Rambo 2: La Mission

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John Rambo purge une peine de prison lorsque le Colonel Trautman lui donne la possibilité de sortir pour une mission délicate : avoir la preuve qu'il reste bel et bien des prisonniers américains au Vietnam. Supposé n'être qu'un observateur, Rambo désobéit aux ordres et tente de sauver un prisonnier. Murdock, le responsable de la mission, décide alors de l'abandonner en territoire ennemi. Rambo, seul et sans armes, prépare sa vengeance et son retour au pays.

L'ENFER DU DEVOIR

En pleine époque reaganienne basée sur la valorisation du héros américain, on peut dire que la suite de Rambo vient à point nommé en cette belle année 1985. Car il pourrait représenter à lui seul une certaine idée du cinéma d'action décérébré de l'époque. C'est bien simple, du cinéma comme celui-là on n'en fait plus (et c’est dommage) tant il est ancré définitivement dans une époque: celle des icônes musclées redresseuses de tort qui n'ont peur de rien et qui ne craignent rien, avec pour fer de lance des acteurs répondant aux doux prénoms de Arnold, Chuck, Jean-Claude, Dolph ou Steven (pour les figures du premier plan). Du coup c'est aussi le genre de film qui se ringardise très vite avec le temps. En effet, aujourd'hui, il n'est plus possible de regarder le film sans esquisser de sourire moqueur (voire rire pleinement des situations grotesques que traverse ce héros d'un autre temps). Mais plus que l’exemple type de cinéma d’action pétaradant de l’époque, Rambo 2 marque l'esprit des spectateurs en cela qu’il arrive en un temps record (il suffira de trois minutes, d’une explosion, d’une réplique : "cette fois on y va pour gagner", et d’un simple énoncé du scénario : une mission suicide que seul une machine de guerre peut remporter) à annihiler toute la personnalité et les propos du premier opus en tirant cette suite vers le simple actionner dénué d’introspection, là ou l’original était un véritable drame psychologique sous forme de survival. Du coup John Rambo n'est plus cet ex-soldat mentalement fragile mais devient un super héros dont les terrains de jeux principaux sont les milieux hostiles (ici ce sera la jungle).

NEVER GIVE UP, NEVER SURRENDER

Et le plus fort dans tout ça, c’est que Rambo 2 se permet même de faire d’une pierre deux coups, en réglant les comptes de l'Amérique avec ses deux démons du moment : le Vietnam et la Russie. Le scénario offre au héros la couverture de la rédemption, comprendre l'occasion d'aller finir le sale boulot en décanillant à toute berzingue des bouffeurs de riz et des buveurs de vodka, et en rajoutant une couche sur les méchants bureaucrates US qui ont gardé les mains propres après l'abandon de soldats aux forces ennemies (oui les scénaristes essayent tout de même de faire le lien avec le film précédent, histoire de justifier le titre). Un postulat d'autant plus dommage que la première mouture du scénario, écrite des mains de James Cameron, possédait un contenu politique autrement plus controversé. Mais en cette ère "héroïque", il n'était nullement question d'oser dénoncer ou critiquer la politique extérieure alors en place. Stallone a ainsi décidé de ne garder que les scènes d'actions décrites par Cameron pour se charger lui-même du contenu diplomatique. Le film a pris la tournure qu'on lui connaît et reste gravé dans les mémoires pour ses scènes irréalistes où un homme seul avec sa bite et son couteau réécrit l'histoire de son pays dans un festival de répliques cultes telles que : "Ce que vous appelez l'enfer, il appelle ça chez lui", "Ce n'était pas ma guerre Colonel, je suis juste là pour nettoyer la merde", "Qu'est-ce que tu fais des ordres? - Y'a plus d'ordres ici! " et la cultissime : "Pour survivre à la guerre il faut devenir la guerre".

par Christophe Chenallet

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