Humpday

Humpday
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Humpday
De Shelton Lynn
Éditeur : TF1 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h35
Sortie : 03/02/2010
Note du film : *-----

Parfois, les grandes amitiés peuvent mener un peu trop loin... Un soir, Andrew débarque sans prévenir chez Ben, son vieux copain de fac. Les deux hommes ne tardent pas à renouer avec leur bonne vieille complicité de machos hétéros. Afin de distraire Ben de sa petite vie bien rangée, Andrew l'entraîne dans une fête aux moeurs libérées. Sur place, tout le monde ne parle que de participer au festival local de porno amateur et de tourner des films érotiques d'art et d'essai. Andrew semble plus que partant. Ben semble un peu moins concerné.... Quelques litres d'alcool plus tard, une idée prend vite l'allure d'un pari : Andrew et Ben coucheront ensemble sous l'oeil bienveillant d'une caméra. Ce n'est pas gay, ça va bien au-delà. Ce n'est pas du porno, c'est de l'Art. Le lendemain, impossible pour eux de se dégonfler. Rien ne pourrait les arrêter... sauf peut-être la femme de Ben, l'hétérosexualité ou certaines questions d'ordre mécanique...

DU BON KIF ENTRE KEUMS

Crise de la masculinité, frustration artistique, amitié virile, Humpday voudrait selon toute vraisemblance brasser large et profond mais n'atteint que péniblement le niveau de l'arnaque-bidon. Récompensé pour son esprit d'indépendance (sic) au Festival de Sundance, Humpday est en effet le fond du panier de la caricature d'un certain ciné indépendant américain qui se targue d'être loin, bien loin des calibres hollywoodiens, et même bien au-dessus de ça, mais ne semble même pas voir qu'il se vautre jusqu'à la parodie dans d'autres carcans, comme si filmer des mecs mal rasés qui picolent en parlant de cul et en mettant un gode dans le cadre (forcément parkinsonien) suffisait à faire du vrai indé créatif libéré de toute chaîne. Le résultat, vidissime, consterne. Lynn Shelton, en plus de ne pas savoir écrire (une idée de scénario mais pas de scénario, juste de la logorrhée ridicule à trouble sexuel inexistant), de ne pas savoir filmer (filmage en néant de toute inspiration se contentant avec paresse de capter le rien qui se déroule imperturbablement), délivre un propos (quoique le mot est peut-être déjà trop fort) au pire de misandrie en carton, au mieux juste bête (ah, femmes, ces créatures qui ont toujours une longueur d'avance, oh, hommes, ces singes attachants dont la psychologie se limite à se donner des tapes dans le dos ou sur le torse). Sans trop dévoiler de ce suspens insoutenable, on peut repenser à ce plan final, où l'un des héros (Joooooosh, retrouvé après avoir été perdu dans les bois de Blair Witch) regarde son film tourné, accompagnant le visionnage d'un petit rire. Peut-être que Lynn Shelton, au fond, ne visait à faire qu'une blague et se marre, chez elle, en revoyant sa daube aussi médiocre que prétentieuse.

par Nicolas Bardot

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