Survival of the Dead

Survival of the Dead
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Survival of the Dead
De Romero George A.
Éditeur : Opening
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h30
Sortie : 19/10/2010
Note du film : ****--

Cela fait moins d’une semaine que les morts se sont mis à marcher et le monde est déjà un enfer. L’armée a sombré dans le chaos et certains soldats préfèrent déserter. Ils parviennent à atteindre une île au large de la côte du Delaware, un endroit isolé où ils espèrent pouvoir vivre en paix. Mais ce qu’ils imaginaient être un paradis n’est qu’un microcosme du monde en guerre qu’ils viennent de quitter...

SPREADING THE DISEASE

On pouvait le croire fini et enterré, mais papy George revient lui aussi d'entre les morts après sa sortie de route, sa faute de goût sclérosée Diary of the dead, et s'offre une récréation propice au cabotinage. Toujours critique envers la bonne vieille société américaine, c'est cette fois-ci à travers le western qu'il taille un costard à ses compatriotes. Car à travers son lot de desperados (en fait les militaires de l’opus précédents qui dépouillaient les héros à caméras portatives) cherchant refuge sur une île où deux patriarches aussi putes l'un que l'autre et à la gâchette facile se tirent la bourre depuis des lustres, Romero s'amuse avec les codes du genre (une diligence et son butin à protéger, la fièvre, les prairies, les enclos, les malades qu'on abat comme du bétail, un lynchage public, un Billy le Kid, etc.) pour mieux les assaisonner à sa sauce (comme d'habitude, les zombies ne sont que le catalyseur de l'histoire et pas forcément le point névralgique de l'entreprise) et traiter du tribalisme (peut-on aussi y voir un petit dernier tour sur la politique de Bush et son appropriation des terres étrangères avec sa bande de cowboys?), le tout avec un humour qu'on ne s'attendait pas à trouver ici-bas. Car ce nouveau zombie flick, Romero l’accouche plus cartoonesque qu’avant en jouant avec les jump scares, les symboles obligés (voir le magnifique dernier plan de "duel au soleil" sous la lune) et même certains instants complètement gratuits et incongrus (on vous laisse la surprise de la rencontre avec la militaire), pour composer son « Règlements de comptes à ok zombal ». Le film traîne néanmoins un peu la patte pour atteindre son heure et demi syndicale. Mais il n’est pas ennuyeux pour autant et se laisse savourer comme une petite parenthèse avant un futur et plus gros morceau de bravoure. Romero ne récupère donc pas forcément sa couronne de « King of the dead » mais remonte sûrement sur le podium des maitres du genre.

par Christophe Chenallet

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