Keira Knightley

Keira Knightley
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Actrice
Royaume-Uni

Par quel miracle de la nature peut-on engendrer une créature telle que Keira Knightley? Une peau de pêche blanche, un corps tout juste majeur et propre a damner les saints de la Terre, la demoiselle est une vile tentatrice. Un simple regard suffirait pour déclencher une guerre. Ancré dans les légendes, réelle convoitise mythologique, son teint marmoréen aurait provoqué l'embrasement du monde.

COULD YOU BE THE MOST BEAUTIFUL GIRL IN THE WORLD?

N'est pas la prochaine plus belle femme du monde qui veut. Entrée dans l'univers du blockbuster dans la droite lignée de Natalie Portman, adoubée reine à l'occasion d'une Menace Fantôme, Keira a su frayer son propre chemin. Une voie plus glamour que celle de son illustre modèle, elle est en passe de mettre Hollywood – et le monde entier – à ses pieds. Tout d'abord comparée à son délicat double – lors de la production de l'Episode I leurs mères étaient incapables, une fois les costumes et le maquillage passés, de les distinguer – Keira parvient à se construire sa propre image. Celle d'une femme-enfant, au visage parfait et étonnement mature, expressif en diable et monté sur un corps aux proportions divines. Rêve pour papier glacé, icône de mode, mensurations et taille parfaite, Keira se fantasme comme un rêve adolescent et se décline en personnages romanesques. La période d'ombre est passée. Elle n'est plus le rebut du leurre de la reine Amidala. Dans la lumière elle devient Keira Knightley, jeune écuyère, page du cinéma, beauté éternelle, joyau de toutes les couronnes.

UNE PEAU DE NACRE

Née en 1985 d'un père acteur et d'une mère dramaturge, la jeune enfant de la balle a le jeu bouillonnant dans le sang. Elle traîne précocement sa lippe charnue, un accent so british et son corps de danseuse, sur les plateaux de cinéma. Belle comme Hélène, après son rôle d’appât pour George Lucas, sa carrière commence à décoller. Elle tourne un téléfilm dans lequel elle incarne la fille rebelle de Robin des Bois. Elle doit sauver son géniteur old-school capturé par le perfide Prince Jean. Peu farouche, la belle n'hésite pas par la suite à jouer à quinze ans face à un acteur de sexe masculin et entièrement nu lors d'une scène du moyen The Hole. Plus loin, elle gratifie le même personnage d'une vue fugace mais mémorable de sa fluette poitrine. Malheureusement le public ne remarquera pas la céleste Keira, préférant se focaliser sur la gonflée Thora Birch. Ce n'est qu'en 2002 que les yeux du monde commencent à se tourner vers elle. Sa performance physique dans le film anglais Joue-la comme Beckham impressionne et son sourire brûle la pellicule. Avec ses yeux pétillants, elle éveille un intérêt pour le football chez des millions de jeunes gens habituellement ennuyés par ce sport. Mieux encore, elle éclipse sa pourtant superbe partenaire, Parminder K. Nagra. Les deux actrices ont dix ans d'écart et c'est à peine si l'une paraît plus âgée que l'autre. Le secret de Keira est là: un physique intemporel à la fois jeune et mature, une statue grecque au visage de marbre. Une photo d'éternité. L'idéal de l'univers coulé dans les chairs humaines.

SPORTS GIRL

Toujours féminine malgré ses épaules de nageuse Est-allemande, alternant crinières brunes et boucles blondes naturelles, la jeune Keira s'embarque ensuite pour les mers chaudes. Direction les Caraïbes et la caméra de Gore Verbinsky en compagnie de quelques autres sex-symbols (Johnny Depp, Orlando Bloom, Geoffrey Rush – cherchez l'intru). Si Les Pirates des Caraïbes ne tient pas toutes ses promesses et Keira ne déploie pas des trésors cachés de jeu, le film a le mérite de l'imposer comme emblème du glamour jeune génération, façon nouveau millénaire. Désormais, elle sera une grande star. Les producteurs se l'arrachent, elle reprend le rôle de Julie Christie dans une mini-série à l'âme slave de trois épisodes sur le Docteur Jivago. Richard Curtis, auteur de Quatre mariages et un enterrement saura déceler les accents exaltés de son visage et l'engage pour sa première réalisation: Love Actually. Son rôle y est secondaire, mais qu'importe! Son entrée angélique illumine, embrase, évapore l'image et la rétine du spectateur. Continuant à creuser son sillon, panaché d’auteurs (Pride and Prejudice lui a apporté sa première nomination à l’Oscar) et de grosses machines dévastant le box-office, elle s’impose comme une beauté classique d’Hollywood, pas pinky-girly pour un sou, ses traits évoquent plus volontiers les statues grecques que l’alcoolémie façon Tara Reid. Deux ans après le rôle de Lizzie Bennet, elle retrouve Joe Wright pour Reviens-moi, adaptation d’un gros succès dans les librairies britanniques. Ne délaissant pas les costumes, on la retrouvera en 2008 dans Soie du québécois François Girard où elle incarnera la française Hélène Joncour.

par Nicolas Plaire

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