La sixième et dernière mission officielle pour Sean Connery, remplaçant un George Lazenby peu enclin à rempiler pour un second film, n’hésite pas à en rajouter une couche du côté des allusions grivoises. Là où les censeurs s’étaient arrachés les cheveux avec Pussy Galore, ici on passe à la vitesse supérieure. Entre Abondance Delaqueue (Plenty O’Tool – Bien Equipé en anglais) et le duo de tueurs crypto-gay, <b>Les Diamants sont éternels</b> reflète fidèlement le courant de libération sexuelle qui flottait dans l’air des années post-68. Et Sean Connery, toujours bien campé mais vieillissant dans ses smokings et sa classe impeccable, de revenir pour un salaire mirobolant (l’équivalent de 20 millions de dollars actuels), un intéressement aux recettes et la promesse de deux films de son choix produits par United Artists. Après le semi échec d’Au service secret de Sa Majesté, les producteurs soufflent : le film est un succès flamboyant, renforçant du même coup l’idée que James Bond ne peut-être incarné que par l’acteur Ecossais et personne d’autre. Roger Moore leur donnera tord deux ans plus tard avec sa première mission : Vivre et laisser mourir.

Réalisateur : Guy Hamilton
Titre original : Diamonds are Forever
Chanson : "Diamonds are Forever" – Shirley Bassey
Méchant : Ernst Stavro Blofeld (Charles Gray)
Bras droit : Mr Wint & Mr Kidd (Bruce Glover & Putter Smith)
Bond Girls : Abondance Delaqueue (Lana Wood) & Tiffany Case (Jill St John)
Voiture : Mustang Fastback
Le gadget qui tue : Fausses empreintes

Nicolas Plaire