Sigourney Weaver

Sigourney Weaver
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Actrice
États-Unis

Ce n'est pas un hasard si Susan Alexandra Weaver, née le 8 décembre 1949, a trouvé son pseudonyme, Sigourney, dans Gatsby le magnifique de F. Scott Fitzgerald, roman situé dans ces années folles où les dames commencent à porter des pantalons et des coupes de garçonne à la Louise Brooks. Femme forte au caractère trempé, femme moderne et cultivée, Sigourney Weaver s'est frayé en trente ans de carrière un parcours cinématographique de battante, luttant aussi bien contre les aliens que contre Melanie Griffith.

LES SENTIERS DE LA GLOIRE

Fille de Sylvester L. Weaver, directeur de la chaîne de télévision NBC, et de Elizabeth Inglis, actrice anglaise qui figure notamment au casting des 39 Marches, Sigourney Weaver naît et grandit dans un milieu bourgeois qui lui permet de se forger un bagage culturel, côtoyant la jet-set, se plongeant dans mille lectures (et plus particulièrement Henry James et William Shakespeare) et apprenant les langues étrangères (elle parle français et allemand avec facilité). Brillante diplômée de littérature à l'Université de Stanford, Sigourney prend ensuite des cours d'art dramatique à l'Université de Yale. La jeune femme est passionnée de théâtre, et joue aussi bien dans des pièces provenant du patrimoine anglo-saxon que du théâtre traditionnel japonais, le nô. Sa taille lui pose de premiers problèmes: elle est en effet souvent plus grande que ses partenaires masculins, ce qui l'éloigne des plus beaux rôles. Deuxième obstacle: elle côtoie en cours une certaine Meryl Streep. Les professeurs ont fait leur choix et privilégieront souvent cette dernière. Sigourney se tournera alors, au début des années 70, vers les comédies off Broadway et la télévision. De pièce en pièce, de scène en scène, la comédienne attendra 1977 avant de faire sa première apparition sur le grand écran. Pour 50$, elle apparaît six secondes dans Annie Hall de Woody Allen (privée par des obligations sur scène d'un rôle plus important qui lui était destiné). Voici l'antichambre de la gloire qui arrivera avec Alien, sorti deux ans plus tard.

SPACE BITCH

Un an après son premier rôle important dans Madman, Sigourney, aux initiales prédisposées pour les aventures spatiales, voit surgir l'opportunité qui fera d'elle une héroïne culte de l'Histoire du cinéma. Remplaçant l'actrice Veronica Cartwright, initialement prévue, elle devient le Lieutenant Ripley dans Alien, le huitième passager de Ridley Scott, film présenté comme Les Dents de la mer dans l'espace. Ce sommet d'horreur où la comédienne affronte d'affreux aliens connaîtra trois séquelles, chacun des réalisateurs impliqués apportant sa propre pierre à l'édifice de la Bête. Quatre volets et quatre chefs-d'oeuvre: voici le statut unique de la saga Alien. Deux autres films cultes vont parachever le succès de Sigourney Weaver durant les années 80. Le premier, SOS Fantômes, comédie fantastique d'Ivan Reitman, connaît un accueil enthousiaste, au point de susciter là encore une suite en 1989. Le second est un film signé Mike Nichols, triomphe surprise de 1988, témoin d'une époque et de nouveaux comportements sociaux: Working Girl. Purpurine et venimeuse, elle y partage l'affiche avec Melanie Griffith, gentille femme d'affaires ambitieuse, et Harrison Ford, patron charmeur. Toujours en 88, elle est à l'affiche de Gorilles dans la brume, de Michael Apted, où elle incarne avec force et sincérité Diane Fossey, une aventurière qui a passé des années à étudier les gorilles. Weaver est reine de l’année, remporte le Golden Globe en premier et second rôle, puis se voit deux fois nommée aux Oscars.

NEW AGE

Après Alien 3 et 1492, Christophe Colomb, les années 90 et 2000 marquent pour Sigourney un éloignement des grosses productions vers des films plus indépendants, des oeuvres au potentiel commercial moins évident. Elle tourne La Jeune Fille et la mort de Roman Polanski, huis clos sec et exigeant adapté du théâtre, film dans lequel elle délivre l'une de ses plus intenses performances. Ainsi qu'elle l'a prouvé avec Working Girl, Sigourney Weaver peut, même en second rôle, se faire voleuse de scènes: c'est le cas pour Ice Storm, d'Ang Lee. Dans le même sérail indépendant s'inscrit Une carte du monde, performance justement saluée. Entre tous ces drames, l'actrice s'accorde ponctuellement des respirations comiques, comme Galaxy Quest, où elle incarne une blonde sexy, actrice de série télévisée, Beautés empoisonnées, qui prouve à quel point elle excelle dans le genre, ou encore Séduction en mode mineur. Celle qui fut l'une des plus grandes stars des années 80 ne tient peut être plus autant le haut du pavé hollywoodien, mais poursuit un chemin exigeant et éclectique, entre cinéma, théâtre et télévision, parvenant à faire naître de petits projets qui lui tiennent à coeur (comme The Guys, adapté d'une pièce de théâtre) ou jouant un petit rôle dans l’ambitieux Le Village de Shyamalan. Lors de la promo de Snow Cake, Sigourney a laissé entendre qu’elle avait des projets avec James Cameron… l’affiche fait déjà envie.

par Nicolas Bardot

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2007 Vantage Point 2007 The Girl in the Park 2007 Scandaleusement célèbre 2007 The TV Set 2007 Snow Cake 2005 Le Village 2004 Imaginary Heroes 2003 La Morsure du lézard 2002 The Guys 2002 Séduction en mode mineur 2001 Beautés empoisonnées 1999 Galaxy Quest 1999 Une carte du monde 1997 Alien: Résurrection 1997 Snow White: A Tale of Terror (TV) 1997 Ice Storm 1995 Copycat 1994 La Jeune Fille et la mort 1992 1492: Christophe Colomb 1992 Alien 3 1989 SOS Fantômes 2 1988 Working Girl 1988 Gorilles dans la brume 1986 Aliens 1984 SOS Fantômes 1983 L'Année de tous les dangers 1979 Alien, le huitième passager 1978 Madman 1977 Annie Hall

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