Blueberry, l’expérience secrete

Blueberry, l’expérience secrete
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Blueberry, l’expérience secrete
De Kounen Jan
Éditeur : Warner Home Video / UGC vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 13/10/2004
Note du film : *****-
Note FilmDeCulte : *****-
Location DVD online
Louer vos films sur internet
en DVD, VOD ou Blu-ray
Louer DVD online

Mike Blueberry, Marshall de Palomito, essaye de maintenir l’équilibre instable qui s’est établi entre les habitants de sa ville et les indiens des canyons alentours. Mais une mystérieuse histoire de trésor convoité par un avide chercheur d’or et un tueur du nom de Wally Blount va venir semer le trouble. Aidé par son ami Runi, Blueberry va tenter d’arrêter les deux hommes et pour cela devra affronter ses propres démons.

HORS NORME

Il fallait oser ou tout simplement s’appeler Jan Kounen pour réaliser un tel coup de maître. Transformer la plus grosse attente française de 2004, la nouvelle méga production hexagonale rassemblant un casting international, Vincent Cassel en tête, en film intimiste inclassable. Blueberry est un OFNI échappant à tout contrôle. A la fois adaptation de BD, nouveau western et film fantastique, il se nourrit intelligemment de tous les genres qu’il aborde pour se les approprier, les maîtriser parfaitement et ainsi dépasser les cloisonnements conventionnels. Les mondes visités ne sont plus des petits tiroirs compartimentés et sagement étiquetés. Ils s’imbriquent, se répondent aussi bien formellement que thématiquement. Le montage alterne des séquences énergiques, lancinantes, bucoliques, oniriques, planantes sur une bande originale mélangeant des sonorités des quatre coins du monde. Le film s’ouvre sur une hallucination pour se refermer sur une vision paradisiaque d’un retour à la vie. On est bien loin du Dobermann - malgré quelques scènes en accéléré parfaitement maîtrisées qui rappellent la présence de Jan Kounen derrière la caméra - pourtant le film dérangera certainement tout autant par sa forme atypique et sa constante proposition d’un retour sur soi, d’une remise en question. Bien au-delà du prétexte d’adaptation Blueberry donne à voir le voyage initiatique d’un homme à la recherche de son identité, de ses racines, de l’ouverture au monde et, pourquoi pas, à l’amour.

ADAPTATION

Le premier questionnement autour de ce film, découlant de sa forme si particulière, porte sur son titre. Car au premier abord, outre les noms des personnages, la BD de Charlier et Giraud semble bien loin. S’il a gardé la dénomination Blueberry malgré ses nombreuses digressions, c’est avant tout parce que le créateur du personnage, Jean Giraud, est à l’origine de cette adaptation. C’est lui qui a fait appel à Jan Kounen, le laissant jouer avec son œuvre pour créer autre chose tout en gardant cependant l’ambiance des deux numéros dont s’inspire le film à savoir : Les Mines de l’allemand perdues et Le Spectre aux balles d’or (bientôt regroupés en un volume collector intitulé Les Monts de la superstition). "Librement inspiré" donc, voilà la mention indiquée en début de film. Parallèlement à l’idée de base d’une équipée à la recherche d’un trésor dans une montagne indienne sacrée, Kounen a développé la dimension mystique déjà sous-entendue dans le deuxième album par la présence d’un chamane. Afin de rendre ce rapport de Blueberry au chamanisme plus crédible, il lui a inventé une jeunesse parmi les indiens à la quelle Giraud a totalement adhéré. Pour interpréter le Marshal Mike Blueberry, les deux hommes se sont mis d’accord sur Vincent Cassel après que Val Kilmer se soit désisté. Si l’acteur n’a pas au premier abord le physique du personnage qu’avait créé Giraud, il a réussi à s’imposer comme étant le seul capable d’incarner cet homme de loi, indépendant et toujours en marge de ce qu’il représente.

POST-WESTERN?

Avec Impitoyable en 1992, Clint Eastwood signait l’ultime western, mais également le premier post-western, si cette dénomination a un tant soi peu de sens. Détournement des codes classiques, pour créer une autre dimension, voilà ce qu’introduisait Eastwood et ce que développe ici Jan Kounen. On retrouve dans Blueberry les scènes, désormais coutumières, de saloon (magnifique tour de chant par la superbe Juliette Lewis), de bagarre, les paysages traités comme des personnages à part entière grâce à la sublime photo de Tetsuo Nagata en totale adéquation avec son sujet, les chevauchées sauvages. Sans oublier les thèmes incontournables du trauma, de la prise de conscience et du personnage solitaire qui doit suivre un voyage initiatique afin de trouver sa vraie place. Le tout construit sur une structure de flash-back chère à Sergio Leone. Ce qui fait basculer ce film au-delà du classicisme est la part de mysticisme et de science fiction qu’introduit le chamanisme. Ainsi les indiens y sont présentés comme bien plus civilisés au fond que l’occidental (thème qui avait déjà démarqué Little Big Man et Danse avec les loups). Autre trait atypique de ce western, il est réalisé par un français, basé sur un personnage créé par des français, interprété par l’un des acteurs français les plus symboliques de ces dix dernières années. Le western européen mort avec Sergio Leone pourrait-il être ressuscité sous une nouvelle forme grâce à ce Blueberry ? Il est en tout cas la preuve, comme le souligne Jean Giraud, que le Western est un genre universel.

UNE AUTRE DIMENSION

Le voyage initiatique que va accomplir Mike est une aventure intérieure qui le transformera à tout jamais, l’obligeant à faire face à son mal-être, son passé. Le côté chamanique du film introduit une autre réalité parallèle à celle des personnages de Blueberry. Une réalité spirituelle au profit d’une réalité matérielle. Principe chamane par excellence, il est parfaitement illustré par le fait que le trésor que cherche Wally Blount n’est pas l’or caché dans les montagnes indiennes, mais l’esprit qui s’en dégage. "Il y a un homme, il ne cherche pas l’or… c’est un voleur d’âme. Il cherche le pouvoir sacré." Ces notions de dédoublement, de refoulement et d’inconscient contenues dans le discours de Runi (et par la suite celui de Blount et Mike) sont très modernes pour l’époque à laquelle se déroule l’action et servent ainsi de points de ruptures dans le scénario. En même temps que les personnages, le film bascule ainsi dans son autre dimension. De plus ces notions permettent d’introduire les scènes fantastiques des visions chamaniques des personnages. Créées à partir des propres visions de Jan Kounen, elles occupent un quart du film et s’avèrent être les premières expériences mystiques montrées de la sorte au cinéma. Sur un rythme finalement assez lent et planant c’est à une odyssée intérieure, une expérience sensorielle, que Jan Kounen nous invite à travers son film, en espérant que le spectateur se laissera embarquer dans ce voyage peuplé d’êtres surnaturels.

par Julie Anterrieu

Bonus

IMAGE ET SON

Avec la sortie DVD de ce film, on possède désormais une retranscription parfaite du film vu en salle. Un travail d’orfèvre qui tient compte, sans jamais trahir, du travail de Jan Kounen et de son chef opérateur Tetsuo Nagata. Que ce soit les noirs profonds ou les couleurs pâles, toutes les images passent avec succès le transfert numérique sur la galette. Et si certaines scènes d’intérieur peuvent sembler légèrement granuleuses, il s’agit avant tout d’une volonté de coller à l’aspect cinéma si bien éclairé par les fameuses "boules chinoises" de Nagata. Au niveau du son, trois formats nous sont proposés. La piste VF est en Dolby Digital 5.1 alors que la VO se présente à la fois en 5.1 ainsi qu’en DTS. Presque évidemment, nous préfèrerons privilégier la VO DTS, car si les versions 5.1 sont suffisamment présentes, le DTS rend encore plus précisément les graves. Si l’ensemble sait se faire discret et tout en nuances, il sait tout autant se rendre efficace et essentiel aux bons moments comme lors des affrontements ou des "voyages".

BONUS

On connaissait Kounen fignoleur de ses films, comme le prouvait son édition collector de Dobermann. Force est de constater qu’encore une fois, il ne prend pas ses spectateurs pour de vulgaires vaches à lait, tant les bonus et autres suppléments sont légion dans cette édition collector. Pour agrémenter son film sur tout ce qu’il est et représente, Jan Kounen n’y va pas de main morte. Car en plus de deux commentaires audio, le deuxième DVD ne comporte rien de moins que 3h10 de bonus, histoire de pouvoir savourer le film à sa juste valeur et permettre au spectateur qui pourrait être encore dubitatif devant le produit, d’anticiper au maximum tout ce que ce film est.

DISQUE 1:

- Présentation du film: Cette préface introductive qui nous est proposée ici montre le réalisateur Jan Kounen nous expliquant que son film est avant tout un voyage sensitif et qu’il faut dépasser la simple vision du film pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur. Ce supplément apparaît (même s'il dure moins de deux minutes) un peu dommage et redondant, surtout avec la belle composition de bonus qui nous est fournie par la suite. Mais ce document se présente surtout comme un bonus adéquat pour l'édition simple du DVD. - Commentaire audio de Jan Kounen: Aisance et lucidité sont les maîtres mots de ce commentaire, et même si plusieurs fois les mots de Kounen peuvent paraître superflus face aux images, ils apparaissent tout de même assez complémentaires du documentaire et du making of pour se laisser écouter tout du long sans sourciller. - Commentaire audio de Vincent Cassel: En habitué de l’exercice, Vincent Cassel se laisse très vite prendre au jeu et narre pendant les deux heures du film les conditions de tournage et nous parle de son rôle tout autant que de son appréhension. Le commentaire apparaît suffisamment intéressant pour nous laisser embarquer dans ce voyage deux heures supplémentaires. Le seul regret finalement est de voir que son commentaire n’a pas été fait en même temps que celui de Kounen.

DISQUE 2: Uniquement composé de bonus, la galette de suppléments se compose en plusieurs parties.

- Les secrets du film: Cette première partie regroupe un documentaire, un making of du film ainsi qu’un recueil de scènes coupées desdits documentaire et making of. "L’esprit du film" d’Anne Paris est un habile mélange de documentation sur l’esprit shaman et d’images de tournages où l’on peut voir Kounen et ses comédiens au travail pendant près de trois quarts d’heure. Pas forcément un making of technique, bien que l’on puisse y voir assez du travail de plateau, ni vraiment un travail éducatif sur l’univers shaman, cet "esprit du film" mélange savamment le caractère informatif et appréhensif du film sans jamais se montrer redondant. Suivent ensuite pendant un court quart d’heure quelques scènes "coupées" du documentaire. L’intérêt technique ou instructif y est plutôt limité, mais la bonne humeur de ces quelques scènes suffit à leur vision. En troisième partie, on trouve le making of du film (24 min), qui nous montre surtout le travail de Kounen et Kounen au travail. Ce making of paraît un peu léger, mais sait quand même montrer le côté technique du tournage. Les images de tournage sont agrémentées et mélangées aux interviews réalisées pendant la production du film. Elles font intervenir divers chefs de postes du tournage comme les costumiers, les musiciens, le travail sur la lumière ou encore celui sur les effets spéciaux. L’avant-dernière partie, qui s’intitule "modules making of", n’est en fait rien d’autre que quelques scènes coupées déguisées en featurettes promotionnelles. Même si ces modules sont vraiment intéressants car très bien découpés et montrant bien le travail sur les plateaux, leur courte durée fait finalement regretter leur non-présence dans le making of complet. Enfin, "le secret de nez cassé" est une courte interview de Vincent Cassel entouré de Kounen et Giraud, lors d’une rencontre avec le public de la FNAC. Dans une très bonne ambiance humoristique, Cassel s’évertue à nous raconter pendant quatre minutes comment il a réussi à imposer le nez cassé de son personnage.

- La partie entretiens est, comme son nom l’indique, une série de trois entrevues (cette fois-ci complètes puisque quelques images de ces entretiens se retrouvent dans le making of) avec les personnes les plus importantes du projet: le réalisateur, l’interprète et le créateur. Jan Kounen, très sincère, passe vingt minutes à exposer certains de ses choix, passant en revue les différentes parties de pré-production du tournage. De la genèse du film aux rencontres shaman qui ont donné l’orientation du film, en passant par la création des décors et des costumes, comme la mise en place du film et le choix du casting et leur travail sur les rôles. Vincent Cassel, toujours concerné par son travail et la promotion des films dans lequel il s’est investi, nous explique pendant près de dix minutes comment il a travaillé sur son personnage du Marshall Mike. Quant à Jean Giraud, il paraît heureux comme un enfant, très enjoué tout au long de l’interview (10 min) et est visiblement content de voir enfin son enfant porté à l’écran.

- Photos, croquis et storyboard est une partie d’à peu près treize minutes consacrée aux dessins de pré-production utilisés tout au long du tournage, commentés par Kounen, qui nous explique comment s’est fait, à l’aide de ces planches, le découpage du film, et ce que représente le fameux manuscrit du film. Très intéressant mais malheureusement trop court. - Le segment "après Blueberry" se consacre aux deux documentaires filmés par Kounen lui-même, sur le monde shaman et les peuples à la culture de l’esprit. Sous formes d’extraits (7 et 10 min), D’autres mondes et Darshan annoncent en synthèse les thèmes et le traitement donnés à ce qu’on pourrait prendre comme des suppléments informatifs au film Blueberry lui-même. - Les bandes-annonces et teasers: Bien évidemment, on trouve ici les deux produits marketing que sont la bande-annonce et le teaser. Mais en jusqu’auboutiste, Kounen nous offre la possibilité de découvrir les projets de bandes-annonces et surtout douze teasers non retenus pour la promotion du film, qui rendent plus justice au film et surtout "trompent" un peu moins les spectateurs sur l’esprit du film. S’il est dommage que ces projets ne fussent pas montrés au public au moment de la sortie, cela s’avère être malgré tout un bonus de qualité. - Enfin, les bonus se terminent par les crédits du DVD, en remerciant toutes les personnes qui ont contribué à la sortie du film sur ce support.

Il est à noter qu’une éventuelle édition "Ultimate" est prévue par Kounen et UGC. Cette édition dépendra seulement des bons scores de vente des éditions présentes dans nos bacs actuellement.

Christophe Chenallet

En savoir plus

Interactivité :

IMAGE ET SON

Avec la sortie DVD de ce film, on possède désormais une retranscription parfaite du film vu en salle. Un travail d’orfèvre qui tient compte, sans jamais trahir, du travail de Jan Kounen et de son chef opérateur Tetsuo Nagata. Que ce soit les noirs profonds ou les couleurs pâles, toutes les images passent avec succès le transfert numérique sur la galette. Et si certaines scènes d’intérieur peuvent sembler légèrement granuleuses, il s’agit avant tout d’une volonté de coller à l’aspect cinéma si bien éclairé par les fameuses "boules chinoises" de Nagata. Au niveau du son, trois formats nous sont proposés. La piste VF est en Dolby Digital 5.1 alors que la VO se présente à la fois en 5.1 ainsi qu’en DTS. Presque évidemment, nous préfèrerons privilégier la VO DTS, car si les versions 5.1 sont suffisamment présentes, le DTS rend encore plus précisément les graves. Si l’ensemble sait se faire discret et tout en nuances, il sait tout autant se rendre efficace et essentiel aux bons moments comme lors des affrontements ou des "voyages".

BONUS

On connaissait Kounen fignoleur de ses films, comme le prouvait son édition collector de Dobermann. Force est de constater qu’encore une fois, il ne prend pas ses spectateurs pour de vulgaires vaches à lait, tant les bonus et autres suppléments sont légion dans cette édition collector. Pour agrémenter son film sur tout ce qu’il est et représente, Jan Kounen n’y va pas de main morte. Car en plus de deux commentaires audio, le deuxième DVD ne comporte rien de moins que 3h10 de bonus, histoire de pouvoir savourer le film à sa juste valeur et permettre au spectateur qui pourrait être encore dubitatif devant le produit, d’anticiper au maximum tout ce que ce film est.

DISQUE 1:

- Présentation du film: Cette préface introductive qui nous est proposée ici montre le réalisateur Jan Kounen nous expliquant que son film est avant tout un voyage sensitif et qu’il faut dépasser la simple vision du film pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur. Ce supplément apparaît (même s'il dure moins de deux minutes) un peu dommage et redondant, surtout avec la belle composition de bonus qui nous est fournie par la suite. Mais ce document se présente surtout comme un bonus adéquat pour l'édition simple du DVD. - Commentaire audio de Jan Kounen: Aisance et lucidité sont les maîtres mots de ce commentaire, et même si plusieurs fois les mots de Kounen peuvent paraître superflus face aux images, ils apparaissent tout de même assez complémentaires du documentaire et du making of pour se laisser écouter tout du long sans sourciller. - Commentaire audio de Vincent Cassel: En habitué de l’exercice, Vincent Cassel se laisse très vite prendre au jeu et narre pendant les deux heures du film les conditions de tournage et nous parle de son rôle tout autant que de son appréhension. Le commentaire apparaît suffisamment intéressant pour nous laisser embarquer dans ce voyage deux heures supplémentaires. Le seul regret finalement est de voir que son commentaire n’a pas été fait en même temps que celui de Kounen.

DISQUE 2: Uniquement composé de bonus, la galette de suppléments se compose en plusieurs parties.

- Les secrets du film: Cette première partie regroupe un documentaire, un making of du film ainsi qu’un recueil de scènes coupées desdits documentaire et making of. "L’esprit du film" d’Anne Paris est un habile mélange de documentation sur l’esprit shaman et d’images de tournages où l’on peut voir Kounen et ses comédiens au travail pendant près de trois quarts d’heure. Pas forcément un making of technique, bien que l’on puisse y voir assez du travail de plateau, ni vraiment un travail éducatif sur l’univers shaman, cet "esprit du film" mélange savamment le caractère informatif et appréhensif du film sans jamais se montrer redondant. Suivent ensuite pendant un court quart d’heure quelques scènes "coupées" du documentaire. L’intérêt technique ou instructif y est plutôt limité, mais la bonne humeur de ces quelques scènes suffit à leur vision. En troisième partie, on trouve le making of du film (24 min), qui nous montre surtout le travail de Kounen et Kounen au travail. Ce making of paraît un peu léger, mais sait quand même montrer le côté technique du tournage. Les images de tournage sont agrémentées et mélangées aux interviews réalisées pendant la production du film. Elles font intervenir divers chefs de postes du tournage comme les costumiers, les musiciens, le travail sur la lumière ou encore celui sur les effets spéciaux. L’avant-dernière partie, qui s’intitule "modules making of", n’est en fait rien d’autre que quelques scènes coupées déguisées en featurettes promotionnelles. Même si ces modules sont vraiment intéressants car très bien découpés et montrant bien le travail sur les plateaux, leur courte durée fait finalement regretter leur non-présence dans le making of complet. Enfin, "le secret de nez cassé" est une courte interview de Vincent Cassel entouré de Kounen et Giraud, lors d’une rencontre avec le public de la FNAC. Dans une très bonne ambiance humoristique, Cassel s’évertue à nous raconter pendant quatre minutes comment il a réussi à imposer le nez cassé de son personnage.

- La partie entretiens est, comme son nom l’indique, une série de trois entrevues (cette fois-ci complètes puisque quelques images de ces entretiens se retrouvent dans le making of) avec les personnes les plus importantes du projet: le réalisateur, l’interprète et le créateur. Jan Kounen, très sincère, passe vingt minutes à exposer certains de ses choix, passant en revue les différentes parties de pré-production du tournage. De la genèse du film aux rencontres shaman qui ont donné l’orientation du film, en passant par la création des décors et des costumes, comme la mise en place du film et le choix du casting et leur travail sur les rôles. Vincent Cassel, toujours concerné par son travail et la promotion des films dans lequel il s’est investi, nous explique pendant près de dix minutes comment il a travaillé sur son personnage du Marshall Mike. Quant à Jean Giraud, il paraît heureux comme un enfant, très enjoué tout au long de l’interview (10 min) et est visiblement content de voir enfin son enfant porté à l’écran.

- Photos, croquis et storyboard est une partie d’à peu près treize minutes consacrée aux dessins de pré-production utilisés tout au long du tournage, commentés par Kounen, qui nous explique comment s’est fait, à l’aide de ces planches, le découpage du film, et ce que représente le fameux manuscrit du film. Très intéressant mais malheureusement trop court. - Le segment "après Blueberry" se consacre aux deux documentaires filmés par Kounen lui-même, sur le monde shaman et les peuples à la culture de l’esprit. Sous formes d’extraits (7 et 10 min), D’autres mondes et Darshan annoncent en synthèse les thèmes et le traitement donnés à ce qu’on pourrait prendre comme des suppléments informatifs au film Blueberry lui-même. - Les bandes-annonces et teasers: Bien évidemment, on trouve ici les deux produits marketing que sont la bande-annonce et le teaser. Mais en jusqu’auboutiste, Kounen nous offre la possibilité de découvrir les projets de bandes-annonces et surtout douze teasers non retenus pour la promotion du film, qui rendent plus justice au film et surtout "trompent" un peu moins les spectateurs sur l’esprit du film. S’il est dommage que ces projets ne fussent pas montrés au public au moment de la sortie, cela s’avère être malgré tout un bonus de qualité. - Enfin, les bonus se terminent par les crédits du DVD, en remerciant toutes les personnes qui ont contribué à la sortie du film sur ce support.

Il est à noter qu’une éventuelle édition "Ultimate" est prévue par Kounen et UGC. Cette édition dépendra seulement des bons scores de vente des éditions présentes dans nos bacs actuellement.

Christophe Chenallet

Partenaires