Festival Black Movie 2018: Entretien avec Kate Reidy & Maria Watzlawick

Festival Black Movie 2018: Entretien avec Kate Reidy & Maria Watzlawick

Coup d'envoi ce 19 janvier au Festival Black Movie, qui se déroulera jusqu'au 28 janvier à Genève. Le Festival Black Movie explore le cinéma indépendant dans toute sa diversité, avec une grande curiosité et un esprit de recherche. Quelques unes des surprises de l'année se trouvent ici ! Ses programmatrices, Kate Reidy et Maria Watzlawick, nous détaillent les temps forts de cette nouvelle édition que vous pourrez suivre en direct sur FilmDeCulte.

  • Festival Black Movie 2018: Entretien avec Kate Reidy & Maria Watzlawick
  • Festival Black Movie 2018: Entretien avec Kate Reidy & Maria Watzlawick
  • Festival Black Movie 2018: Entretien avec Kate Reidy & Maria Watzlawick

Quel bilan tirez-vous de la dernière édition du festival ?

Le bilan de la dernière édition était excellent avec une forte affluence de 30.300 festivaliers, ce qui pour une ville de la taille de Genève est très satisfaisant. Nous avons recueilli un grand intérêt tant du public que des médias, de plus les cinéastes invités nous ont fait part de leur plaisir à venir présenter leurs films chez nous, où ils ont trouvé curiosité, pertinence et grande convivialité.

Comment la section Mauvais genre, autour des questions de genre et de sexualité, s'est-elle imposée cette année ?

Lors de notre prospections, nous avons vu énormément de films qui traitaient de près ou de loin des thématiques queer : cette section s’est donc imposée à nous. Comme nous programmons des films queer depuis nos débuts, nous avons décidé d’ajouter une section rétrospective (Mauvais genre rétroqueer 18+) qui va puiser dans tous les films de ce genre montrés au cours des 18 dernières années, qui vient s’ajouter à la section Mauvais genre actuelle.

On a beaucoup parlé de la place des femmes au cinéma ces derniers mois. Quelle résonance peut-on trouver dans un programme comme celui que vous proposez dans la section Les Résistantes ?

Nous espérons une très forte résonance : en effet, les fictions et documentaires programmés dans cette section mettent en scène des héroïnes du quotidien qui font face aux agressions et contraintes infligées dans des sociétés misogynes et patriarcales aux quatre coins de la planète. Les films de ce programme sont porteurs d’espoir et d’optimisme.

La section Sympathy for Mr Vengeance, qui explore la question de justice et de loi du Talion, propose une sélection d'un éclectisme incroyable, entre l'ovni Dragonfly Eyes basé sur des caméras surveillance, la farce ultra-gore Kodoku Meatball Machine ou le thriller écolo Pokot. Est-ce dans ce goût de la variété et de la surprise permanentes que se situe l'ADN du festival ?

Absolument ! Nous nous fions à nos goûts et à notre instinct et nous souhaitons défendre des films de type et de contenu très différents. On peut aussi bien avoir envie de voir un mélo intimiste se déroulant en Lituanie qu’un WTF nippon. Cet éclectisme est effectivement une de nos marques de fabrique.

Avez-vous des coups de cœur à nous faire partager parmi les films retenus ?

C’est une question difficile pour des programmatrices, puisque tous les films qui ont été sélectionnés nous tiennent à cœur! On peut cependant pointer le film Arrhythmia de Boris Khlebnikov: une love story sur les 3/8. On y voit un couple qui se délite, n’ayant plus de temps pour partager leur amour, étant totalement accaparés par leur travail d’urgentistes dans le service sur-saturé d’un hôpital urbain. Les personnages sont extrêmement bien écrits et la mise en scène est touchante et va droit au but.

Entretien réalisé le 15 janvier 2018. Un grand merci à Pascal Knoerr.

Et pour ne rien manquer de nos news, dossiers, critiques et entretiens, rejoignez-nous sur Facebook et Twitter !

par Nicolas Bardot

Commentaires

Partenaires