Willow

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Willow Ufgood, un Nelwyns, découvre un bébé abandonné au bord d’une rivière. En le recueillant, il s’attire les foudres de l’horrible reine Bavmorda.

Avant la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, le sommet de l’Heroic Fantasy au cinéma était Willow, une production George Lucas filmé par Ron Howard, le réalisateur récompensé par les Oscars l’an passé pour Un Homme D’Exception. Willow comme L’Histoire sans fin de Wolfgang Petersen ou Legend de Ridley Scott a marqué son époque. Bien sûr visuellement, le film a beaucoup vieilli –on était alors au début du numérique et des effets de morphing- mais l’ensemble garde beaucoup de charme. Ressortir aujourd’hui le film en DVD, c'est donc un beau cadeau pour les amoureux d’histoires épiques, de forêts enchantées, de nains débonnaires et de valeureux guerriers séduisants.

L'histoire de Willow, écrite par George Lucas, est un pot-pourri des plus grands récits de l’humanité. Dans le destin de Willow Ufgood, David qui, pour l’amour d’un bébé, combat Goliath, la reine Bavmorda, on retrouve pêle-mêle des éléments de la légende de Romulus et Remus, du Seigneur des Anneaux et même bien sûr de la chrétienté. On est donc en terrain connu, l’universel combat entre le Bien et le Mal, le petit et le puissant. La force du film ne réside donc pas dans sa trame, beaucoup trop classique, mais dans ses personnages et son mélange savoureux d’humour et d’aventure.

Après une première demi-heure d’exposition naïve et kitsch, la description d’un monde, celui des Nelwyns hélas copié sur celui des Hobbits, l’arrivée à l’écran de Madmartigan, le grand guerrier gaffeur, incarné par le jeune et prometteur Val Kilmer, lance enfin le film sur la voie de l’aventure comique. Sa romance contrariée avec Sorsha (Joanne Whalley) rappelle les joutes verbales de Han Solo et la princesse Leia dans L’Empire contre-attaque. Leur duo fonctionne malgré le vieillissement du décorum. Ils procurent au film ses meilleures scènes: avec eux, le récit s’emballe et devient enfin incertain. Même si Ron Howard peine à insuffler un parfum épique au destin de Willow et ses amis, le film reste divertissant. Les effets visuels sont dépassés mais n'apparaisent jamais comme des gadgets inutiles. Ils servent le film et lui donnent un réjouissant cachet anachronique. Quinze ans après sa sortie, Willow reste donc un bon film d’aventure calibré pour le grand public, illuminé par le doux visage de Warwick Davis.

par Yannick Vély

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Interactivité :

Point fort du DVD, le commentaire audio de Warwick Davis (Willow Ufgood) est une véritable mine d’or. L’acteur principal du film, très bavard, divulgue de nombreuses anecdotes savoureuses. Un vrai cadeau pour les fans. Plus décevants sont les deux reportages sur le tournage du film. Du morf au morphing évoque des effets spéciaux, aujourd’hui dépassés techniquement. Willow: les coulisses d’une aventure est un documentaire de facture très classique dont l’unique intérêt est la présence de George Lucas. Le papa de Star Wars disserte sur ses sources d’inspirations. Enfin, le DVD offre également les traditionnelles bandes-annonces, huit spots TV et de nombreuses photos du tournage.

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