Best of Anima 11

Best of Anima 11
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Best of Anima 11
Éditeur : Doriane Films
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h56
Sortie : 10/02/2016
Note FilmDeCulte : ******

Le festival Anima rassemble sur cette compilation les douze courts métrages, belges et internationaux, primés lors de son édition 2015. Douze véritables pépites du cinéma d’animation contemporain !

Doriane films nous gâte avec ce dernier florilège de courts métrages d’animation, primés lors du dernier festival Anima. Il est difficile d’entamer le visionnage d’une compilation de ce type sans se préparer à subir des œuvres de qualité variable allant du pire au meilleur (avec un peu de chance). Ici, nulle crainte, aucun film ne donne l’impression d’être présent pour faire du remplissage et une bonne moitié des œuvres proposées sont passionnantes. Le Vélo de l’éléphant de Olesya Shchukina (La Boîte...Productions, France/Belgique 2014, 9mn) commence en douceur avec une belle fable écologique pour enfants, réalisée avec des papiers collés. Avec Tempête sur Anorak de Paul Cabon (Vivement lundi !, France 2014, 13mn27), les choses commencent à se corser un peu. Ce court-métrage mêle joyeusement tempêtes apocalyptiques, légendes bretonnes, inventions farfelues, espionnage à une histoire d’amour naissant et le tout, bien entendu en anorak. Rafraichissant autant que distrayant ! Small People With Hats de Sarina Nihei (Royal College of Art, Grande Bretagne 2014, 6mn51) nous entraîne dans un univers énigmatique de jeux de hasard cruels. Hondenleven de Pieter Vandenabeele (Belgique 2014, 8mn20) est notre premier grand coup de cœur. Les existences croisées d’un chien et de sa maîtresse sont évoquées avec de très belles inventions graphiques qui donnent envie de se repasser ce film en boucle. Wurst de Carlo Vogele (Luxembourg 2014, 5mn52) : Pouvez-vous imaginer un remake trash d’Alerte à Malibu avec des saucisses et autres bouts de barbaque ? Carlo Vogele l’a fait. Le résultat est un film totalement réjouissant et quand même quelque peu dégoûtant. Mythopolis d’Alexandra Hetmerová (République Tchèque 2013, 11mn36) resitue des personnages mythologiques dans la vie quotidienne. Ce dessin animé particulièrement attachant nous entraîne dans l’existence d’une gorgone, mère célibataire qui élève son fils Minos dans un grand ensemble. Une histoire simple, touchante et un vrai coup de cœur ! Avec Simhall de Niki Lindroth von Bahr (Suède 2014, 15mn), nous voici de retour dans un univers plutôt énigmatique mais le trouble s’installe dans ces 15 minutes grâce à la virtuosité de la mise en scène : une authentique curiosité. Through The Hawthorn d’Anna Benner, Pia Borg et Gemma Burditt (Grande Bretagne 2013, 8mn50) est le film le plus surprenant de cette sélection. Il évoque la visite chez le psychiatre d’un jeune schizophrène accompagnée de sa mère. Au-delà du magnifique texte, la réalisation est très étonnante. L’écran étant partagé en trois volets (un par personnage), les différents univers graphiques s’entrechoquent, s’affrontent et évoluent pour se mettre au diapason des humeurs de chaque protagoniste. Encore un grand coup de cœur ! Het Paradijs de Laura Vandewynckel (Belgique 2014, 5mn45) où les itinéraires croisés de migrants et de vacanciers mettent en évidence la déshumanisation de notre société. Loop Ring Chop Drink de Nicolas Ménard (Royal College of Art, Grande Bretagne 2014, 9mn46) nous présente les destins croisés de quatre personnages caractérisés par les quatre mots du titre. Un graphisme accrocheur et une palette de couleurs acides réduite au minimum permettent à ce film d’étudiant de révéler un univers prometteur. A suivre ! Deep Space de Bruno Tondeur (Adifac, La Cambre, Belgique 2014, 7mn06) présente les aventures stellaires d’un cosmonaute parti chercher des traces de vie intelligente sur une autre planète. Mais où se situe donc l’intelligence ? Un graphisme amusant à base de stylo bille donne à ce court métrage un cachet certain. Dernière Porte au Sud de Sacha Feiner (Take Five, Belgique 2015, 15mn). Cette troublante adaptation d’une bande dessinée de Philippe Foerster est peut-être le film le plus touchant de la sélection. Il se situe aux confins des univers de Tim Burton et de David Lynch et parvient à ne pas être étouffé par ces illustres parrainages, ceci grâce à une intelligence de narration qui nous tient en haleine. Notre dernier (et notre plus grand ?) coup de cœur.

par Anthony Sitruk

Bonus

Bande annonce Anima 2015 et Autoportraits des réalisateurs

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