Universal Soldier
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Les UniSols sont d’anciens soldats morts au Vietnam réanimés et modifiés pour former un commando d’élite quasiment invincible. Une journaliste ayant découvert l’incroyable projet, est traquée par une bande d’UniSols chargés de l’empêcher de parler. Mais l’un d’entre eux décide de prendre sa défense.
MEMOIRES D'OUTRE TOMBE
Du projet initié à l’origine par Andrew Davis (Le Fugitif, Piège en haute mer), il ne reste pas grand chose. Evacués l’aspect politique, les effets spéciaux de synthèse, le côté thriller high-tech se déroulant sur une plate-forme pétrolière. Pour des raisons de coût, c’est l’allemand Roland Emmerich (Stargate, Independance Day) qui reprend le flambeau, et comme on le sait, là ou Roland passe, le film trépasse. Universal Soldier, sans réellement faire d’éclat, défie un peu cette règle. Bénéficiant d’un réel capital sympathie auprès des fans de l’acteur belge, ayant donné suite à plusieurs séquelles sans réel intérêt ni cohésion, ce film est le premier réel succès de Van Damme. Alors certes, la première scène est impressionnante. Certes, Dolph Lundgren en impose. Certes, le tout est maîtrisé et très bien photographié… Mais que de banalités. Pourquoi avoir évacué tout le côté science-fictionnesque au bout des trente premières minutes pour transformer le film en actionner sans la moindre originalité? Mystère. Reste un film fort agréable témoignant d’une autre époque pas encore touchée par les montées d’adrénaline imposées notamment par John Woo. Universal Soldier, c’est de l’action basique, de l’action carrée, une histoire crédible et cohérente ne cherchant pas midi à quatorze heures, un déluge de combats et de gags amusants, et deux action stars encore au sommet de leur gloire (ok, ça se discute pour Lundgren). Alors que demander de plus ? Sans doute un scénario un peu plus fouillé, moins prévisible, qui ne se limite pas à cette avalanche de coups de poing, justement. Reste que treize ans plus tard, il faut reconnaître que le film vieillit plutôt bien et finit par remporter l’adhésion.
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Interactivité :
Une édition collector de Universal Soldier? Pourquoi pas... Avouons que si le film n’en méritait pas tant (on aurait préféré une édition de ce type pour L’Empreinte de la mort, le petit dernier de l’acteur), Studio Canal a malgré tout fait les choses bien. Un DVD présenté dans un boîtier plastique, proposant deux galettes : sur la première, le film et son commentaire audio, sur la seconde les bonus.
Commençons par l’ajout le plus original, la fin alternative dans laquelle Van damme meurt! Un regret, que cette fin ne remplace pas celle sortie en salles tellement elle la surpasse. Sans être profondément réussie, sans forcément éviter la naïveté (l’épilogue, mon dieu...), elle a le mérite de surprendre réellement. L’image est en revanche de mauvaise qualité sur certains plans franchement rayés.
Outre les spots télé traditionnels et un diaporama de photos, on retrouve l’indispensable interview croisée des deux acteurs principaux. Une première constatation: Van Damme s’exprime normalement, certes avec humour, mais sans jamais se rapprocher du guignol qu’on cherche à l’assimiler. Il raconte son parcours, ses galères, ses ratages, mais bizarrement parle peu du film. Lundgren revient de son côté sur ses études de chimie, sur son rôle dans Rocky 4, sur ses films suivants... Un document réellement intéressant présentant deux acteurs attachants à la modestie certaine.
On continue avec le supposé gros morceau: le commentaire audio du réalisateur, du scénariste, et des deux acteurs principaux. Les quatre ont été enregistrés séparément. Devlin et Emmerich redécouvrent le film, Lundgren et Van Damme offrent quelques anecdotes de tournage, rien d’inoubliable mais un commentaire audio agréable à suivre, parfois amusant lorsque le cinéaste redécouvre certains plans du film oubliés.
Terminons enfin avec le making of, sympathique mais plutôt inutile si l’on a écouté le commentaire audio. Au final, dans l’ensemble, un DVD agréable et parfois surprenant, malgré quelques réserves, une bien belle édition. Espérons que celle de L’empreinte de la mort au mois d’août (chez le même éditeur) sera aussi bonne.
