15 films inédits qui méritent de sortir au cinéma

15 films inédits qui méritent de sortir au cinéma

De plus en plus de longs métrages sortent en salles, et les mercredis avec une douzaine de nouveaux films ne sont plus vraiment une rareté. Plus de sorties pour plus de diversité ? En partie, oui, car la France, et Paris en particulier, jouissent d'une offre exceptionnelle en matière de cinéma. Mais entre les remakes de suites de reboot, les worlderies pittoresques et photocopiées ou les téléfilms français à peine tunés pour la cinéma, davantage de films signifie parfois davantage de même chose. FilmDeCulte vous propose 15 coups de cœur découverts en festivals ces 12 derniers mois qui n'ont pas encore de date de sortie et qui le mériteraient amplement.

  • 15 films inédits qui méritent de sortir au cinéma
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Baby Factory, Eduardo Roy Jr (Philippines)
Car les Philippines ne se limitent pas à Brillante Mendoza. Et si l'on est déjà chanceux en France de pouvoir découvrir en salles les films de ce dernier, pas sûr que Baby Factory ait le privilège de sortir au cinéma. Eduardo Roy Jr a suivi la même formation de scénariste que Mendoza. Et ça se voit. Mais cette plongée dans le quotidien d'une maternité de Manille fait déjà preuve de plus d'assurance que les premiers essais de Brillante Mendoza. Une promesse à suivre.
Notre critique
Notre interview

Beyond the Black Rainbow, Panos Cosmatos (Canada)
Un fascinant songe 80's par le fiston du réalisateur de Rambo II. Beyond the Black Rainbow raconte l'histoire d'une jeune femme qui tente de s'échapper d'une prison. A l'arrivée, un pur trip hypnotique décrit par son réalisateur comme un "film de rêve sans scène de réveil". Pas du genre à sortir en salles. Dommage, car c'est sur les plus grands écrans que ce film ensorcelant devrait être vu.
Notre critique
Notre interview

De jueves a domingo, Dominga Sotomayor (Chili)
A mille lieues de certains road-movies sud-américains sortis d'une usine, la Chilienne Dominga Sotomayor, lauréate à Rotterdam, ne prend pas une route comme les autres. De jueves a domingo est une chronique familiale teintée d'un étrange sentiment d'inquiétude tout au long de ce film carburant à la suggestion. Pas assez world-standardisé pour une sortie en salles ? A suivre...
Notre critique
Notre interview

Emergo, Carles Torrens (Espagne)
Une équipe de parapsychologues vient étudier des phénomènes inquiétants dans un appartement occupé par une famille. Pitch basique, concept à la mode (le found footage), comment expliquer la non-sortie de Emergo quand même des catastrophes comme Devil Inside ont droit à une exploitation en salles ? Le jeune Espagnol Carles Torrens signe un film d'horreur hyper efficace qui mixe différentes écoles du genre, entre l'horreur atmosphérique des caméras de surveillance à la Paranormal Activity et la terreur de la caméra portée à la REC. Un rattrapage dvd en vue ?
Notre critique
Notre interview

Endhiran, S. Shankar (Inde)
Il fut un temps pas si lointain où une (voire deux !) productions musicales indiennes s'invitai(en)t annuellement dans les salles françaises. C'est terminé. Est-ce que la sortie très discrète de Gangs of Wasseypur cet été va changer quelque chose ? Est-ce que Endhiran, réjouissant Bollywood (ou plutôt Kollywood) qui redéfinit notre définition du too much indien, avec ses moustiques qui parlent et ses danses sur le Machu Picchu, a une quelconque chance de sortir au cinéma ? La réponse est dans la question.
Notre critique

Le Feu, Brigitte Bertele (Allemagne)
A l'heure où se bousculent en salles les magnifiques-portraits-de-femmes tournés à l'eau tiède, Le Feu de l'Allemande Brigitte Bertele est lui un portrait qui bout. Le cinéma allemand à son meilleur avec cette histoire de viol et de secret, où le fait divers est raconté avec une tension digne d'un thriller. Après les succès ce printemps de films tels que L'Amour et rien d'autre et surtout Barbara, Le Feu aurait à nos yeux tous les arguments pour se faire remarquer au cinéma.
Notre critique

Les Hauts de Hurlevent, Andrea Arnold (Royaume-Uni)
Présenté la rentrée dernière à Venise, Les Hauts de Hurlevent d'Andrea Arnold n'a toujours pas de date de sortie française. Arnold serait-elle déjà cataloguée dans le genre socio-british plus facilement identifiable de ses deux premiers films (Red Road et Fish Tank) ? Adaptation atypique du classique littéraire d'Emily Brontë dont Arnold livre une relecture quasi-expérimentale, Les Hauts de Hurlevent n'est, il est vrai, pas le film le plus facile à vendre en salles. Il s'agit pourtant d'un extraordinaire pari esthétique confirmant l'envol d'une cinéaste de plus en plus enthousiasmante. Il serait dommage de passer à côté de ça.
[depuis la mise en ligne de notre article, Les Hauts de Hurlevent a trouvé une date de sortie française: le 5 décembre] Notre critique

Himizu, Sono Sion (Japon)
La sortie discrète de Guilty of Romance cet été changera t-elle la donne ? L'impressionnant Himizu constitue probablement le meilleur film de son auteur. Il raconte l'histoire de deux ados cassés, non loin des ruines de Fukushima. Alors que nombre d'œuvrettes exotiques s'invitent en salles, les films de Sono Sion, l'un des auteurs les plus passionnants du cinéma actuel, sont à peine distribués chez nous. Une injustice bientôt corrigée ?
Notre critique

The Innkeepers, Ti West (États-Unis)
L'horreur est peut-être le genre le plus maltraité dans les salles françaises. Aucune place en salles pour les essais les plus emballants de ces dernières années tels que The Woman de Lucky McKee, Bedevilled de Jang Cheol-Soo (sortis en dvd) ou The Innkeepers, nouvelle miniature d'un jeune maître du genre, Ti West (House of the Devil). Histoire simple d'hôtel hanté, The Innkeepers témoigne d'une maîtrise formelle et d'une maturité d'écriture que tout le monde aurait remarquées si West n'avait pas réalisé un film fantastique. Il aura peut-être droit à un pauvre bac à dvd pendant qu'en salles sortiront d'autres remakes de Carpenter et autres daubes horrifiques qui font barrage aux vraies pépites actuelles du genre. The Innkeepers en est une belle.
Notre critique

L, Babis Makridis (Grèce)
Dans la famille du nouveau cinéma grec, L est plutôt à ranger du côté de Canine de Yorgos Lanthimos que de Attenbergd'Athina Tsangari. Loin de copier bêtement Canine, Makridis se place sur un même terrain surréaliste et absurde que Lanthimos sans se limiter à de simples tics. Une allégorie tragicomique pour un ovni habité qui a aussi quelque chose à raconter. Sur un père de famille qui vit dans une voiture. Sur sa famille qui vit dans une autre voiture. Sur un narcoleptique accro au miel. Entre autres bizarreries.
Notre critique

The Moth Diaries, Mary Harron (Canada)
Sélectionné à Venise puis à Toronto, tout avait plutôt bien commencé pour The Moth Diaries, le nouveau film de Mary Harron (American Psycho). Le carnage de sa carrière américaine (film diffusé dans 2 salles, retiré de l'affiche une semaine plus tard) a tué le long métrage qui ne sortira probablement jamais chez nous, ou alors en dvd sous un titre débilisant. Dommage, cette étrange introspection vampirique mettant de côté tout le folklore du genre parvient à répandre un charme singulier et authentiquement mystérieux.
Notre critique

P-047, Kongdej Jaturanrasmee (Thaïlande)
Deux jeunes hommes s'installent, la journée, dans des maisons laissées vides par leurs habitants partis au travail. Pitch intrigant pour cet ovni poétique, qui envoie bouler les conventions narratives tout en ne perdant jamais de vue le cœur et l'humanité de ses personnages. Un romanesque minimaliste qui ne ressemble à quasi rien de ce qui sort en salles aujourd'hui.
Notre critique
Notre interview

Revenge: a Love Story, Ching-Po Wong (Hong Kong)
Du film de vengeance noirissime à base de fœtus volés ? Vous n'êtes pas en Corée mais à Hong Kong avec ce long métrage percutant qui parvient à être à la fois un thriller efficace et une histoire d'amour réussie. Problème: un film tel que J'ai rencontré le diable n'a eu droit qu'à une sortie technique en France. Un "luxe" que ce remarquable Revenge: a Love Story ne devrait même pas pouvoir s'offrir...
Notre critique

The Sword Identity, Haofeng Xu (Chine)
D'accord, ce Sword Identity est peut-être invendable. Sobre et antispectaculaire jusqu'à l'austérité, il ravira difficilement les fans de combats musclés. Les autres ne s'y rendront probablement même pas. Pourtant, par sa science du cadrage et du tempo, Haofeng Xu, également engagé comme consultant sur The Grandmasters de Wong Kar Wai, est en terme de mise en scène l'un des films les plus impressionnants vus cette année. Une rareté bluffante qui là encore n'aura peut-être, au mieux, droit qu'à une sortie dvd.
Notre critique

The Vanishing Spring Light, Xun Yu (Canada/Chine)
Sans conteste la pépite du dernier festival Cinéma du réel. Xun Yu a tourné pendant deux ans dans une rue où il a été hébergé, captant la vie d'un quartier autour d'une grand-mère et d'une salle de mah-jong. Le doc s'oublie dans la fiction et inversement. Il y a quelque chose de miraculeux dans la façon qu'a ce tout jeune cinéaste de saisir la vie et la mort, sur l'instant, dans un monde prêt à disparaître. A l'heure où 36 reportages télévisés déguisés en documentaires ciné sortent (et bident) chaque semaine dans les salles françaises, ce fascinant The Vanishing Spring Light mériterait bel et bien sa place sur grand écran.
Notre critique

Dossier réalisé le 4 septembre 2012

par Nicolas Bardot

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