Desperate Hours

Desperate Hours
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Desperate Hours
De Cimino Michael
Éditeur : Carlotta Films
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h40
Sortie : 09/03/2016
Note FilmDeCulte : *****-

Michael Bosworth, traduit en justice pour avoir grievement blesse un policier, s'evade du tribunal avec l'aide de sa jeune maitresse, l'avocate Nancy Breyers. Il rejoint son frere et le compagnon de ce dernier et ils s'enfuient en direction du Mexique. En attendant l'arrivee de Nancy, qui doit les aider a passer la frontiere, ils se refugient dans un paisible pavillon d'une banlieue residentielle ou Nora Cornell est seule a cette heure matinale. Mais bientot Tim, son mari, et leurs enfants, May et Zack, regagnent la maison, ou la tension monte rapidement.

Cinéaste des rites et de la transmission du savoir, Cimino ne pouvait que s'attaquer tôt ou tard frontalement au problème de la famille et de sa dissolution. Film mal aimé, mal compris, La Maison des otages s'inscrit parfaitement dans une œuvre entièrement tournée vers la notion de traîtrise, opposée à celle de la confiance. Il n'y a pas de méchant ou de gentil dans les films de Cimino, il n'y a que des déçus de l'Amérique, des mavericks qui ont subi le système et refusent de se faire avoir une fois de plus. Mickey Rourke, qui n'est jamais meilleur que lorsqu'il est dirigé par ce cinéaste, engrange un combat loyal contre le mensonge qui assaille une famille en instance de divorce. Qui est le véritable méchant? Le preneur d'otage ou le père qui abandonne sa femme et ses gosses? Filmés comme des héros mythiques (systématisation de la contre plongée), les personnages de Cimino sont des archétypes du combat qui fait rage entre deux mondes, celui, ancien, que le cinéaste vénère, et le nouveau, qu'il rejette. Comme toujours, le salut se trouve dans l'immensité des paysages américains, qu'il filme avec un calme et une sérénité magnifiques.

par Anthony Sitruk

Bonus

Mine de rien, grâce à Carlotta qui vient compléter les sorties déjà appréciables même si déjà anciennes de Studio Canal (Voyage au bout de l’enfer et Le Sicilien) et Aquarelle (Sunchaser), c’est l’intégralité des films de Michael Cimino qui sont disponibles aujourd’hui dans des éditions qui vont du très correct (pour les anciennes sorties citées) au sublime. Avec ses caractéristiques parfaites (son et image au top) et son absence de bonus, cette édition de Desperate Hours se situe un peu entre les deux : enterrant sans peine celle périmée de MGM, elle a le mérite de donner sa flamboyance au film le plus malaimé du réalisateur.

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