Vampire Hunter D - Bloodlust

Vampire Hunter D - Bloodlust
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Une jeune femme, Charlotte, est enlevée par un terrifiant vampire. Son père décide d'engager des chasseurs de prime pour la retrouver. Parmi eux, D, un Dumpeal, être mi-humain, mi-vampire.

OBSCURA

Alors que The Animatrix bénéficie d'une importante campagne de promotion, sort dans un quasi anonymat un chef-d’œuvre de l'animation japonaise, Vampire Hunter D Bloodlust. Yoshiro Kawajiri et le studio Madhouse prouvent une fois de plus qu'ils règnent en maîtres sur le médiéval fantastique en signant, après l'époustouflant Ninja Scroll, une nouvelle référence en la matière. A l'origine, le monde apocalyptique de Vampire Hunter D a été abondamment décrit dans un roman en douze volumes de Kikuchi Hideyuki, porté une première fois à l'écran en 1985. Kawajiri souhaitait depuis longtemps adapter les aventures tourmentées du Dumpeal, être mi-homme, mi-vampire, rejeté par tous, devenu chasseur de prime pour survivre dans un monde hostile. Le réalisateur y retrouve ses grands thèmes de prédilection: le héros solitaire, l'amour absolu et l'éternel combat entre le Bien et le Mal. Reste à soigner l'aspect graphique du long métrage. Aidé par les magnifiques illustrations de Amano Yoshikata, Kawajiri mêle différents genres, du gothique au western en passant bien sûr par la science-fiction. Saisissant, l'ensemble offre une expression des cauchemars de l'humanité et l'illusion d'un univers hors du temps et de l'espace.

QUE LA BETE MEURT

Dès l'introduction, le spectateur est plongé dans une traque sans merci. Les scènes chocs se succèdent, la réalisation d’une grande inventivité ne laisse guère le temps de souffler. Aussi à l'aise dans l'action que dans le drame, Kawajiri parvient à faire coexister romantisme et barbarie, poésie et affrontements époustouflants à l'arme blanche. Linéaire, le scénario réserve néanmoins de nombreuses surprises. Les personnages dépassent les simples figures archétypales pour exister au-delà d’une simple fonction utilitaire. Un vampire peut ainsi cacher un être amoureux rêvant d'une vie meilleure avec la belle mortelle qu'il vient de kidnapper. D'apparence cupide et sans pitié, la jeune Leila agit pour exorciser ses douleurs passées. D, l'un des plus beaux héros apparus ces dernières années, étonne également par sa complexité. Sa double nature maudite ne lui permet d'intégrer ni l'une ni l'autre des deux factions en jeu, humains ou vampires. Immortel et dépressif, il erre à la recherche de ses origines. Le seul regret tient dans la courte durée du film. Le magnifique épilogue provoque une vraie frustration. Vivement la suite.

par Yannick Vély

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Interactivité :

Identique au zone 1, l'édition zone 2 comporte deux DVD. Le premier est uniquement consacré au film. On retrouve trois versions différentes, l'Anglaise en DTS et 5.1. Production destinée à l'international oblige, il s'agit de la version originale. Néanmoins les versions japonaises et françaises bénéficient d'un doublage de qualité. D'excellente qualité, la copie reproduit fidèlement l'esthétique et le travail sonore du film. Le second DVD est réservé aux bonus avec, comme toujours, de l'intéressant et du superflu. Le making of de 22 minutes est peu instructif, simple et longue bande-annonce vatant les mérites de l'équipe de Vampire Hunter D. Plus captivant est l'analyse comparative du story-board avec le long-métrage terminé. Un document court (6 minutes 40) mais d'un grand intérêt pour les amoureux de l'animation. Le Top 10 des dix dernières séquences tient lui du gadget inutile. Les choix paraissent peu objectifs et le numéro 1 est, bien sûr, l'épilogue du film. Enfin, différents bande-annonces complètent le DVD.

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