40 ans toujours puceau

40 ans toujours puceau
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film

Andy, 40 ans, est technicien dans un magasin hi-fi-vidéo. Lorsque ses collègues découvrent qu’il est encore puceau, ils mettent tout en œuvre pour lui faire découvrir les plaisirs de la chair…

MIEUX VAUX TARD QUE JAMAIS

Steve Carell a réussi son OPA sur le monde des stars comiques U.S. L’acteur, encore méconnu, avait été aperçu dans les films de ses collègues devenus désormais ses rivaux, Jim Carrey (Bruce tout-puissant) et Will Ferrell (Présentateur vedette: la légende de Ron Burgundy). Aujourd’hui, grâce à cette comédie de seconde zone qui a cartonné aux Etats-Unis, Steve Carell s’impose dans ce petit monde très fermé. Le pitch, dont il est l’auteur, est d’une simplicité effarante: Andy est puceau à 40 ans, et tout est dit. De là, les blagues peuvent pleuvoir tous azimuts. De la description du mode de vie puceau (les figurines encore emballées sur les étagères…) à l’inévitable parcours du combattant pour atteindre la défloration, en passant par la bande de potes mi-complices, mi-boulets, 40 ans… énumère les figures imposées que son pitch laisse attendre. A la différence que Steve Carell, et son réalisateur Judd Apatow, co-auteur du script, réussissent à insuffler discrètement un petit charme dans la machine de la sex comedy. Le personnage d’Andy recèle une vraie densité et une véritable cohérence qui en font plus qu’un pantin à la American Pie, et le personnage de Catherine Keener, une quadra divorcée qui noue une relation avec Andy sans savoir qu’il est encore puceau, forme avec Carell un couple bien senti et permet au film d’explorer des personnages que le cinéma américain de cet acabit laisse souvent au second plan. L’ensemble est un peu long (1h57) et totalement dénué de surprises, mais bizarrement, 40 ans, toujours puceau parvient à se libérer du moule de la comédie formatée duquel il semble sortir.

par Yannick Vély

En savoir plus

Interactivité :

IMAGE & SON

- Couleurs chatoyantes, contrastes maîtrisés, piqué pointilleux, l’éditeur ne s’est pas moqué de nous. En effet, le film présente les mêmes qualités visuelles que la version aperçue en salle. Du travail d’orfèvre ? non. Un travail juste tout ce qu’il y a de plus normal de nos jours et c’est déjà pas mal. - En 5.1 v.f ou v.o, le constat est identique : Les enceintes frontales sont les plus sollicitées. Ceci dit, à la vision du film, on ne peut que s’en douter, car les comédies ne sont pratiquement jamais de grande démonstrations d’effets surrounds. Ici les voies arrière ne sont utilisées que pour agrémenter musicalement les ambiances sonores des lieux clos comme les bars et/ou boîtes de nuits. Et finalement ca n’est pas plus mal. A noter cependant qu’en v.f, les voix des protagonistes sont mixées un poil plus fort sur la voie centrale qu’en v.o mais ce n’est en aucun cas dérangeant.

BONUS

- Les suppléments de cette édition XXL (comprendre version longue du film) commencent donc par le commentaire audio du réalisateur et du comédien Seth Rogen puis est suivi plus tard d’un second commentaire du réalisateur, de Steve Carell et des comédiens principaux. À la fois drôles, divertissants et peu avares en anecdotes, ces commentaires se montrent presque aussi réjouissant que le film lui-même, ce qui témoigne clairement de la bonne ambiance générale qui a du régner sur le plateau de tournage.

- Sont également présent 5 scènes rallongées, qui comme indiquées, sont une version longues de scènes incluse dans le montage finale du film. Ainsi vous pourrez savourer un peu plus de Cal et David essayant de deviner qui est les plus homo des deux, la version complète des fantasmes d’Andy ou une journaliste télé enlève le haut ou encore un monologue pas piqué des vers de Mooj. - Les Conseils d’épilations montre surtout l’envers du décor de la scène où Steve Carell se fait épiler. Comprendre que pour plus d’authenticité, le comédien a accepté de subir sans effets spéciaux le supplice de l’arrachage de poils et que pour être sur d’avoir le nombre de prises correctes de la scène, le réalisateur a shooté cette scène sous plusieurs angles. - Mon dîner avec Stormy propose juste un entretien de deux minutes entre le co-producteur et comédien Seth Rogen et l’actrice porno Stormy (objet de fantasmes d’Andy) autour d’une fausse bouteille de champagne et d’un sein tatoué. Complètement inutile donc définitivement indispensable ? - Au menu se trouve également un bêtisier d’honnête facture pour ce genre de produit ainsi qu’un lot de six scènes inédites, valant vraiment le détour. - Enfin cette édition se termine par les bandes-annonces de La Porte des secrets et de Serenity.

Partenaires