Mala Noche
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De Van Sant Gus
Éditeur : Mk2 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 02/05/2007
A Portland, l’histoire d’un jeune homme tombant fou amoureux d’un immigré clandestin d’à peine 18 ans.
RUE DES DESIRS
Il y a vingt ans, Gus Van Sant signait avec deux dollars en poche son premier long métrage en adaptant à l’arrachée une nouvelle de Walt Curtis, originaire de Portland comme lui. Une histoire de mauvaises nuits et de béguin malmené que Van Sant raconte à la façon d’un flip book, quelques images prises sur le vif au gré de séquences assez courtes. De paquets de cigarettes en verres de tequila, la passion brutale s’exprime grâce à une esthétique à fleur de peau (les deux superbes génériques où éclate le talent photographique du cinéaste, d’abord des clichés noirs et blancs isolant un détail du reste du cadre, puis une succession de polaroïds sur la route, aveuglés par le soleil), ainsi qu’une voix-off magnétique, très littéraire, qui sillonne la rue et ses marginaux, égarés en chambres d’hôtels miteux ou repaires de cuitards. A travers ses amours de contrebande, Van Sant déploie déjà cette aisance dans le registre du romantisme noir et fébrile, qualité que le réalisateur, de My Own Private Idaho à Elephant, développera ensuite, avec le succès que l’on sait.
Bonus
Les bonus de l’édition DVD de Mala Noche s’ouvrent par une brève (cinq minutes) mais intéressante présentation effectuée par Stéphane Delorme, qui retrace la genèse du film et les débuts de Gus Van Sant. L’occasion de revenir sur le mélange à l’écran entre vérisme et expressionnisme, les correspondances avec Larry Clark que Van Sant ne connaît pas encore, ou encore le choix du noir & blanc, choix économique mais également esthétique pour célébrer la rencontre d’une peau blanche et d’une peau sombre au cœur de cette "mauvaise nuit". Le même Stéphane Delorme analyse de façon pertinente le début du film, son générique en forme d’accumulations de photos de passants à Portland, ou l’irruption de l’objet du désir dans l’épicerie de Walt. Le plat principal réside en un entretien de 26 minutes avec Gus Van Sant, qui explique sa rencontre avec Walt Curtis, l’auteur du roman original, la façon dont se sont organisés le travail d’adaptation et le tournage aux moyens réduits. Van Sant confesse un usage scrupuleux du story-board et précise ses choix concernant la lumière du film et le noir & blanc. Un dernier bonus comprend les bandes annonces des 4 titres Van Sant présentés chez MK2: Mala Noche donc mais aussi Gerry, Elephant et Last Days.
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Interactivité :
Les bonus de l’édition DVD de Mala Noche s’ouvrent par une brève (cinq minutes) mais intéressante présentation effectuée par Stéphane Delorme, qui retrace la genèse du film et les débuts de Gus Van Sant. L’occasion de revenir sur le mélange à l’écran entre vérisme et expressionnisme, les correspondances avec Larry Clark que Van Sant ne connaît pas encore, ou encore le choix du noir & blanc, choix économique mais également esthétique pour célébrer la rencontre d’une peau blanche et d’une peau sombre au cœur de cette "mauvaise nuit". Le même Stéphane Delorme analyse de façon pertinente le début du film, son générique en forme d’accumulations de photos de passants à Portland, ou l’irruption de l’objet du désir dans l’épicerie de Walt. Le plat principal réside en un entretien de 26 minutes avec Gus Van Sant, qui explique sa rencontre avec Walt Curtis, l’auteur du roman original, la façon dont se sont organisés le travail d’adaptation et le tournage aux moyens réduits. Van Sant confesse un usage scrupuleux du story-board et précise ses choix concernant la lumière du film et le noir & blanc. Un dernier bonus comprend les bandes annonces des 4 titres Van Sant présentés chez MK2: Mala Noche donc mais aussi Gerry, Elephant et Last Days.
