Captain America

Captain America
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Captain America
De Johnston Joe
Éditeur : Paramount
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h59
Sortie : 17/12/2011
Note du film : *****-

Captain America: First Avenger nous plonge dans les premières années de l’univers Marvel. Steve Rogers, frêle et timide, se porte volontaire pour participer à un programme expérimental qui va le transformer en un Super Soldat connu sous le nom de Captain America. Allié à Bucky Barnes et Peggy Carter, il sera confronté à la diabolique organisation HYDRA dirigée par le redoutable Red Skull.

WE WANT YOU!

Chez Marvel, plus que chez n'importe quel autre éditeur de comics, s'il y a bien un super héros casse-gueule à adapter c'est bien celui-ci. Véritable icône d'une nation et d'une culture aussi acclamée que conspuée, ce héros fictif de la Seconde Guerre Mondiale sorti de l'imaginaire de Joe Simon et des pinceaux de Jack Kirby pour le compte de l'éditeur Timely Comics (futur Marvel) en a découragé plus d'un et l'on a plusieurs fois cru que les adaptations de ses aventures sur grand écran se résumeraient à deux horribles téléfilms datant de 1979 et à une série B au rabais de 1990 dirigée par un Albert Pyun au plus bas de sa forme. Mais c'était sans compter sur les succès d'Iron man et de sa suite, de L'Incroyable Hulk et de la mise en chantier de Thor qui découlerait logiquement vers le film ultime Les Vengeurs. Et qui dit Vengeurs dit forcément Captain America, le héros n'étant ni plus ni moins que le leader de la fine équipe. Il était donc temps et plus que jamais nécessaire d'arriver à mettre en place une nouvelle aventure filmée du soldat à la bannière étoilée cousue sur le torse. Et avec l'annonce d'un réalisateur de la trempe de Joe Johnston (Wolfman, Jumanji) à la barre d'une telle entreprise, c'était l'assurance d'avoir en plus d'un solide technicien avec du cœur, la promesse d'une aventure haute en couleurs. Quand on voit le résultat, on ne peut s'empêcher de penser qu'à l'instar de son collègue Kenneth Branagh et de son univers shakespearien appliqué sur Thor, Johnston était par essence l'homme de la situation, si ce n'est celui de la providence. En effet, le réalisateur du superbe Ciel d'octobre a su s'accaparer le matériau d'origine comme personne et en a fait (avec l'aide des deux scénaristes) un serial à toute épreuve, un film d'aventure comme on en avait plus vu depuis des années. Depuis son Jurassic park 3 et surtout son Rocketeer en fait.

THE FIRST RAIDER

Serial, le mot est lâché! Genre à épisodes dont le fer de lance cinématographique est un certain archéologue crée par Spielberg et Lucas et qui a incarné à lui tout seul le terme aventure pendant presque 30 ans. Sauf qu'aujourd'hui, le célèbre Dr Jones a du souci à se faire tant "Cap" risque de lui voler la vedette avec les années (et les films) à venir. Car ici, le chapeau et le fouet ont été remplacés par le casque et le bouclier, et le script de s'agrémenter de nazis, d'une organisation criminelle, de légendes occultes, de bases secrètes, de technologie rétro-futuriste, sans oublier de tailler une pièce de choix à l'ennemi de toujours Crâne rouge (formidablement interprété par Hugo Weaving), pour que le fameux grand A d'Aventure devienne aussi synonyme d'"America" (et d'"Avengers"?). Remis au goût du jour grâce à la série des Ultimates (relecture moderne des super héros les plus mythiques de la maison aux idées) dont il récupère le costume, Steve Rogers / Captain America n'est plus aujourd'hui le simple boyscout au service d'un drapeau et d'idéaux obsolète mais incarne à lui seul la plus pure définition du mot héros, le tout dans un premier degré sans faille. Et même si le scénario se permet de jouer avec son côté pantin au service de la nation, il évite totalement le piège de la propagande et se concentre uniquement sur le côté pop-corn de l'entreprise. Moins frileux que les autres productions Marvel de l'année, soit Thor et X-Men Le Commencement, Captain America réussit donc le pari de combler beaucoup d'attentes et d'espérances en appliquant une sobriété bienvenue, sans pour autant minimiser l'action, et en respectant autant son personnage principal que son public. On dit merci Mr Johnston!

par Christophe Chenallet

Bonus

Tombant à point pour les fêtes de noël, la sortie sur galette numérique du blockbuster de Joe Johnston remplit pleinement ses promesses, en tout cas du point de vue de son transfert, l’image et le son étant aussi bon que lorsque vous étiez en salle (et même s’il manque une éventuelle piste DTS, le 5.1 se chargera bien de vous en mettre plein les oreilles). Mais là ou le bas blesse, c’est sur la somme d’éléments bonus mis à la disposition du spectateur. Car force est de constater que peu d’effort à été fourni de ce côté-là (d’autant que l’édition Blu-ray est plus remplie). En effet, outre un plutôt bon commentaire audio de Shelly Johnson, le directeur de la photographie, Jeffrey Ford, le monteur du film, et Joe Johnston, le réalisateur on peut trouver une petite featurette Habiller un héros ou l’on nous explique la confection du costume, un segment plus que léger intitulé Le Rassemblement commence qui est une sorte de bande-annonce du futur films The Avengers et les bande-annonce du jeu Sega et de l’animé des vengeurs. Bref, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Même pas un petit doc sur le héros lui-même. Dommage.

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