No mercy

No mercy
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No mercy
De Kim Hyeong-Joon
Éditeur : CTV International
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 2h05
Sortie : 17/11/2010
Note du film : ***---

Le corps découpé d’une jeune femme est retrouvé près d’un estuaire. Une jeune flic à peine sortie de l’Académie assiste les inspecteurs sur l’enquête, tout heureuse de pouvoir côtoyer un de ses anciens professeurs, le docteur Kang, médecin légiste célèbre. Ce dernier se trouve plongé au coeur de l’enquête lorsqu’il va découvrir que le tueur, Sung, tient sa fille en otage et menace de la supprimer s’il ne l’aide pas à échapper à la justice.

LE CHAGRIN ET LA PITIE

Vous allez voir, No Mercy est No Limit” a prévenu Alejandro Jodorowsky en guise d’introduction, lors de la présentation du film dans le cadre de sa carte blanche à L'Etrange Festival. Il a ainsi mis l’eau à la bouche des nombreux spectateurs venus faire le déplacement pour cet inédit coréen, découvert par le réalisateur mexicain dans un bac à dvd pirate du quartier asiatique de Paris. No Limit, donc ? C’est pourtant le compliment strictement inverse qu’on est d’abord tenté de faire au premier film de Kim Hyeong-Joon. Car ce qui frappe c’est avant tout l’efficacité (tant au niveau de la mise en scène que de l’ecriture) de la mise en place de son univers noir ultra classique. Le film de veangance coréen est presque devenu un sous-genre en soi, et No Mercy s’en tire plutôt bien en trouvant un ton juste sans prendre le parti (attendu) du lyrisme ou de l’ultraviolence physique. Le problème c’est qu’à force de rester sur ces rails, le film finit perd toute originalité. La recherche de l’efficacité ne laisse finalement jamais de place à un univers plus personnel, un point de vue qui le différencie plus nettement des innombrables autres films du genre. Car le scénario de Kim Hyeong -Joon ne possède pas sur la longueur la rigueur de ses précésseseurs coréens (Park Chan-Wook ou Bong Joon-Ho), ou même de ses compatriotes de la dernière génération (The Chaser de Na Hong-Jin). Le film ne révèle sa jubilatoire cruauté qu’à la toute fin, après avoir quelque peu égaré le spectateur attentif dans une ultime dédale de révélations plus franchement compliquées que complexes. Au final, No Mercy n’a pas le grain de folie furieuse espéré (et reste donc dans ce domaine, un sacé cran en dessous de Bedevilled, l’autre premier film Coréen maboul du festival) mais cela ne doit pas non plus faire oublier des qualités plus classiques.

par Gregory Coutaut

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