Universal Soldier : Le jour du jugement

Universal Soldier : Le jour du jugement
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Universal Soldier : Le jour du jugement
De Hyams John
Éditeur : Wild Side Video
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h35
Sortie : 23/01/2013
Note FilmDeCulte : *****-

L’anarchie règne sur le monde, les Unisols (Universal Soldiers) Luc Devereaux et Andrew Scott, affranchis des ordres du gouvernement, veulent créer un nouvel ordre. Pour y parvenir, ils doivent éliminer les plus faibles parmi leurs rangs afin de constituer une armée invincible…

Deux films à base de gros bras, fleurant bon les années 80, le muscle huileux et la vanne foireuse en forme de clin d’œil au geek nostalgique, étaient attendus en 2012. Le premier, Expendables 2, a fasciné par son casting de malades et surpris par son humour largement plus percutant que dans le premier épisode, mais déçu à tous les autres niveaux (combats, mise en scène, scénario...) et ce malgré un budget de plus de 80M$. Avec quelque chose comme 60 millions de moins, le second film du genre à sortir cette année (du moins aux Etats-Unis où il sortira en salles et en 3D) fait cent fois mieux. Universal Soldier 4 s'impose ainsi, malgré un montage Rated-R (pour le Director’s cut NC-17, il faudra en revanche attendre la sortie vidéo chez Wild Side, début 2013), comme rien moins que le meilleur épisode de la série : une petite bombe de nervosité dans laquelle le fiston Hyams renvoie la mise en scène mollassonne de papa aux oubliettes. Carrée quand il le faut (cf. la poursuite en voiture, plus que correcte), la réalisation sait aussi décoller dans des séquences ultra sanglantes au cours desquelles les UniSols se fightent à coups de machettes, de couteaux, de battes de baseball.

Ici, le gros bras, c’est Scott Adkins. Déception certes pour les fans de Van Damme (ou de Lundgren), qui avaient déjà du se contenter d’une longue figuration dans l’épisode précédent. Mais en digne héritier des héros de son enfance, Adkins et ses aptitudes martiales démentes parviennent à surprendre. Il faut le voir avancer, en (faux) plan-séquence, dans les couloirs d'une mine désaffectée en dessoudant à la main, à la machette, à la mitrailleuse, les UniSols qui lui tombent dessus un par un. Il faut le voir en débardeur couvert de sang, se fighter avec Dolph Lundgren dans une armurerie où chaque coup, chaque chute, sert de prétexte aux deux combattants pour récupérer une arme, n'importe laquelle, qui permettra de trucider un peu plus l'adversaire. Il faut le voir se mettre des coups de batte dans la gueule avec Andrei Arlovski, ancien champion poids lourds UFC, dans un go-sport, au court d'un combat qui vient d'ailleurs de remporter un prix dans un festival.

On le sait, Hyams, sur cet épisode, a eu contrairement au précédent les mains libres, et un budget décent, ce qui n’était pas le cas de son Dragon Eyes, déjà avec Van Damme. Cette soudaine liberté artistique et financière lui permet non seulement de tourner sur le sol américain, d'obtenir une photographie lêchée, mais aussi et surtout d’imposer des choix, pour le moins… Surprenants. Autant dire qu'il a fait ce qu'il voulait de la "mythologie" des Unisols, l'approfondissant ou la piétinant, c’est selon. A ce titre, on ne pige pas toujours bien le rapport avec les épisodes précédents vu que ça fait quand même trois fois que le personnage de Lundgren meurt, mais les nouvelles capacités des UniSols, telle que leur pouvoir auto-curatif, apportent un véritable sang neuf à la série. Surprenant, donc, à l’image de cette première scène déjà montrée aux fans via le web, intégralement montée en caméra subjective, qui se termine par une surprise de taille. Meilleur que les précédents Universal Soldier, meilleur que Expendables 2, on peut dire que John Hyams, en plus de se faire un prénom, a réussi un joli coup.

par Anthony Sitruk

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