Torpedo

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Torpedo
Éditeur : Bac Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h29
Sortie : 14/08/2012
Note FilmDeCulte : ****--

Michel Ressac, 35 ans et sans situation précise, passe son temps à ne rien réussir… Sa vie va pourtant changer du tout au tout quand un matin un appel téléphonique va lui annoncer qu'il vient de gagner le repas de sa vie avec son idole Eddy Merckx. C'est pour lui l'occasion inespérée de se "rabibocher" avec son père avec qui, à son grand regret, il ne partage plus grand chose mis à part la passion du vélo...

Premier long métrage du scénariste et réalisateur Matthieu Donck, Torpédo commence comme une joyeuse pochade surréaliste : Michel Ressac un gentil loser, interprété par François Damiens (dans un rôle au départ très proche de son personnage de François l’Embrouille), se fait avoir par un vendeur en télémarketing d’une grande chaîne de meubles de salon, et croit dur comme fer avoir gagné un dîner avec Eddy Merckx, dont il souhaite faire profiter son père. Seul problème : quand il va chercher son trophée, il apprend que, faute d’être venu en famille, il ne peut pas prétendre à ce dîner. Il va donc se bricoler une famille, composée de Kévin (Cédric Constantin), son petit voisin débrouillard, et de Christine (Audrey Dana), son ex. Mais il arrive trop tard au magasin, et décidé à gagner ce dîner, il entraînera sa nouvelle famille (ainsi que le patron du magasin, Pascal Dumont) sur les routes jusqu’à Brest.

Le film se transforme alors en road-movie dans les paysages plats et souvent sinistrés de Belgique et du Nord de la France : il prend alors une dimension beaucoup plus profonde et touchante, en proposant une jolie réflexion sur la normalité, la famille et le bonheur. Ce voyage au bout du monde (tel est le sens de Finistère…) sera pour Michel Ressac l’occasion de se replonger dans son passé, de comprendre ses erreurs et de tenter d’y remédier. Le but premier du voyage passe d’ailleurs rapidement au second plan, et certains enchaînements sont parfois prévisibles. Mais on se laisse entraîner dans cette quête à la fois burlesque et nostalgique. On pense bien sûr parfois à Little Miss Sunshine (filiation assumée d’ailleurs par le réalisateur, dans une interview présente dans les bonus du DVD), où l’on retrouve le même genre de personnages imparfaits et cabossés mais attachants en diable, poursuivant leurs rêves et finissant par se trouver eux-mêmes.

par Anthony Sitruk

Bonus

Une petite interview intéressante de Matthieu Donck et Audrey Dana, et les bandes annonces de Torpédo, Une pure affaire et Be Bad, viennent compléter le film.

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