Tan de repente

Tan de repente
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Tan de repente
De Lerman Diego
Éditeur : Antiprod
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 01/01/2003
Note du film : ****--
Note FilmDeCulte : ****--
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Mao et Lénine, deux punkettes lesbiennes, font une proposition indécente à Marcia, vendeuse de lingerie seule au monde. Courroucée puis séduite par leur franc-parler, Marcia se prend à leur jeu et les suit jusqu’à la mer.

DERAPAGES CONTROLES

Petit film fauché, arborant un noir et blanc râpeux, Tan de repente atterrit sans coup férir sur nos terres cinéphiles. Précédé par sa réputation de champion des festivals, Tan de repente n’est pas loin d’ajouter à son palmarès le prix de l’affiche la plus monstrueuse de la semaine. Malgré ses airs de vilain canard famélique, le premier long de Diego Lerman dégage une bonne humeur communicative et abrite une troupe de doux lunaires, indisciplinés et attachants. D’une situation cocasse et hautement casse-pipe, Tan de repente vire au week-end en famille, auréolé par la présence de deux mamies ivrognes. Tout le bonheur du film tient à ses boitillements comiques et ses dérives bienvenues. Très librement inspiré d’un roman de César Aira, Tan de repente malmène un scénario piquant par de brusques déraillements. Le road-movie bat de l’aile passés les premiers kilomètres, la promesse de coucherie s’érige en vague histoire d’amour. Diego Lerman ne s’impose aucune contrainte. Deux-trois raccourcis bien tournés et les auto-stoppeuses emménagent chez la tante de l’une d’entre elles.

LA FOLIE DOUCE

Le charme de Tan de repente repose moins sur son accroche émoustillante que ses à-côtés rêveurs et ses petits riens collés bout à bout. Interrompu à maintes reprises, le tournage révèle deux inclinations: une humour impassible et une vision déréalisée des travers du quotidien. En quelques plans fixes, l’environnement mortifère est posé: une rencontre crispée dans un couloir de métro, une boutique désertée en plein centre ville. Tous les prétextes sont bons pour arracher Marcia à ses habitudes de vieille fille boulotte. L’apparition de Mao et Lénine au détour d’un café engage le film sur une voie incertaine. Affichant une assurance désinvolte, Mao déclare sa flamme à Marcia, sous l’œil incrédule de Lénine. Déconcertée par ce duo tragi-comique, Marcia ne s’interroge pas davantage sur les motivations de ses ravisseurs. Diego Lerman abandonne tout artifice et affine son regard à mesure que ses personnages se dispersent - Marcia passe au second plan, Lénine redevient Véronica, Mao continue de papillonner -. Avant de réunir ses solitaires anonymes autour de Blanca, chanteuse coquette et véritable héroïne de Tan de repente.

par Danielle Chou

Bonus

Très peu de bonus pour ce joli petit film dont la sortie en salles puis en DVD est déjà en soit miraculeuse: la bande-annonce, plutôt réussie, retranscrivant bien les teintes noire et blanc très granuleuses du film, les critiques parues dans la presse (notamment celle de Jean-Michel Frodon, directeur de la rédaction des Cahiers du cinéma) et un court-métrage de cinq minutes, L’Exit. Une belle initiative que les éditeurs devraient suivre plus fréquemment. Anthony Sitruk

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Interactivité :

Très peu de bonus pour ce joli petit film dont la sortie en salles puis en DVD est déjà en soit miraculeuse: la bande-annonce, plutôt réussie, retranscrivant bien les teintes noire et blanc très granuleuses du film, les critiques parues dans la presse (notamment celle de Jean-Michel Frodon, directeur de la rédaction des Cahiers du cinéma) et un court-métrage de cinq minutes, L’Exit. Une belle initiative que les éditeurs devraient suivre plus fréquemment. Anthony Sitruk

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