Prix de beauté

Prix de beauté
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Sans l'approbation de son jaloux de fiancé, Lucienne, une jeune et jolie dactylographe, pose sa candidature à un retentissant Prix de beauté organisé par un quotidien. Contre toute attente, c'est elle qui finalement est l'heureuse élue...

"IL N'Y A PAS DE DIETRICH ! IL N'Y A QUE LOUISE BROOKS !

En 1929, la sortie du Jazz Singer marque un instant charnière du cinéma mondial en ouvrant le ban des films sonores (on passera sur les querelles d'historiens, contestant, à raison toutefois, la soi-disant primauté dans ce domaine du film de Crosland). Très vite, les studios succombent aux charmes du parlant et misent sur cette nouvelle technologie qui galvanise les foules. Et ce, même si la plupart des vedettes du moment ne sont pas franchement enchantées à l'idée de donner de la voix. Certaines, d'ailleurs, tentent de résister à la déferlante du sonore, à l'instar de Louise Brooks qui, appuyée par son compagnon George Marshall, refuse notamment de participer à la post-synchronisation de The Canary Murder Case (Malcolm Saint Clair, 1929), avant de quitter Hollywood pour rejoindre l'Europe, Pabst, René Clair, et tourner Journal d'une fille perdue, le mythique Loulou (tous deux signés Pabst en 1929) et donc Prix de beauté. L'ironie du sort voulut cependant que ce dernier, prévu pour être un film muet, fut finalement sonorisé en post-production pour des raisons commerciales, et marquât en quelque sorte la fin de la carrière de l'actrice. Inscrit dans la veine des films populistes du cinéma français des années 30, Prix de beauté est, à l'image de sa genèse et de son actrice principale, un film fourmillant, turbulent et inégal. Aujourd'hui encore, il demeure un objet fascinant, en dépit du caractère suranné que le temps a pu imprimer sur lui.

"CE QUE JE PENSE DES FILMS FRANÇAIS ? JE NE SAIS PAS"

"Je sais le nom du metteur en scène, René Clair, et le titre du film, Prix de beauté. Et c'est tout. [...] René Clair, je ne l'ai encore jamais rencontré et j'ignore tout du scénario que je dois jouer", avoue Brooks au journaliste Michel Verdier à sa descente du train qui l'amène à Paris (in Ciné-Miroir n°214 du 10 mai 1929). "Ce que je pense des films français? Je ne sais pas, j'en connais très peu. Mais je me promets d'aller beaucoup au cinéma, à Paris...", ajoute-t-elle. Il faut dire que l'actrice s'est pour ainsi dire laissée porter jusqu'en France sur les conseils de ses proches. Troisième film européen de Brooks, Prix de beauté est censé entériner le redémarrage de la carrière de la comédienne, après le succès critique de ses derniers longs métrages. La France lui ouvre donc les bras, enchantée de recevoir "une des étoiles qui brillent le plus au firmament d'Hollywood" (in Ciné-Miroir n°159, 20 avril 1928). De fait, de film modeste sans financement, Prix de beauté devient un projet ambitieux et couru par la presse (reportages, campagnes d'affichage, et même coiffures à la Brooks dans les salons de coiffure parisiens). Il s'agit dès lors d'insister sur le caractère prestigieux du film en devenir. "Vous allez être dirigée par René Clair, qui est un de nos plus jeunes metteurs en scène et dont les conceptions de travail sont très modernes. Et puis vous allez tourner à Joinville, au studio des Cinéromans, qui est le plus moderne et le mieux aménagé de France", explique ainsi fièrement George Fronval à Louise Brooks dans une interview à Cinémonde n°28, daté du 2 mai 1929. Le réalisateur de l'avant-gardiste et impérissable Entr'acte (1924) est alors assez bien perçu par la critique pour ses films comiques Un chapeau de paille d'Italie (1927), Les Deux Timides (1929) et Le Fantôme du Moulin-Rouge (1924). Prix de beauté, qui s'annonce moins léger que ces derniers, est pressenti comme l'occasion pour le jeune réalisateur d'aborder un virage dans sa carrière.

"LES FILMS PARLANTS, C'EST L'AVENIR"

Le projet est également représentatif du tournant opéré par le cinéma français en général. C'est en tout cas ce qui ressort d'une interview donnée par Clair à Claude Doré, pour Ciné-Miroir n°218 daté du 7 juin 1929. S'y croisent les grandes inconnues cinématographiques de l'époque que sont le passage du muet au parlant et le glissement de thématiques comiques à des trames plus sombres, déjà teintées de ce qui deviendra le réalisme poétique. Ainsi, outre le fait que l'on s'y inquiète de savoir si Prix de beauté sera ou non "un film dramatique", à la question: "Votre film sera-t-il sonore, muet, parlant?", Clair donne cette réponse: "Eh bien! Figurez-vous que je ne sais pas encore. [...] Le cinéma muet, vous le savez, subit en ce moment une crise terrible, due à la concurrence du film parlant. Alors il n'est pas du tout impossible, finalement, que Prix de beauté comporte une synchronisation sonore ou même parlée. [...] L'engouement pour le film parlant est tel qu'un film entièrement muet risque d'être dédaigné par les acheteurs. D'autre part, un film "parlant français" ne peut se vendre à l'étranger, et, en France, il n'y a encore que trois salles qui soient équipées pour passer des films sonores. [...] Les films parlants, c'est l'avenir. [...] Dans peu de temps, certainement, tous les films seront sonores. C'est très bien ainsi, et je suis sûr que nous nous y habituerons très vite". Seulement, malgré cette effervescence d'avant-tournage, du côté de la production, la situation est plus complexe. René Clair se brouille avec la SOFAR et abandonne son script à Augusto Genina, metteur en scène italien expatrié en France. De fait, le film prend des allures de super-production internationale: "Prix de beauté sera un film international dans toute la force du mot. Le metteur en scène, Genina, est italien. Son assistant, Edmond Gréville, est anglais. Louise Brooks est américaine. L'acteur Bandini est italien, Ziboulsky, un autre acteur, est russe. Mais, bien entendu, c'est la France qui prend la meilleure part de la distribution avec Jean Bradin, Charlia, Gaston Jacquet, André Nicolle, etc.", écrit Dario Vidi dans Cinémonde n° 57 daté du 21 novembre 1929. La fièvre médiatique ne retombe pas et la presse va jusqu'à monter en événement le casting des participantes au fameux concours des Miss Europe (sous-titre du film), se surajoutant ainsi à l'attraction principale du film: Louise Brooks.

"UN GRAND ET BEAU FILM, MAIS ENCORE UN FILM MODERNE"

Ainsi, le même Vidi réalise pour le Cinémonde daté du 22 juin 1929 un reportage intitulé: "On a tourné pour un film: Prix de beauté", dans lequel il raconte dans le détail le raout organisé par Paris-Midi et Le Journal pour recruter les futures compagnes de plateau de Louise Brooks. Article auquel il donnera de nouveau écho le 21 novembre 1929 en ces termes: "La SOFAR a pu organiser au mois de septembre un vrai concours de beauté qui se déroula au théâtre en plein air du Jardin d'Acclimatation, parmi la plus brillante assistance, avec l'amusante collaboration du grand fantaisiste Saint-Granier. Cinémonde a déjà parlé assez copieusement de ce concours". Copieusement, le terme s'applique bien à l'événement. Et le journaliste de charger son papier de dithyrambes chiffrées, sonnantes et trébuchantes. Et de conclure: "Nous pensons que Prix de beauté sera non seulement un grand et beau film, mais encore un film moderne". Pourtant, en dépit de cette façade de paillettes, le développement de Prix de beauté est chaotique. Outre la décision tardive, en 1930, de post-synchroniser le film à Epinay (ce qui fit d'ailleurs de Prix de beauté le deuxième film parlant de Louise Brooks, et par là-même, le deuxième film à ne pas utiliser sa propre voix, mais celle d'une actrice française non-créditée), l'ambiance sur le tournage n'est pas au mieux. Le carnet de bord de Morskoï, cité par Vidi dans le même article, en témoigne: "J'ai vu un homme se lever à six heures du matin, travailler toute la journée, déjeunant en quinze minutes, dînant à onze heures du soir, se coucher jusqu'à deux heures du matin et se lever ensuite pour ne plus quitter le travail pendant les dix-huit heures qui suivaient"; "J'ai vu Louise Brooks et Charlia recommencer dix-sept fois la même scène, au cours de laquelle ils mangeaient une soupe. Cette soupe était un liquide invraisemblable, fait d'eau chaude et de pain. Dix-sept fois ils ont mangé et ils ont joué une scène qui se terminait par des larmes vraies"; "J'ai vu Gaston Jacquet tourner pendant toute une journée avec 38° de fièvre"; etc.

"ELLE AURAIT ETE L'ACTRICE ULTIME S'IL N'Y AVAIT EU L'ALCOOL"

De fait, sur le plateau, l'atmosphère est assez électrique. Genina et Brooks ont des rapports difficiles. L'actrice trouve son réalisateur trop exigeant; lui la trouve trop portée sur la boisson (il estimera d'ailleurs dans ses mémoires qu'"elle aurait été l'actrice ultime s'il n'y avait eu l'alcool"). Ce qui n'empêcha pas la presse d'admirer l'exceptionnelle photogénie de la comédienne, notamment dans la célèbre scène finale. Le tournage se finit donc cahin-caha à l'automne 1929, suivi d'un montage compliqué (qui explique en partie l'effet de collage disparate que l'on ressent à la vision du film) et d'une post-synchronisation, ainsi que d'une mise en musique, assez longues. Entre-temps, Brooks, pourtant persuadée du haut de ses 23 ans d'être au faîte de sa gloire, rentre en décembre aux Etats-Unis pour y apprendre que Loulou, parce que muet, venait de recevoir un accueil très mitigé dans son pays d'origine. De fait, ce qui aurait dû constituer l'envol d'une actrice majeure fut en quelque sorte le début de sa fin. Si bien que Prix de beauté ne fut jamais exporté aux Etats-Unis et qu'il fut longtemps absent des filmographies de la comédienne. Avec le recul, le film en est pourtant le symbole: les liens entre l'actrice et son personnage y sont aussi ténus qu'ironiques. Tout comme Lucienne, la gloire de Brooks est celle d'une météorite: éphémère. Toutes deux connaissent un succès fulgurant, qui les pousse à tenter leur chance hors de leur pays, de traverser des périodes de creux et de doutes, de profiter de courts intervalles d'intense bonheur, puis de connaître une déchéance tout aussi fulgurante. L'ironie dramatique veut aussi que, l'une comme l'autre, elles soient tuées par le sonore. L'une, Brooks, symboliquement, puisqu'elle ne tournera plus que quelques films (parfois sans être créditée: When You're in Love de Robert Riskin en 1937, parfois dans des scènes qui furent coupées au montage: King of Gamblers de Robert Florey toujours en 1937), avant de disparaître totalement de la circulation en 1938, juste après avoir tenu un dernier rôle modeste dans le moyen métrage Overland Stage Raider de Georges Sherman; l'autre au sens propre.

"UNE TRES JOLIE FEMME ET UNE TRES JOLIE IDEE"

Cependant, leur survivance est assurée par la pellicule, qui a gardé leur trace et continue de vivre sans elles. Ce n'est d'ailleurs pas sans raison que la fameuse séquence finale revient sans cesse dans la mémoire cinéphile collective. Ainsi Jean-Pierre Bodin, dans Le Figaro du 18 mai 1930, résume-t-il ainsi le film de Genina: "Une très jolie femme - Louise Brooks - et une très jolie idée: l'artiste qu'une balle de revolver abat tandis qu'elle chante sur l'écran, et vit, et sourit, et qui, trouée, sanglante, morte, continue, à trois mètres de là, sur l'écran, à chanter, à sourire, à vivre". Ou Ado Kyrou, dans son livre Amour - Erotisme et Cinéma (Losfeld, Paris, 1966): "Louise, mourant au cinéma pendant que son image en celluloïd continue à exister là-haut, sur l'écran, a toujours été pour moi le symbole poétique de la permanence de la beauté féminine que permet l'art du cinéma". Si bien que Clair, après coup, ne revendiqua plus que la paternité de ce brillant climax: "Ils ont coupé tout ce que j'ai écrit, sauf la dernière scène". La fin du muet marque aussi celle de la carrière de Louise Brooks, étoile fuyante du cinéma. Prix de beauté boucle ce qui aurait du être une seconde chance pour la comédienne, à savoir l'ouverture à l'international. L'actrice s'y montre sous un jour nouveau: elle y est changeante, tout à tour intimidée, admirative, naïve, heureuse, hésitante... Tout comme le film, gigantesque patchwork d'influences diverses, de fiction et de documentaire, d'artistique et de commercial, de platitude et de lyrique. Ainsi, même s'il n'apporte rien de vraiment neuf au cinéma français, Prix de beauté est un objet suffisamment complexe et fascinant pour ne pas se perdre sous les boisseaux de l'oubli.

par Guillaume Massart

En savoir plus

COFFRET DVD LOUISE BROOKS (Ed. CARLOTTA FILMS)

Exceptionnel en soi, ce coffret, qui réunit Loulou, Le Journal d'une fille perdue et Prix de beauté, n'en regorge pas moins de bonus. Carlotta Films n'a pas fait les choses à moitié et a accompagné chaque disque de deux, quand ce n'est pas trois documentaires.

Sur le premier disque se trouvent trois documentaires d'une dizaine de minutes chacun, réalisés spécialement pour le coffret:

Pabst par Brooks est un montage d'images par dessus lesquelles Lou Doillon lit ce que Louise Brooks a écrit dans ses mémoires à propos du réalisateur. Le texte est riche et Lou Doillon le lit avec suffisamment d'émotion pour qu'on passe outre un montage visuel un peu empâté. Louise Brooks était une femme intelligente et sensible, sa plume reflétait sa vivacité d'esprit et tout amateur de Louise Brooks devrait avoir lu ses mémoires. Loin des clichés sur les stars, le livre nous montre bien que tout ce qui passait pour caprices autrefois était surtout la volonté d'une artiste en avance sur son temps décidée à ne pas brader son talent. Et d'une générosité sans limite avec ça!

Pabst Cinéaste décrit la trajectoire du cinéaste en sept dates importantes. D'une dizaine de minutes également, ce petit film est assez original puisqu'il choisit de prendre la chronologie à rebours, de commencer par sa mort et de finir par sa naissance. Malheureusement, dix minutes, c'est un peu court et le spectateur reste sur sa faim.

Louise scandaleusement... sublime est une analyse du film Loulou par Jacques Siclier, et c'est là que les choses se gâtent: paroles sur un montage d'images de Loulou, à l'instar du premier bonus, le spectateur commence à sentir un effet de redondance. Surtout que le texte du critique n'a pas la puissance des mémoires de l'actrice. Son analyse n'est pas suffisamment poussée ou novatrice pour tenir notre attention pendant dix minutes. Les sempiternelles "femme d'une modernité stupéfiante" et "mélange entre expressionnisme et réalisme chez Pabst" reviennent comme des clichés de critique maintes fois usés. Il y a tellement à dire sur le film que l'on a du mal à comprendre pourquoi il ne s'est pas aventuré plus loin dans son analyse.

Et ce sentiment de redite revient également pendant le premier bonus du deuxième DVD: dans Louise Vs Loulou, Jacques Doillon nous parle de son amour pour l'actrice. Là encore, les mêmes formules encore et toujours. Certes, la filiation n'est pas complètement incongrue: avec des films comme La Fille de 15 ans ou Amoureuse, Doillon a bien essayé de saisir les tentations de liberté qui habitaient "la folle jeunesse française des années 80", mais Charlotte Gainsbourg ou Judith Godrèche n'ont malheureusement - pour lui comme pour nous - jamais eu le charisme de la star.

Mais ce n'est pas si grave, parce que le morceau de résistance arrive: Looking for Lulu, un documentaire de 52 minutes sur la vie de Louise Brooks. A ce stade, le spectateur est amoureux de la femme, de l'actrice, de l'artiste et du mythe: il veut tout savoir. Alors, malheureusement, ce documentaire fait partie de ces documentaires américains qui s'attachent plus à la chronologie de la vie qu'à la personnalité de la personne dont elle parle. Et le documentaire reste un peu trop en surface... sauf, ô délice, quand des extraits d'une interview de 1975 de l'actrice, alors âgée de 69 ans, viennent compléter les propos de la narratrice. On rêve un temps d'une diffusion complète de l'interview, et puis on revient sur Terre et au documentaire, et on se dit que c'est mieux que rien. Mais, encore une fois, à ce stade-là, on est accroc et tout est bon à prendre.

Un mini-documentaire en cinq parties: Cinq pas vers le mythe ou une tentative d'expliquer comment Louise Brooks, oubliée de tous et terrée dans son Kansas natale, s'est offert une deuxième vie, en tant que légende du cinéma, quinze ans après son dernier rôle à l'écran. Dans la première partie, Louise Brooks est décrite avec justesse comme LA flapper, cette femme des années 20, délurée, décomplexée et, avant tout, fêtarde en diable. Dans la deuxième partie, on parle de l'influence que Louise Brooks aurait eu sur les surréalistes... pour apprendre que justement elle n'en aurait pas eu! Certes, ils auraient tous vu et apprécié Loulou, mais sans que cela change leur vision de la Femme. L'intérêt de cette partie a du mal à se faire sentir. Vient, avec la troisième partie, l'autre grand moment du documentaire: une exposition de la relation que l'actrice entretenait avec Henri Langlois, l'un de ceux qui aura le plus œuvré pour sa réhabilitation, notamment avec la formule définitive: "Il n'y a pas de Garbo! Il n'y a pas de Dietrich! Il n'y a que Louise Brooks!". L'avant-dernière partie porte sur les années 60 et la marque qu'aurait laissée Louise Brooks sur la Nouvelle Vague. Et là encore, on peut s'interroger sur la pertinence de la piste suivie. Certes Louise Brooks aura influencé la Nouvelle Vague, mais plus par l'idée qui transpirait d'elle que par son côté légendaire ou "iconique". Les artistes de la Nouvelle Vague voulaient prendre l'Histoire du cinéma, la digérer et l'intégrer dans leurs œuvres. Louise Brooks est là en tant qu'une des nombreuses personnes qui ont marqué le cinéma, pas en tant que figure unique. Et le pire pour la fin: la dernière partie est une interview du dessinateur Floc'h, qui nous parle de la façon dont il a essayé d'intégrer l'imagerie de Louise Brooks dans l'un de ses personnages et la démonstration est loin d'être convaincante...

Surtout quand, dans Comic Brooks, on nous parle des rapports entre Louise Brooks et la bande dessinée. Comment se fait-il que l'interview de Floc'h n'ait pas été intégrée à ce bonus-là? Mais le spectateur arrête de s'interroger quand il apprend, amusé, que Louise Brooks était fière d'avoir inspiré des bandes dessinées... même quand il s'agissait de bandes dessinées sado-masochistes (et qu'elle avait pas loin de soixante ans!).

Dernier bonus visuel, Icône de mode, est un documentaire qui montre l'empreinte, bien réelle cette fois-ci, que Louise Brooks a laissé sur la mode. Court et vif, il se regarde avec intérêt, surtout lorsque John Nollet, le créateur de la coiffure d'Amélie Poulain, nous analyse la coupe de cheveux immortelle de Louise Brooks, symbole incontournable des années 20 et dont la trace est encore visible aujourd'hui. Que ce soit dans les magazines de mode, les créations des grands couturiers ou la moindre évocation des années 20 par Hollywood, comme la coupe de Catherine Zeta-Jones dans Chicago le montrait.

Et ce n'est pas fini question bonus, puisque Loulou est présenté avec deux bandes sonores, l'une, proche de l'original, de Peer Raben et l'autre, de Stephan Olliva, un peu plus moderne et plus légère aussi.

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