Cause toujours

Cause toujours
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Les déboires de plusieurs personnages, dont les destins vont être mis à rude épreuve par l'arrivé d'un jeune homme muet et de quelques mites...

CAUSE TOUJOURS, TU M'INTERESSES (BIS)

"Il s'agit de fantaisie". C'est en ces thermes que Jeanne Labrune pense son cinéma. Un cinéma qui se veut magique, drôle, parfois loufoque et cocasse. Et pourtant, le régal est encore loin. Non qu'une certaine patte artistique ait à venir s'imposer, au contraire, mais la superficialité de la manœuvre nous semble évidente: on tourne en rond, entre dialogues et situations plus ou moins saugrenues, quiproquos à gogo, et, clou du spectacle, une fine analyse pensée et dictée de chaque situations, pour que le spectateur inattentif ou légèrement attardé n'en perde pas une miette. Quelque peu amusante par moment- il nous fallait bien ça -, la farce que nous sert Labrune est pourtant vide de sens et de propos, plus encore que ses prédécesseurs, C'est le bouquet et Ca ira mieux demain, les deux premiers volets de cette trilogie de l'absurde. Si quelques rares moments prêtent fortement à la sympathie, on a bien vite fait le tour de l'exercice et les mésaventures apparaissent anecdotiques, pour peu que l'on ait vécu des situations plus agitées. L'effet de surprise du premier volet et la bonne humeur du second - le meilleur - nous avaient laissé de bons espoirs, et pourtant Jeanne Labrune semble avoir fait le tour de sa propre mécanique, et ses intentions sont moins évidentes. Son cinéma s'épuise, et ses acteurs avec. Aussi peu convaincants que convaincus, Jean Pierre Darroussin s'ennuie profondément, Victoria Abril patauge, et le reste du casting s'impatiente de voir leurs personnages s'animer. Hélas pour tous, la bobine n'est pas pleine, et l'essai n'est pas transformé. Qu'importe, on pardonne ce coup ci, en se disant que, normalement, la dame Labrune changera de registre, pour nous causer, encore, mais en mieux...

par Yannick Vély

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Interactivité :

On aurait aimé, pour une fois, en savoir un peu plus sur la méthode et les intentions de Jeanne Labrune qui se révèle un peu plus à chaque film (et malgré le semi ratage de celui-ci) comme une réalisatrice parmi les plus intéressante. Las, l’édition reste plutôt vide:

-Un making of, "Au delà des apparences" (22min). On y voit Dominique Besnehard s'y prendre à vingt fois avant de sortir ses deux lignes de texte, Darroussin victime de trous de mémoire, Sylvie Testud en prise à des fous rires, Didier Bezace face à des forces qui le dépassent, et ainsi de suite pour toute la galerie de personnages. Court et limpide, il s'agit ici bien plus des rushs que d'un véritable making of.

-Une déferlante de bandes annonces : Cause toujours, Ma vie sans moi, Saint ange, Folle embellie, Rain, Mariage et conséquences, et Clean.

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