Homme sans visage (L')

Homme sans visage (L')
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Eté 1968. Dans une petite ville de la côte Est des Etats-Unis, un jeune garçon demande l'aide d'un ermite défiguré, rejeté par tous, pour réussir à entrer à l'Académie militaire d'Holyfield.

LE CERCLE DU POETE DISPARU

Avant de goûter et de définitivement se laisser embarquer dans de grandes et majestueuses fresques historiques comme Braveheart (1995), La Passion du Christ (2004) ou Apocalypto (2006), Mel Gibson a fait ses premiers pas dans la mise en scène de manière plutôt intimiste avec un drame relativement simple et sans véritable prétention. Au travers l’image renvoyée par une petite ville côtière des Etats-Unis des années 60, Gibson compose une naïve histoire d’amitié entre un enfant un peu à part et un homme que tout le monde a rejeté, pour déjà placer certains de ses thèmes de prédilection comme les valeurs familiales profondes, le dépassement de soi, etc. Si, bien sûr, le script est cousu de fil blanc et verse même par moments dans un bon vieux pathos des familles, cela n’enlève absolument rien à la qualité d’interprétation de ses deux comédiens principaux, en totale osmose avec leur rôle, et l’ambiance de l’époque. Et l’on peut dire que pour un premier essai dans la mise en scène, sans faire de choses exceptionnelles ni grandiloquentes ni même véritablement annonciatrices de ce que deviendra son œuvre future, Gibson s’en sort avec les mêmes éloges que pourrait obtenir un élève qui a bien retenu sa leçon et c’est déjà pas mal. L’Homme sans visage reste donc un petit film largement appréciable qui a survécu à l’épreuve du temps, même si certains spectateurs ne pourront s’empêcher de le trouver trop propre et sans fioritures.

par Christophe Chenallet

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Interactivité :

IMAGE & SON

- Sans éclat particulier, l’image de L’Homme sans visage reste tout de même vraiment propre et aucun réel défaut n’est à déceler, si ce n’est peut-être quelques très léger fourmillements lors du plan d’ouverture et à quelques autres endroits indistincts. Bref, rien de bien dommageable.

- Présenté sous quatre formes possibles, VF et VO stéréo et 5.1, le son global du film ne brille pas spécialement pour ses effets surround. Mais si l’ambiance générale habille correctement l’ensemble du métrage, ce serait tirer sur l’ambulance que de reprocher à l’éditeur de n’avoir su utiliser pleinement les capacités des installations tant le film ne s’y prête pas. Un travail discret certes, mais un travail d’honnête facture. BONUS

- Pour ouvrir les festivités, le premier des suppléments proposé est le film annonce, seul petit hic, cette bande-annonce est proposée en unique version originale sans sous-titres. - Vient ensuite deux interviews d’époque de Mel Gibson qui répond à des affirmations banales de la part d’un journaliste dévoué à sa tache dans un but forcément promotionnel qui n’apporte pas grand chose à l’entreprise. Pour ce qui est de l’entretien avec Nick Stahl, les choses paraissent un peu plus naturelles et spontanées, même s'il est déjà assez professionnel et se prête bien au jeu du questions-réponses, le jeune acteur n’ayant que 13 ans à l’époque. - Enfin, l’éditeur nous propose un dernier supplément de presque 10 minutes intitulé Se souvenir de l’homme sans visage. Comme son nom l’indique, ce petit reportage est une sorte de featurette commémorative où Mel Gibson et Nick Stahl se souviennent du tournage plus de dix années après. Et même si chacun semble être sincère dans ces propos, on aurait un peu plus apprécié un véritable documentaire avec images d’archives à l’appui. Mais, il ne faut pas cracher dans la soupe, ce petit module se regarde tout de même sans difficulté aucune.

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