Prestige (Le)

Prestige (Le)
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Prestige (Le)
De Nolan Christopher
Éditeur : Warner Home Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 01/01/2006
Note du film : ****--
Note FilmDeCulte : ****--
Location DVD online
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en DVD ou Blu-ray pour 1.95€
DVD

Londres, au début du siècle dernier. Deux magiciens surdoués rivalisent de virtuosité et s'affrontent jusqu'à ce que mort s'ensuive. Alfred Borden est ainsi accusé du meurtre par préméditation de son ennemi juré Robert Angier.

ENCHANTEMENT ET SORCELLERIE

Il faut réhabiliter Christopher Nolan. Souvent considéré comme un simple faiseur depuis le succès mérité du malin et culte Memento, le cinéaste anglais construit film après film une oeuvre d’une grande richesse thématique. Introspectif et classieux, Le Prestige est non seulement un divertissement de très haute volée mais aussi une passionnante réflexion sur le cinéma et justement les outils utilisés par un metteur en scène pour captiver son audience. Nul besoin d’être fin psychologue pour comprendre ce qui se joue dans le duel à la vie à la mort entre les deux magiciens en quête de gloire et de pouvoir. Le premier, Robert Angier (Hugh Jackman, nettement plus à l’aise que dans Scoop), est prêt à signer un pacte faustien avec le diable scientifique par vanité; le second, Alfred Borden (Christian Bale, intense), à un plus grand sacrifice encore, pour la beauté de l’art. Les deux versants du septième art sont ainsi mis en équation, le cinéma, art forain à l’origine, n’est finalement que la suite logique aux numéros de prestidigitation.

MAGIE NOIRE

Les trois actes des rivaux sont clairement exposés - la promesse, le revirement, le prestige – et peuvent parfaitement s’appliquer aux précédents films de Nolan, dotés de final twists renversants. Cet aspect théorique pourrait être rébarbatif si le réalisateur ne possédait pas un talent de conteur hors pair. Nolan s’amuse ainsi à brouiller les pistes, à multiplier les points de vue comme les strates temporelles. Il évite soigneusement tout manichéisme, n’incite jamais le spectateur à prendre parti pour l’un ou pour l’autre personnage, deux héros véritablement possédés, en proie à des obsessions peu avouables. Tout se duplique à l’infini pour les magiciens, les oiseaux, les femmes et les tours de passe-passe mais les pensées profondes de l’autre ami-ennemi restent un mystère jusqu’au "prestige", la solution du puzzle narratif et la clé de l’énigme, devant nos yeux depuis la première minute mais d’une grande cohérence avec le récit et son sens. L’élégance de la mise en scène et la richesse de la reconstitution sont autant d’atouts déployés par le film. En revanche, les personnages féminins, comme dans ses précédents longs métrages, sont négligés et réduits à de simples accessoires narratifs. Malgré ce manque, Le Prestige offre quelque chose de rare et précieux: un vrai tour de magie.

par Yannick Vély

Bonus

IMAGE & SON

- Nette. Si un seule adjectif devait définir l’image de ce dvd ce serait bien celui-ci tant le niveau de compression effectué par Warner est un travail rendant entièrement justice au travail de Nolan et de son chef opérateur. Et, malgré quelques infimes détails de bruit vidéo (seuls les mieux équipés décèleront peut-être ce détail), on peut dire que les spectateurs sauront retrouver l’image aperçue en salle tant au niveau des contrastes que des couleurs et de la compression des noirs.

- Si le résultat est assez fort, notamment au niveau des ambiances des spectacles (musiques, bruits de foules, etc.), on s’aperçoit vite que le 5.1 ne donne pas sa pleine puissance. Car souvenez vous comme les éclairs de Tesla vous scotchaient sur votre siège. Ici, ils se contentent d’être puissants sans jamais êtres fins ni détachés et perdent ainsi beaucoup de leur relief. Ainsi, si l’éditeur arrive à fourber en nous envoyant souvent dans les « graves », il n’arrive pas à égaler son homologue américain qui savait franchement rendre hommage au film. Dommage.

BONUS

- À la vue du film et du spectacle proposé, on aurait espéré une véritable plongée dans l’univers du film à base de makings-of concerné et concentré oscillant entre la genèse du projet à sa sortie salle. Mais c’est avec seulement 6 petits modules Le Carnet du scénariste, La Magie du passé, Le Labyrinthe visuel, Métaphores de Tromperie, Tesla et Résonances (l’ensemble fait une petite vingtaine de minutes) qu’il faut compter. Et même si chacun de ces segments est attrayant et enrichissant, on sent clairement que l’on passe à côté d’une pièce beaucoup plus prenante.

- Enfin, la maigre interactivité du dvd se conclut sur 4 galeries photos (L’Art du film)et sur la bande-annonce.

- Espérons juste qu’un jour une édition « Prestige » sorte et contente les spectateurs avides de découvertes sur le monde de la magie et du cinéma (les deux points étant si bien noués dans le film)

En savoir plus

Interactivité :

IMAGE & SON

- Nette. Si un seule adjectif devait définir l’image de ce dvd ce serait bien celui-ci tant le niveau de compression effectué par Warner est un travail rendant entièrement justice au travail de Nolan et de son chef opérateur. Et, malgré quelques infimes détails de bruit vidéo (seuls les mieux équipés décèleront peut-être ce détail), on peut dire que les spectateurs sauront retrouver l’image aperçue en salle tant au niveau des contrastes que des couleurs et de la compression des noirs.

- Si le résultat est assez fort, notamment au niveau des ambiances des spectacles (musiques, bruits de foules, etc.), on s’aperçoit vite que le 5.1 ne donne pas sa pleine puissance. Car souvenez vous comme les éclairs de Tesla vous scotchaient sur votre siège. Ici, ils se contentent d’être puissants sans jamais êtres fins ni détachés et perdent ainsi beaucoup de leur relief. Ainsi, si l’éditeur arrive à fourber en nous envoyant souvent dans les « graves », il n’arrive pas à égaler son homologue américain qui savait franchement rendre hommage au film. Dommage.

BONUS

- À la vue du film et du spectacle proposé, on aurait espéré une véritable plongée dans l’univers du film à base de makings-of concerné et concentré oscillant entre la genèse du projet à sa sortie salle. Mais c’est avec seulement 6 petits modules Le Carnet du scénariste, La Magie du passé, Le Labyrinthe visuel, Métaphores de Tromperie, Tesla et Résonances (l’ensemble fait une petite vingtaine de minutes) qu’il faut compter. Et même si chacun de ces segments est attrayant et enrichissant, on sent clairement que l’on passe à côté d’une pièce beaucoup plus prenante.

- Enfin, la maigre interactivité du dvd se conclut sur 4 galeries photos (L’Art du film)et sur la bande-annonce.

- Espérons juste qu’un jour une édition « Prestige » sorte et contente les spectateurs avides de découvertes sur le monde de la magie et du cinéma (les deux points étant si bien noués dans le film)

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