Planète terreur

Planète terreur
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Planète terreur
De Rodriguez Robert
Éditeur : TF1 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 2
Durée : 1h45
Sortie : 06/03/2008
Note du film : ****--
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DVD
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Un gaz toxique s’échappe d’une base militaire et très vite, une petite bourgade du Texas se voit contaminée par le gaz qui transforme les habitants en zombies couverts de pustules.

MARCHONS DESSUS

Lorsqu’éclatent à l’écran les couleurs chatoyantes 70's du jingle de présentation kitsch, aperçu une première fois devant Kill Bill puis évidemment Boulevard de la mort, et la fausse bande-annonce de Machete, également réalisée par Robert Rodriguez, le ton est donné. La grosse réussite de ce double exercice Grindhouse de la part des compères réalisateurs aura été la résurrection d’une expérience oubliée voire inconnue d’une certaine partie du public, notamment en France. Dès cette introduction et devant le traitement "abîmé" de la pellicule, le spectateur se retrouve instantanément projeté dans un univers à mille lieues de ce qu’il a l’habitude de voir en salles, promettant une débauche d’exploitation sanguinolente et sexy. Malheureusement, Planète terreur pèche par sa première moitié, bien mollassonne, où il ne se passe pas grand chose. Là où Quentin Tarantino réalisait un film dans la plus pure tradition grindhouse, Rodriguez propose une parodie du film grindhouse. Ainsi, aux tunnels interminables de dialogues du film de Tarantino succèdent des répliques délibérément insipides tout droit sorties de la première série Z venue. Volontaire, dira-t-on. Cela ne fait aucun doute. Mais dans cette première partie, le scénario ne pousse pas assez loin son goût pour le pastiche du genre et ne parvient tout simplement pas à être drôle. Lorsque l’œuvre franchit sa première heure de métrage, alors soudain le cinéaste se lâche et nous offre le spectacle décomplexé attendu. A la mise en scène, Rodriguez fait une fois de plus preuve de son grand talent de monteur en exploitant au mieux les coupes et sautes "réglementaires" de manière à ce que chaque coupe (ou presque) intervienne comme une claque, ou pour contourner habilement certains passages trop gore. Voilà ici l’autre principal atout du film: son goût pour le dégueulasse. Morsures violentes, langues couvertes d'abcès, photos de pénis attaqués par l'herpès, corps qui explosent, etc. Sans oublier les effusions de sang surpassant même Une nuit en enfer (écrit par Tarantino), la précédente excursion du metteur en scène dans un univers grindhouse. Après une première partie quelque peu laborieuse, Planète terreur atteint peu à peu sa vitesse de croisière et propose dans son dernier tiers une avalanche de petites idées jouissives, de saynètes comiques, dans une surenchère jubilatoire qui témoigne une fois de plus de l’amour de Rodriguez pour ses modèles.

par Anthony Sitruk

Bonus

C'est le 6 mars 2008 que sort, chez TF1 Video, le génial second volet du diptyque Grindhouse orchestré par Quentin Tarantino et Robert Rodriguez. Si le film à moins fait parler de lui que Boulevard de la mort de Tarantino (Festival de Cannes oblige), le délire post-apocalyptique de Rodriguez mérite tout autant (si ce n'est plus) le détour en DVD. Et pour cause, comme à l'accoutumé chez l'éditeur, un travail visuel et sonore exemplaire à été fourni pour la compression du film sur galette numérique, et un certain soin (toute proportion gardée) à été apporté quant aux bonus qui agrémentent cette double édition collector.

En effet, en plus des habituels commentaires audio narrés par le réalisateur passionné, les autres bonus se font particulièrement attachants. On à donc la possibilité de regarder un bel extrait de la conférence tenue au fameux Comic Con ou Rodriguez et surtout Tarantino reviennent sur la genèse du concept Grindhouse. Puis, le réalisateur se fend d'une leçon de cinéma en 10 minutes ou il expose et vulgarise les principaux effets de son film ainsi que sa manière de travailler. Nous avons aussi droit à deux sortes de featurettes où le réalisateur se rend hommage à son casting sexy et ultra testostéroné. Un court segment nous fait découvrir les débuts de son fils Rebel devant la caméra ou l'on s'aperçoit que le papa réalisateur n'est pas peu fier de son rejeton et l'on termine le deuxième disque par une petite présentation des camarades de jeu de Rodriguez (comprendre ses proches qui écopent d'un rôle presque sur-mesure dans le film) ainsi qu'un petit documentaire sur la conception des effets spéciaux et autres maquillages et passant par le travail avec les cascadeurs.

En quelques mots, ces segments arrivent à nous prouver à quel point un tournage de Rodriguez se fait de manière professionnelle mais toujours dans le fun. Seul réelle déception de cette édition, en plus de la disparition de quelques bonus du zone1, l'absence des fameuses fausses bandes-annonces réalisées par Eli Roth, Rob Zombie et Edgar Wright, qui faisaient la liaison entre les deux films. Espérons qu'un jour TF1 Vidéo arrive à nous sortir un coffret regroupant les films tels qu'ils avaient été conçus à l'origine. En attendant, il serait dommage de passer à côté d'une telle œuvre décomplexée et pétaradante réalisée par un fan de genre en hommage à un cinéma d’une autre époque. À (re)découvrir de toute urgence!

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