Helena Bonham Carter – Elle est morte! (rires)

Tim Burton – C’était amusant de faire ces personnages-là, qui permettent de savoir qui ils sont simplement en les regardant. Cette boule toute ronde avec la voix d’Albert Finney, c’était parfait! Chez Dreamworks par exemple, le design des personnages est souvent lié à la star qui va les doubler, les gens pensent que nous avons procédé de la même façon ici mais nos personnages ont été créés il y a 2/3 ans, et il s’est trouvé qu’ils ressemblaient à Johnny ou à d’autres, ce qui était assez étrange…(rires)


FilmDeCulte – Comment s’est déroulé le travail sur la musique avec Danny Elfman?

Tim Burton – Il a eu à accomplir un travail proche de la schizophrénie, puisqu’il travaillait sur deux films en même temps…pour Les Noces funèbres, il y a eu du travail tôt, en amont, pour que les animateurs puissent avancer, et c’était un moment assez schizophrène pour lui. Il est schizophrène de toute façon. (rires)


FilmDeCulte – Tim et Mike, comment vous êtes-vous partagé le travail?

Mike Johnson – Tim avait une idée très précise de ce à quoi ça ressemblerait, de la façon dont seraient traités les personnages après le travail sur le story-board…

Tim Burton – Et avec le story-board, vous pouvez voir le film avant qu’il ne soit fait. Mais on a effectué pas mal de changements, contraire à L’Etrange Noël, on a ajouté pas mal de choses.

FilmDeCulte – Tim Burton, Les Noces funèbres reprend des thèmes habituels de votre cinéma, comme l’amour qui survit à quelque chose ou l’idée des outsiders, mais avec quelque chose en plus, comme la dimension d’érotisme apportée par le personnage féminin. Est-ce plus facile pour vous d’exprimer vos idées dans le cinéma d’animation que dans les films classiques?

Tim Burton – Une histoire d’amour avec un cadavre, oui c’est plus facile en animation (rires). Dans la vraie vie on pourrait être arrêté pour ça. Le triangle amoureux du film était l’un des enjeux importants, avec les sentiments différents qu’il peut véhiculer, à propos de leurs relations. Pour moi, ce projet ne pouvait être mené qu’en animation, et je pense la même chose pour L’Etrange Noël. On aurait pu essayer le dessin mais je pense que le stop-motion était ce qui correspondait le mieux.

Helena Bonham Carter – Il y a un sens de la poésie qu’on obtient avec ce type d’animation là, grâce aux marionnettes, et qui serait différent dans un film classique. La poésie, l’aspect attachant, la romance, ce sont des choses vraiment mises en valeur par les marionnettes. C’est quelque chose qui stimule l’imagination.


FilmDeCulte – Tim Burton, pendant la promotion de Charlie et la chocolaterie…

Tim Burton – La semaine dernière donc…(rires)

FilmDeCulte - …vous avez déclaré que vous alliez prendre quelques vacances. Etes-vous revenu sur votre décision ou allez-vous être absent des écrans pour un moment?

Tim Burton – Et bien je reviens la semaine prochaine…non je pense que vous n’aurez pas besoin de me voir pendant un moment…voilà. Et puis il faut bien que je m’occupe de mon enfant!


FilmDeCulte – Vos films évoluent dans des univers très cohérents, si deux de vos longs métrages devaient faire un crossover pour n’être plus qu’un, quels seraient ces films?

Tim Burton – Woah…vous êtes psychologue ou quelque chose comme ça? (rires) En fait je me sens chanceux d’avoir travaillé sur les films que je voulais, et le but, à chaque fois, était qu’ils soient aussi personnels que possible, avec ce que ça implique comme points communs.


FilmDeCulte – Etes-vous déjà impliqués sur la sortie du futur dvd, y’aura-t-il des animations en plus?

Tim Burton – Non c’est terminé! (rires) A vrai dire je trouve souvent les bonus de dvd ennuyeux, enfin, principalement mes commentaires. Mais il y aura de quoi faire, effectivement, autour du processus d’animation qui est fascinant. Je crois que c’est la première fois que je serai impatient d’avoir le dvd pour voir tous ces artistes au travail!