
En une dizaine d'oeuvres, Tim Burton a aiguisé une griffe devenue immédiatement reconnaissable. Enfant de la contre-culture, mariant Poe à Price, l'esthétique de trading cards martiennes aux forêts de la Hammer, Burton s'est construit film après film cette image de cancre doué aux lubies enfantines et à la fantaisie débridée. Pourtant, sous des dehors lunaires, sous les oripeaux de la série B, le cinéaste écrit une oeuvre qui compte parmi les plus singulières et les plus passionnantes de ces quinze dernières années. Après les tournants thématiques de
Big Fish et
Charlie et la chocolaterie,
Les Noces funèbres constitue une récréation qui permet de porter un regard rétrospectif sur le travail et les convictions de l’artiste. L'occasion de revenir, par différents éclairs, sur des scènes cultes qui ont émaillé chacun de ses films, comme autant de contes fantastiques que ne renierait point le vieil Edward Bloom.