Festival de Gérardmer: La Filmothèque idéale de Kiyoshi Kurosawa

Festival de Gérardmer: La Filmothèque idéale de Kiyoshi Kurosawa

Invité d'honneur du Festival de Gérardmer l'an passé, Kiyoshi Kurosawa est de retour cette année avec le surprenant Avant que nous disparaissions (en salles le 14 mars). Le réalisateur nous a parlé de quelques uns de ses films favoris fin 2014, à l'occasion de la présentation en France de son film Seventh Code...

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Seventh Code brasse différents genres, débute comme un drame sentimental puis se dirige rapidement vers le suspens voire le film noir. Avez-vous un film noir favori ?

Effectivement j’ai voulu traiter de la romance et de la jeunesse mais en ce qui concerne le suspens, plus que le film noir, j’ai voulu retrouver l’ambiance des thrillers tels qu’on pouvait en voir dans les années 70.

Il y a dans Seventh Code une scène d’action qui est très efficace et surprenante. Quel est votre film d’action préféré ?

J’aime beaucoup le cinéma d’action, et je voulais insérer une scène de ce genre dans mon film. Je n’ai pas un long métrage favori qui me vienne immédiatement en tête. Mais je trouve par exemple qu’on voit actuellement beaucoup de films avec des scènes d’action qui sont très jolies et soignées graphiquement, notamment dans le cinéma coréen. Pour ma part, c’est l’aspect plus brut de l’action que je cherchais.

Le point de départ de Seventh Code était un clip tourné pour l’actrice-chanteuse du film. La chanson est insérée dans votre long métrage, avec l’héroïne qui se met à chanter. Aimez-vous les comédies musicales ? Quelle est votre comédie musicale favorite ?

Effectivement le film est parti de ce clip conçu pour la promotion d’une chanson d’Atsuko Maeda. J’adore l’idée d’avoir un personnage qui se mette d’un coup à chanter dans un film. J’adore La Mélodie du bonheur de Robert Wise. Je citerais aussi d’une certaine façon Une femme est une femme de Jean-Luc Godard.

Votre précédent film, Real, est un film de science-fiction. Vous avez parlé notamment de votre admiration pour un cinéaste comme Richard Fleischer. Quel serait votre film de science-fiction favori ?

La science-fiction est un genre assez vaste, on peut parler de films futuristes, d’extraterrestres, etc. Mon principal souci c’est de savoir ce que le genre peut véhiculer pour le spectateur. Pour répondre à votre question, je dirais Alien de Ridley Scott, Alphaville de Jean-Luc Godard et La Guerre des mondes de Steven Spielberg.

Vous êtes évidemment connu pour vos nombreux films de fantômes. Quel est votre film de fantômes préféré ?

Les Innocents de Jack Clayton. C’est le film le plus effrayant à mes yeux.

Lors de votre masterclass il y a quelques années à la Cinémathèque française, vous avez parlé de votre amour pour les monstres, notamment les monstres Universal. Quel est votre monstre de cinéma favori ?

J’ai été très marqué par les monstres géants qui peuvent débarquer dans les villes. J’ai été particulièrement impressionné par le monstre de The Host de Bong Joon-Ho. J’aurais pu dire Godzilla mais il est trop grand, c’est un kaiju et plus un simple monstre. (rires) Et en parlant de monstres, j'adore The Mangler de Tobe Hooper.

Vous avez réalisé une série télévisée avec Shokuzai. Êtes-vous un consommateur de séries télé ?

Non, je ne regarde pas beaucoup de séries. J’ai essayé de m’y mettre ces derniers temps mais j’ai du mal à rester sur une série, ce n’est pas forcément mon truc.

Vous préparez votre premier long métrage tourné en France et en français, avec Tahar Rahim. Y a-t-il un cinéaste français que vous admirez plus particulièrement ?

J’adore Georges Franju.

Vous avez débuté dans le pinku eiga. Quelle est à vos yeux la scène la plus érotique du cinéma ?

Je pense à une scène en particulier : l’arrivée du personnage de James Coburn dans Il était une fois… la révolution. C’est une scène avec une tension très érotique.

Certains de vos films comme Charisma ou Kairo comportent des touches de film catastrophe. Aimez-vous le genre ?

Oui j’aime ça. Mais pour moi, le vrai film catastrophe est celui de la catastrophe émotionnelle. The Thing de John Carpenter est, pour moi, un grand film catastrophe même s’il ne correspond pas à la définition classique.

Qu’est-ce qui vous fait rire au cinéma ?

J’aime l’humour absurde, le non-sens. J’adore les Monthy Pythons par exemple.

A quel genre de film ressemblera Vers l'autre rive que vous avez terminé ?

Ce sera l’histoire simple d’un couple en voyage. Le film n’appartient pas à un genre en particulier. Mais parmi les gens que ce couple va rencontrer, il y aura des fantômes. Ce ne sera pas un pur film de fantômes mais il y aura assurément quelque chose de fantomatique.

Entretien réalisé le 12 décembre 2014. Un grand merci à Karine Jean.

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par Nicolas Bardot

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