Si seulement

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Le jour où sa fiancée meurt dans un accident de la route, Ian se rend compte à quel point il l’aimait et regrette de ne jamais avoir su lui montrer. Le destin lui offre alors une seconde chance.

SI SEULEMENT CE FILM POUVAIT NE PAS EXISTER…

Le marché de la comédie romantique se porte bien. Pas une semaine ne passe sans que les studios californiens n’envahissent nos bacs et nos écrans de bluettes superficielles et larmoyantes. Après Shall We dance avec l’inénarrable Jenifer Lopez il y a peu, c’est au tour de la non moins superficielle Jennifer Love Hewitt de nous asséner de violent coup de sac à main au cerveau. Comme prévu, la niaiserie des situations n’a d’égal que les singeries des interprètes. La donzelle passe son temps à contorsionner son faciès pour imiter à la femme fantasmée des magazines féminins : "sexy", "spontanée", "craquante" et "nature" à laquelle toutes les lectrices de Jeune et jolie se doivent de ressembler. Paul Nicholls, espèce de Jude Law au rabais à l’avantage de connaître la limite de son talent et se la joue discrète tant que la situation le permet. Mais lorsque la tension dramatique est à son comble, son jeu tombe dans un show grand guignolesque digne des premières heures du cours de théâtre à la MJC de Mufflin. Les pires des moments (ou le plus drôle si vous êtes pervers) sont ceux ou l’égérie des prépubères pousse la chansonnette (art qu’elle a exercé lorsqu’elle était présentatrice de Disney Chanel, c’est vous dire le niveau). Ce ne sont pas des notes qui sortent de sa bouche mais plutôt des amas de guimauve imbibés de sauce mièvre, ça pue les bons sentiments et le discours pré mâché, comme l’intégralité du film.