La deuxième excursion de Brosnan sous les traits de James Bond marque sa différence avec GoldenEye. Le premier film était encore dans l’esprit de l’ère Timothy Dalton. Le deuxième amorce la démarche spectaculaire qui sera l'une des caractéristiques de l’époque Brosnan. Ici, tout est plus grand, plus vaste, plus technologique. L’alter ego de Bond, Alec Trevelyan, cède la place à un méchant mégalomane, Elliott Carver, dont le plan rappelle la grande tradition bondienne par son ampleur et son machiavélisme: il compte monter une guerre entre les Chinois et les Anglais afin d’alimenter son vaste groupe de médias. Les punchlines se font plus nombreuses, les gadgets reviennent (notamment une voiture téléguidée qui donne lieu à une très bonne poursuite) et le film, comme trop de James Bond, surfe sur la mode cinématographique du moment (ici, le kung-fu). Du côté des dames, Michelle Yeoh assure en agent chinois qui tient la dragée haute à 007, et Teri Hatcher vient se sacrifier dans le rôle de Paris Carver, une ancienne amante de Bond, l'une des nombreuses tentatives brosnaniennes d’humaniser le personnage.

Réalisateur : Roger Spottiswoode
Titre original : Tomorrow Never Dies
Chanson : "Tomorrow Never Dies" - Sheryl Crow
Méchant : Elliot Carver
Bras droit : Mr. Stamper (Götz Otto)
Bond Girls : Waï Lin (Michelle Yeoh), Paris Carver (Teri Hatcher)
Voiture : BMW 750i… téléguidée !
Le gadget qui tue : Le téléphone portable couteau suisse (laser, lecteur d’empreintes digitales, etc.

Robert Hospyan