables de l’année.
Notre critique

Fynbos, Harry Patramanis (Grèce)
Dans une ville d’Afrique du Sud, un couple voit sa vie basculer. Difficile de résumer un film aussi mystérieux que celui d’Harry Patramanis. On aura rarement vu cette année un long métrage qui semble autant sorti de nulle part et qui ne ressemble qu’à lui-même. Entre l’ultra-réalisme et le fantastique, Fynbos laisse lui aussi une large part à l’imaginaire.
Notre critique

Karaoke Girl, Visra Vichit-Vadakan (Thaïlande)
Une jeune Thaïlandaise venue de la campagne travaille dans un bar de Bangkok pour aider sa famille. On a beaucoup vu ces derniers temps des films où la frontière entre fiction et documentaire est effacée. Mais rares sont ceux qui se prêtent à l’exercice avec autant de talent que Visra Vichit-Vadakan, qui signe un film délicat dont chaque image est portée par la grâce.
Notre critique
Notre interview

Longing for the Rain, Lina Yang (Chine)
Fang Lei, femme au foyer à la vie ennuyeuse, trouve l'apaisement dans ses rêves quand, une nuit, un mystérieux jeune amant apparait pour lui faire l'amour sauvagement. Drame social ? Erotique ? Film de fantômes ? Documentaire ? Longing for the Rain est un peu tout cela à la fois et révèle une cinéaste chinoise passionnante, qui parvient à faire s’articuler des registres aussi surprenants. On est évidemment à mille lieues des portraits-de-femmes fadasses qu'on se tape à longueur d'année dans les salles françaises.
Notre critique

Remington and the Curse of the Zombadings, Jade Castro (Philippines)
Remington semble sûr de sa sexualité et n’a d’yeux que pour la belle Hannah. Mais une malédiction surnaturelle pourrait bien avoir une influence sur ses préférences… Derrière ses airs de comédie totalement potache à l’humour queer, Remington and the Curse of the Zombadings cache un vrai propos progressiste sur la sexualité. En ces temps de manifestations homophobes et de Russie obscurantiste, la décontraction du film de Jade Castro donne des raisons d’espérer.
Notre critique
Notre interview

Shirley : Visions of Reality, Gustav Deutsch (Autriche) /// depuis la mise en ligne de notre article, ce film a trouvé une date de sortie: le 9 avril 2014
Shirley : Visions of Reality assemble plusieurs scènes de la vie d'un personnage fictif, une actrice nommée Shirley, à travers la reconstitution de treize tableaux d'Edward Hopper. L’absence dans les salles françaises de ce fascinant ovni entre peinture et cinéma est étonnante, tant on se dit que le film de l’Autrichien Gustav Deutsch, peu après le carton français de l’exposition consacrée à Hopper, trouverait sans mal son public.
Notre critique
Notre interview

Sleepless Night, Jang Kun-Jae (Corée du Sud)
La vie quotidienne d’un couple d’aujourd’hui. Lessivé, le cinéma coréen ? Alors que l’un de ses principaux chefs de file, Bong Joon-Ho, bat actuellement des records d’entrées avec Le Transperceneige, Jang Kun-Jae, récompensé au Festival de Jeonju, est une des principales révélations récentes de Corée. Ce très beau premier film humilie des tonnes d’autres films-de-couples à l’eau tiède. Naomi Kawase (encore elle) a eu du nez et produira le prochain film de Jang.
Notre critique
Notre interview

Soldate Jeannette, Daniel Hoesl (Autriche)
Fanni est lasse de tout, de l'argent, de son appartement, et veut quitter la ville. Vainqueur en début d’année au Festival de Rotterdam, l’Autrichien Daniel Hoesl est l’une des principales révélations de ces derniers mois. Soldate Jeannette est un film punk, hors normes et excitant qui manque cruellement aux salles françaises. Son personnage principal, une bourgeoise en pleine précarité qui trimballe sa poker face à longueur de journée, est un des plus fascinants de l’année. Si l’on doit parier quelques sous sur des cinéastes nés en 2013, on pariera sans doute sur celui de Daniel Hoesl.
Notre critique
Notre interview

Taboor, Vahid Vakilifar (Iran)
Un homme hypersensible aux ondes électromagnétiques qui l’entourent s’est confectionné une combinaison en alu qu’il porte sous ses vêtements. A la tombée de la nuit, il part désinsectiser des habitations. Pitch fou pour un film qui fut la révélation du Festival Deauville Asia, par un jeune cinéaste qui prend ses distances avec les photocopies du cinéma iranien actuel.
Notre critique
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Thy Womb, Brillante Mendoza (Philippines)
Dans les îles de Tawi-Tawi, une sage-femme stérile cherche une nouvelle épouse à son mari pour lui donner un enfant. Aux dernières nouvelles, le film de Brillante Mendoza, présenté l’an passé à Venise, n’avait toujours pas de distributeur français. Son nouveau mélodrame d’action se classe pourtant parmi les meilleurs longs métrages de sa filmographie et mériterait mille fois plus de sortir en salles que les œuvrettes world qui les encombre régulièrement, semaine après semaine.
Notre critique
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White Night, Lee Song Hee-Il (Corée du Sud)
Une nuit, en Corée, entre un stewart en transit et un coursier. White Night est un film beau et trompeur, romantique et amer, qui dresse peu à peu une cartographie de l’homophobie et de la violence inhérente à la clandestinité. Une découverte par un cinéaste coréen qui ne cherche jamais à séduire le spectateur.
Notre critique

Will You Still Love Me Tomorrow ?, Arvin Chen (Taïwan)
Weichung, marié depuis neuf ans, est en plein méli-mélo sentimental lorsqu’il retrouve un ami qui l’incite à revenir à la vie qu’il menait avant son mariage, lorsqu'il était homosexuel. Le Taïwanais Arvin Chen traite son sujet en évitant les clichés victimisant des mauvais films de festivals, et signe une comédie pétillante et euphorisante qui oublie d’être nunuche.
Notre critique
Notre interview

Dossier réalisé le 12 août 2013

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par Nicolas Bardot

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