Artavazd Pelechian, cinéaste et poète du réel

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Artavazd Pelechian, cinéaste et poète du réel
Arménie, 1969
Durée : 1h45
Sortie : 25/07/2007
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Un programme de trois films réalisés par Artavazd Pelechian: Nous, Les Saisons et Notre siècle.

VOTRE ACTE D'HÉROÏSME EST ÉTERNEL

Et tandis que l’immense majorité des salles ne sait plus où caser l’énième blockbuster estival américain, qui revoilà, sortant des glyphes cinéphiles les plus obscurs et confidentiels? Artavazd Pelechian, cinéaste et poète du réel, dont les Films sans Frontières ressortent courageusement en salles trois films courts. Programme copieux (presque trop, si l’on osait): l’ardent Nous, bouleversante élégie du peuple, achevée en 1969; les terriennes Saisons, demi-heure de corps humains et animaux domptant les paysages sauvages de l’Arménie de 1972; et l’incontournable chef-d’œuvre du maître documentariste, Notre siècle, regard tant fasciné que paniqué sur une science assomptionniste et destructrice, daté de 1982.

Toujours modernes, ces trois documentaires majeurs continuent de fasciner et d’en imposer: leur noir et blanc tirant vers l’abstraction, leur bande-son colossale, la perfection de leurs cadres, la palpitation quasi-organique de leur mise en scène et surtout l’inventivité inépuisable (boucles, inversions, rythmique imparable…) de leur montage, ne laissent pas d’éblouir. Découvrant à l’été 1983 ce cinéma qu’il n’espérait plus trouver, Serge Daney écrivait alors dans Libération: "Il s'agit en fait d'un travail sur le montage comme j'avais fini par croire qu'il ne s'en faisait plus en URSS depuis Dziga Vertov. Sur, avec, et contre le montage. J'ai soudain le sentiment (agréable) de me trouver face à un chaînon manquant de la véritable histoire du cinéma. " Un quart de siècle plus tard, Pelechian n’a rien perdu de sa force. Qu’il retrouve le chemin d’une poignée de salles suffit à nous combler.

par Guillaume Massart

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