Lady Jane

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Lady Jane
De Guédiguian Robert
Éditeur : Bac Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h40
Sortie : 16/10/2008
Note du film : *-----
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À l'époque où les Rolling Stones chantaient "Lady Jane", Muriel, François et René, amis d'enfance, nés dans les ruelles populaires de Marseille distribuaient des fourrures volées à toutes les ouvrières de leur quartier. Ils cessèrent leurs cambriolages après avoir tué un bijoutier dans un parking et, pour se faire oublier, ne se virent plus jusqu'au jour où le fils de Muriel est enlevé… La bande se reforme alors pour réunir l'argent de la rançon.

JE VAIS MAL, NE T'EN FAIS PAS

Problème français? Problème de films français en tout cas. Voyez récemment le poussif Tueur de Cédric Anger, polar pédalant à vide dans sa photo grisouille label Champetier, à base d'attentisme vain, de looks involontairement ridicules (c'est pour l'ambiance, pour la pose), de jeu d'acteurs embarrassant, de fausse maestria gratuite, de jump-cuts en fondus histoire de dire: "J'ai fait des jump-cuts en fondus, c'est pas folie?", de travellings pour rien, de dialogues balourds, de clichés au kilomètre et on en passe... C'est parce qu'il joue dans cette même catégorie que Lady Jane se voit remettre sans peine le titre de pire long métrage de Robert Guédiguian. Polar revisité versant mollesse, le film navigue en eaux tiédasses entre stylisation référentielle ratée (la HD de Pierre Milon se flatte d'être nocturne et qu'ainsi l'eau soit noire, le manteau de cuir, noir, l'ombre, noire, etc.) et poncifs grotesques.

Pour y mieux voir, prélevons un exemple. À mi-parcours, Lady Jane offre les prémisses de ce qui eut pu être une plutôt belle scène: suspens minuté à l'attente en gare d'un train chargé d'inquiétantes promesses. Trois points de vue croisés, une spatialisation efficiente, quelques plans larges, de quoi respirer... Alors on attend, d'abord soulagé qu'enfin le film démarre et du coup intrigué, un peu inquiet. Mais puisque rien ne vient, Guédiguian meuble, comble comme il peut d'un dialogue maladroit, répète des regards en coins: en un mot tue le temps. Tout ça pour?... Bien peu, hélas. Du train, il n'y avait rien à attendre, sinon cette stylisation gratuite, comme un exercice d'école. Comme si Guédiguian n'avait plus rien à raconter. "Vous allez voir qu'il va nous balader toute la journée", conclut Jean-Pierre Darroussin, à l'acmé déceptive de cette séquence "pour du beurre". On n'aurait pas dit mieux.

par Guillaume Massart

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