Les 12 films qu'il ne fallait pas rater à Cannes

A Cannes, FilmDeCulte s'est faufilé partout: de la compétition à la Quinzaine des Réalisateurs en passant par l'ACID ou les mini-salles du Marché du Film. Nous vous proposons un gros plan sur les 12 films qu'il ne fallait pas rater au Festival de Cannes, en mettant de côté la compétition qui focalise l'essentiel de l'attention des médias. Révélations éclatantes, pépites cachées et grands cinéastes qui auraient pu être lancés dans la course à la Palme: voici les choix de FilmDeCulte !
The Bling Ring de Sofia Coppola (Un Certain Regard)
Dans un mood plus léger que d’habitude, Sofia Coppola suit quelques gamins fortunés qui s’adonnent, croient-ils, à un petit jeu sans conséquence : dévaliser les villas de stars. Le réalisatrice continue avec grâce son exploration de la vanité et du vide existentiel, magnifiée par la photo splendide d’Harris Savides.
La critique
Blue Ruin de Jeremy Saulnier (Quinzaine des Réalisateurs)
Un vagabond voit sa vie bouleversée par une terrible nouvelle. Polar efficace et sec comme un coup de trique, Blue Ruin était l’une des révélations de la Quinzaine, par un jeune réalisateur américain maître de la débrouille qui a produit son film via Kickstarter.
La critique
Le Congrès de Ari Folman (Quinzaine des Réalisateurs)
Robin Wright plongée quelque part entre hallucination SF et Qui veut la peau de Roger Rabbit perverti. Le film le plus fou vu à Cannes cette année.
La critique
L’Eté des poissons volants de Marcela Said (Quinzaine des Réalisateurs)
L’été de Mane, adolescente chilienne. Par sa narration impressionniste et son art de l’inquiétante étrangeté, la documentariste Marcela Said s’est distinguée comme une autre des révélations de la Quinzaine.
La critique
L’Etrange petit chat de Ramon Zürcher (ACID)
Pour son premier film, l’Allemand Zürcher fait le grand écart époustouflant entre pitch ultra minimaliste (une famille allemande, la préparation d’un repas) et le mystère permanent qui règne sur un coin de cuisine, dans la tête d’une gamine, dans l’ombre d’un petit chat. Extrêmement prometteur.
La critique
L’Inconnu du lac de Alain Guiraudie (Un Certain Regard)
Une passion naît sur un lieu de drague pour hommes, au bord d’un lac. C’est l’été et le danger rôde… L’Inconnu du lac était l’un des plébiscites (mérités) du festival. Mystérieux, cru, séduisant et politique.
La critique
La Jaula de oro de Diego Quemada-Diez (Un Certain Regard)
Quelques ados cherchent à franchir la frontière mexicaine pour s’offrir une vie meilleure aux Etats-Unis. Derrière ces éléments de film world, La Jaula de oro est une œuvre radicale aux allures de survival. Un des meilleurs premiers films vus à Cannes cette année.
La critique
Jodorowsky’s Dune de Frank Pavich (Quinzaine des Réalisateurs)
Documentaire sur le projet zinzin, incroyablement ambitieux et finalement tombé à l’eau de Jodorowsky qui rêvait d’adapter Dune comme on mènerait une révolution. Pavich parvient en creux à réaliser un portrait attachant de Jodo comme une déclaration d’amour hilarante au cinéma.
La critique
Judge Archer de Haofeng Xu (Marché du Film)
Les pépites se cachent parfois jusqu’au Marché du Film ! La preuve avec Judge Archer, nouveau film de Haofeng Xu, révélé par The Sword Identity et collaborateur de Wong Kar Wai sur The Grandmaster. De l’action à contre-courant, singulière et envoûtante.
La critique
Norte, la fin de l’histoire de Lav Diaz (Un Certain Regard)
Film-monstre de 4h venu des Philippines, Norte, la fin de l’histoire est un ovni à la narration fluide, où le récit minimaliste est peuplé de figures mythiques. Lumineux, mystique et excitant.
La critique
Real de Kiyoshi Kurosawa (Marché du Film)
Le meilleur film de Kurosawa depuis Kaïro ? Le réalisateur japonais adapte un best-seller de SF qui pioche dans le film de fantôme et dans… n’en dévoilons pas trop. Real est un joyau poétique à l’imaginaire débridé, l’un des meilleurs films si ce n’est le meilleur film vu cette année.
La critique
Tore Tanzt de Katrin Gebbe (Un Certain Regard)
Ludivine Sagnier, membre du jury Un Certain Regard, s’est cachée les yeux durant certaines scènes un rien hard de Tore Tanzt, premier film impressionnant de l’Allemande Katrin Gebbe. Mais plus que le coup de poing, on retiendra surtout l’aisance formelle de la jeune cinéaste et sa narration mystérieuse, qui pose plus de questions qu’elle n’y répond.
La critique
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