The Messenger

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The Messenger
De Moverman Oren
Éditeur : Seven 7
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h52
Sortie : 06/07/2012
Note FilmDeCulte : ****--
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Jeune officier, Will Montgomery est chargé d'une mission délicate : annoncer aux familles la nouvelle du décès d'un des leurs au combat. Il est formé par Anthony Stone, un partenaire de travail avec qui les relations sont tendues...

L’ARMÉE DES OMBRES

Son prix à Berlin (meilleur scénario), ses deux nominations aux Oscars (scénario et second rôle pour Woody Harrelson) ainsi que son Grand Prix au Festival de Deauville n'auront pas été des arguments suffisants pour que The Messenger se fraie un chemin jusque dans les salles de cinéma en France. L'échec du film au box-office américain (1.1 million de dollars pour un budget de 6.5 millions) n'a certainement pas aidé. Pourtant, le premier long métrage d'Oren Moverman (co-scénariste de I'm Not There ou Married Life) vaut mieux qu'un fond de bac à dvd. The Messenger raconte le contrechamp de la guerre en Irak. Et à l'image de Return, réalisé l'an passé par Liza Johnson, The Messenger raconte les marges de ce contrechamp, pas seulement le traumatisme des soldats, mais un retour à la vie dans des circonstances bien particulières. Pour Return, il s'agissait d'une femme soldat redevenue mère. Dans The Messenger, c'est la réinsertion d'un jeune homme qui est chargé d'annoncer aux familles le décès d'un des leurs au combat. Ce sont les scènes les plus fortes du film, portées par l'interprétation des comédiens et la façon dont le réalisateur privilégie l'aspect brut aux cordes mélodramatiques. "Il n'y a pas de famille plus attentionnée que l'armée américaine", avance le personnage joué par Woody Harrelson. The Messenger observe avec une certaine finesse ce moment où la conscience et le cœur lourd, l'humanité d'un homme derrière le soldat, bouleversent les règles strictes de son devoir, du discours officiel à répéter devant chaque famille. Moverman frôle parfois le stéréotype (une sous-intrigue amoureuse dispensable) mais le nerf, la concision et l'acuité de ce Messenger en font une réussite.

par Nicolas Bardot

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